Felice Mazzù entend bien remettre le RSCA au top.
S’il y a bien un dossier qui a défrayé la chronique en ouverture du mercato estival, c’est le passage de Felice Mazzù de l’Union St-Gilloise à Anderlecht. Un transfert réalisé, en partie, par deux agents liégeois : Gianni Catale et Lillo Leone. prevnext
Voilà un peu plus d’un an que Gianni Catale et Lillo Leone ont monté leur structure de management : Unit Soccer. Ces deux amis se montrent très actifs ces derniers mois.
Après avoir réalisé un joli coup avec le transfert d’Alessandro Albanese de Waasland-Beveren à Ostende, ils viennent de remettre le couvert avec le passage de Felice Mazzù, entraîneur de l’année, de l’Union St-Gilloise vers le Sporting d’Anderlecht.
Pour nous, ils reviennent sur cette saga qui a secoué le football belge en ouverture du marché des transferts. Mais tout d’abord, il est important de remettre la rencontre entre les deux parties en contexte. « Les premiers contacts entre Felice et notre structure datent du mois de janvier dernier. Il y a très rapidement eu un très bon feeling entre Felice et nous », confie Gianni Catale.
CAA Base et Unit Soccer
En effet, l’entraîneur de 56 ans s’est lié avec la structure anglaise de renommée internationale « Caa Base » en collaboration avec Unit Soccer et donc nos deux habitants d’Herstal. « CAA Base est une agence de management qui s’occupe des intérêts de joueurs comme Raphaël Varane (Manchester United), Richarlison qui vient de signer à Tottenham ou encore de Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Real Madrid. Cette structure possède des bureaux un peu partout en Europe et, au départ, l’idée était que si Felice devait quitter l’Union à la fin de la saison, on privilégierait un départ vers l’étranger et notamment l’Italie », précise Gianni Catale.
Remettre les
pendules à l’heure
Mais si aujourd’hui les deux Liégeois décident de prendre la parole, c’est aussi pour remettre un peu les pendules à l’heure dans ce dossier. « Beaucoup de choses ont été écrites mais au final, peu de gens savent vraiment comment ce transfert s’est déroulé… Il faut d’abord savoir qu’il n’a jamais été question durant la saison de quitter l’Union St-Gilloise. Après la très belle deuxième place, Felice s’est mis à table avec les dirigeants bruxellois pour évoquer la future saison. Il attendait de la part du club des garanties sportives et financières, ce qu’il n’a malheureusement jamais obtenu. Je pense que s’il avait pu les recevoir, il n’aurait peut-être pas été question d’un départ », confie Gianni Catale.
Anderlecht plutôt que Lille
« En choisissant Anderlecht, Felice savait que ce choix était risqué du point de vue de l’image. Mais comme il a pu le dire dans ses déclarations lors de sa présentation : Anderlecht ne se refuse pas. »
Pourtant, Felice Mazzù avait l’embarra du choix. « C’est vrai qu’il existait pas mal d’intérêts, son travail était reconnu à l’international. Il y a eu l’Italie via CAA Base qui a sondé le marché italien. Très vite, l’Hellas Vérone s’est positionné comme le club montrant le plus d’intérêt. Il y avait aussi la Sampdoria de Gênes mais ce n’était pas aussi avancé », explique Gianni. « Cependant, Felice va très vite écarter ses pistes parce que sa volonté est de rester près de chez lui pour des raisons familiales. »
Anderlecht et Lille arrivent alors au même moment. « Quand le bruit circule que Felice Mazzù veut quitter l’Union, Anderlecht est l’un des premiers clubs à se positionner et Lille est dans son sillage. Le club français avait fait de Felice sont choix numéro un. Mais encore une fois, s’engager avec Lille voulait dire qu’il allait être amené à voyager énormément à travers toute la France et qu’il ne pourrait pas être proche des siens. Pourtant, Lille propose deux fois et demi plus qu’Anderlecht financièrement. Je pense qu’il a fait ici un choix du cœur et qu’il se lance dans un projet d’envergure, il veut redorer le blason d’Anderlecht. Il a reçu de la part des dirigeants des garanties sportives au niveau des transferts et carte blanche au niveau du terrain. Il est très heureux de se retrouver dans un projet jeune, il est très excité et motivé par le challenge. S’il avait voulu choisir l’argent, il serait à Lille ou bien en Arabie Saoudite qui a aussi marqué un intérêt. »
« Il veut que l’affaire
se termine »
Si aujourd’hui Felice Mazzù est bien l’entraîneur du Sporting d’Anderlecht et qu’il est occupé à préparer la saison prochaine. Le dossier entre les deux clubs bruxellois n’est pas pour autant clos. Les avocats des deux clubs sont occupés à trouver un accord concernant les indemnités.
Pour rappel, le coach wallon était sous contrat à l’Union et pour casser ce dernier, Anderlecht pouvait payer un somme dérisoire… On parle de 75.000 euros. Anderlecht a tout de même proposé trois fois plus à l’Union en guise de bonne volonté dans ce dossier. Une offre refusée par l’Union qui se termine donc devant les tribunaux… « Il veut que l’affaire se termine, c’est quelque chose qui le meurtri encore à l’heure actuelle. Il espère vraiment que les deux parties vont rapidement trouver un terrain d’entente pour qu’il puisse démarrer sereinement la saison. »