À l’aube de cette période cruciale, Siebe Van der Heyden ne cache pas ses ambitions. Il rêve d’un titre de champion de Belgique. Avant, probablement, de partir cet été vers d’autres cieux. Un choix qui pourrait être dicté par son envie d’être rappelé chez les Diables.
VINCENT MILLER
Alors que son équipe s’apprête à rentrer dans le «
money time
», Siebe Van der Heyden n’y va pas par quatre chemins. «
Pour moi, remporter le titre est l’objectif. L’année dernière, on était déjà tout près d’y parvenir, et cela avait fait très mal de le laisser finalement filer à Bruges. Le fait qu’on ait eu si mal, c’est une motivation supplémentaire aujourd’hui. Et c’est possible, il faut y croire
!
» Car d’après l’arrière brabançon, les chances que l’Union s’empare des lauriers nationaux sont aujourd’hui plus grandes qu’il y a un an. «
On a beaucoup appris, et cela se ressent cette saison. L’année dernière, on avait par exemple perdu 0-1 chez nous contre Saint-Trond. Or, dimanche dernier, on l’a emporté 2-1 contre cette même équipe alors qu’on était pourtant mené au score. C’est le genre de choses qui me font penser que décrocher le titre est encore plus accessible que l’an dernier.
On y croit encore plus
!
» Avec, en prime, un état d’esprit à toute épreuve, les Saint-Gillois étant parvenus à relancer la machine après leurs défaites en championnat face au Standard et à Westerlo, ainsi que leur élimination en demi-finale de la coupe de Belgique face à l’Antwerp. «
Dans ces moments plus difficiles, on s’est dit
: «
Les gars, on ne peut pas baisser la tête.
Sinon
on va tomber dans un trou et la fin de la saison risque de mal se passer.
» On a travaillé, on s’est repris et on a gagné les rencontres suivantes.
»
« 100 matches pour l’Union, je ne l’aurais jamais cru »
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En janvier dernier face à Charleroi, Siebe Van der Heyden a fêté sa centième apparition sous le maillot unioniste en compagnie du portier Anthony Moris. « Jamais je n’y aurais cru si on m’avait dit cela il y a quatre ans. Car ma première saison n’avait pas été facile. Je n’avais joué que les six derniers matches, en plus de quelques montées au jeu. Lorsque Felice Mazzù est arrivé la saison suivante, j’ai toutefois commencé à plus souvent jouer. Et ensuite, le temps est vite passé », sourit-il.
« En tout cas, atteindre la barre des 100 matches avec l’Union, c’est incroyable pour moi. Car c’est le club qui m’a pris dans ses bras et m’a donné la chance de me montrer en Belgique. Une chance que je n’avais pas reçue à Ostende (NDLR : où il avait évolué entre 2016 et 2018 avant de signer à Eindhoven), tandis que cela n’avait pas toujours été facile pour moi chez les jeunes à Anderlecht. »
Cette opportunité offerte par l’Union, il ne l’a donc pas laissée s’échapper, au point d’être devenu indéboulonnable au fil des années. « Je suis meilleur qu’il y a quatre ans. J’ai évolué avec le club. On a avancé ensemble. Je me suis bonifié, comme la plupart des joueurs qui signent à l’Union. Souvent, ceux-ci ont eu des blessures ou des moments difficiles dans leur carrière. Et ils ont envie de prouver des choses. C’est cela qui crée cette cohésion si spéciale entre nous. Et qui nous pousse tous vers le haut. »
« Difficile d’être appelé chez les Diables quand tu joues à l’Union »
Photo News
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Il y a un an, presque jour pour jour, Siebe Van der Heyden était appelé en équipe nationale pour la première fois de sa carrière. Le 29 mars 2022, il disputait même l’intégralité du match amical face au Burkina Faso (remporté 3-0). Mais depuis lors, ni Roberto Martinez, ni Domenico Tedesco ne l’ont rappelé. « Je m’attendais un peu à ne pas être sélectionné », confie-t-il. « Car même si on fait à nouveau une bonne saison, on reste l’Union Saint-Gilloise aux yeux de l’Union belge. Si tu joues à l’Union, c’est difficile d’avoir une place chez les Diables. Ce n’est absolument pas un reproche vis-à-vis de qui que ce soit, je suis juste conscient de cela. »
Et pourtant, une place semble à prendre au back gauche, l’essai Alexis Saelemaekers en deuxième période face à l’Allemagne n’ayant pas été concluant. « J’ai confiance en moi. Je sais que je peux faire quelque chose à ce poste-là. Mais c’est le coach qui décide. Moi je reste les pieds sur terre. Et si le moment arrive un jour, je serai présent et me donnerai à fond. »
Il retrouverait alors pas mal d’anciennes connaissances côtoyées chez les jeunes à Anderlecht. « J’ai joué avec Orel Mangala, Wout Faes, Dodi Lukebakio. J’aurais très certainement ma place dans le vestiaire et m’entendrais bien avec tout le monde », confirme-t-il. Et sur le terrain ? « Ça, c’est encore autre chose. Le niveau est très relevé chez les Diables. Mais si ma chance vient, je me donnerai à 100 %. »
« Tenter ma chance dans le top 5 mondial »
