Il a coaché OHL pendant un an et demi.BelgaVincent Euvrard, le nouveau coach du RWDM, a été présenté à la presse ce mardi. L’occasion de faire plus ample connaissance avec ce jeune entraîneur de 38 ans, qui a signé jusqu’à la fin de la saison avec une autre en option. Et qui aura la lourde tâche de maintenir le club molenbeekois parmi le football professionnel. prevnext
Vincent, comment vous êtes vous retrouvé au RWDM ?J’ai eu un contact avec Julien Gorius (NDLR : le directeur sportif) la semaine dernière qui m’a averti que Laurent Demol avait été licencié le mardi. Je connais Julien car je l’ai eu sous mes ordres à OHL. Il m’a proposé d’avoir une conversation avec Thierry Dailly pour voir si on pouvait avoir une valeur l’un pour l’autre. Lorsque je suis sorti de cette conversation, j’ai eu un bon sentiment. On a échangé sur l’équipe et puis on a commencé les discussions financières. On s’est mis d’accord dimanche durant la journée et puis les papiers ont été signés lundi.Dimanche, vous étiez au stade Machtens où vous avez vu la rencontre face à Deinze. Qu’avez-vous pensé de la prestation du RWDM ?Le match a été bien entamé avec un but rapide. Et puis, Deinze a repris la rencontre en main. Je l’ai trouvé plus fort que le RWDM la dernière demi-heure de la première mi-temps. Et puis, en deuxième période, il n’y a pas eu grand-chose des deux côtés. Au final, au vu du match, l’égalisation était logique. En tout cas, dans le contenu, j’avais déjà vu un meilleur RWDM cette saison.Vous avez déjà une bonne expérience de la D1B. Que pensez-vous du niveau de celle-ci cette saison ?Je pense que le niveau a un peu baissé par rapport aux années précédentes. Mais cela reste une série particulière et compétitive avec quatre matches contre chaque adversaire. C’est un peu bizarre de se retrouver avec les Espoirs du Club de Bruges. Il y a également quatre équipes qui étaient en D1 amateurs l’année dernière. Et deux grosses écuries qui ne sont plus là et qui sont parties en D1A (NDLR : Beerschot et OHL). Mais cela ne me pose pas de problème. De toute façon, je dois faire gagner des matches au RWDM.Que pensez-vous du staff qui était en place et avec lequel vous allez devoir travailler ?J’ai commencé mon travail hier (NDLR : lundi) avec des conversations individuelles avec les membres du staff. On s’est réuni à 8h30 pour discuter avant de donner le premier entraînement à 14h30. On est encore tôt dans la collaboration pour avoir une idée précise. Mais en tout cas, je suis quelqu’un de cash. Je dis les choses comme elles le sont. Et j’ai une idée claire de la coopération qu’il faut avoir au niveau du staff.Vous avez donné votre première séance d’entraînement ce lundi. Comment cela s’est-il passé ?Très bien. j’ai parlé au groupe avant l’entraînement et puis on a directement axé le travail sur la technique et la