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Durant l’été 2022, Siebe Van der Heyden avait suscité les convoitises de Majorque qui avait même fait une offre à l’Union. Les deux clubs n’ayant pas trouvé de terrain d’entente, « VDH » était finalement resté à la Butte. « Sur le moment, j’avais été un peu déçu », avoue-t-il. « Car la Liga est un championnat qui me plaît beaucoup. Mais je n’ai pas non plus de regret de ne pas être parti car je me sens bien à l’Union, j’aime la façon de jouer, le club en général et ses supporters. »
Toutefois, le grand départ pourrait avoir lieu durant le prochain mercato. Koki Machida, son concurrent direct, a en effet été définitivement transféré par l’Union, tandis que le contrat du Belge se termine en juin 2024. « Dans ma tête, je suis encore concentré sur l’Union », réagit-il. « Mais c’est ma quatrième année au club et je ne voudrais pas tomber dans le confort. Il pourrait dès lors être intéressant pour moi d’avoir de nouvelles ambitions. »
Récemment, c’était au tour de Valladolid de s’intéresser au défenseur saint-gillois. La Liga semble donc lui faire des yeux doux. Un charme auquel il ne se montre pas insensible. « C’est un championnat avec beaucoup de qualités techniques. Même si je ne suis pas le plus technique, je pense que je pourrais apporter ma rigueur, ainsi que ma mentalité. Pour moi, c’est en tout cas en Liga qu’on pratique le plus beau football au monde. »
Quant à tenter l’aventure dans un autre club belge ? Cette possibilité ne semblerait pas être dans ses plans. « Je ne veux pas avoir de regret quand j’aurai 30 ou 32 ans. J’ai vraiment envie d’avoir ma chance dans une compétition du top 5 au monde », conclut-il.
L’Union ne s’adaptera pas à Gand : « Pas de plan anti-Orban »
VINCENT MILLER
Karel Geraerts impatient d’en découdre avec les Buffalos.PhotoNews
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Ce samedi soir, pour la troisième fois de la saison, l’Union affronte La Gantoise. Et comme en championnat au premier tour, ainsi qu’en quarts de finale de la coupe de Belgique, elle espère bien terrasser les Buffalos.
Un avant-goût de playoffs.
La Gantoise pourrait être l’une des trois équipes que l’Union rencontrerait à nouveau d’ici quelques semaines. « Cela pourrait être un match de Champions Playoffs, c’est clair, dans un beau stade et face à une très bonne équipe », lance Karel Geraerts, conscient que son équipe a la possibilité de creuser l’écart avec le quatrième du classement.
« Mais honnêtement, on ne regarde pas trop à cela. On reste concentré sur notre parcours. Et on analysera la situation après les trois derniers matches de la phase classique. En tout cas, on sait que ces trois points peuvent être décisifs au décompte final. On ne pensera donc certainement pas à Leverkusen (NDLR : contre qui l’Union jouera jeudi prochain). »
Un duel Boniface-Orban.
Sur la pelouse de la Ghelamco Arena, un match dans le match se jouera entre Victor Boniface et Gift Orban, les deux joueurs nigérians qui se partagent le même agent. Depuis son arrivée chez les Buffalos en janvier dernier, Orban est particulièrement impressionnant puisqu’il a déjà marqué 14 buts et distribué 2 assists, toutes compétitions confondues.
« C’est un très bon attaquant, mais il n’y aura pas de plan anti-Orban. Car Gand a d’autres très bons joueurs. Le danger peut venir de partout. On ne va pas jouer contre un seul joueur, même si, avec Orban, les Gantois sont plus libérés », concède le T1 saint-gillois.
Burgess de retour.
Suspendu lors des deux dernières rencontres pour abus de cartons jaunes, Christian Burgess devrait reprendre sa place au cœur de la défense saint-gilloise.
« Christian est important pour le groupe, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Mais Ross Sykes l’a très bien suppléé Ce qui nous donne de la confiance pour le futur. On sait que, si on a un joueur blessé ou suspendu, on a de quoi le remplacer. »
Une deuxième « Zwanze parade »
V.M.
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Le dimanche 16 avril aura lieu la deuxième édition de la Zwanze Parade, « une initiative portée par la commune de Saint-Gilles, les supporters de l’Union, le club, l’école des jeunes et le folklore bruxellois », précisent les organisateurs. La parade, qui serpentera dans les quartiers bruxellois en compagnie des confréries du folklore bruxellois, des Géants et d’une fanfare, s’élancera des Marolles vers 11h pour atteindre la place Van Meenen vers 12h (la place de l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles). Un lieu hautement symbolique puisque c’est là que l’Union est née, en 1897. « Le point culminant de ces belles réjouissances sera l’inauguration, en fanfare, d’une plaque émaillée (produite par l’Émaillerie Belge) des 125 ans de l’Union. » En fin d’après-midi, le cortège se dirigera vers le stade Marien où l’Union affrontera Seraing à 19h15. Les dons récoltés ce jour-là « financeront les équipes féminines de l’école des jeunes de l’Union Saint-Gilloise », rajoutent les organisateurs.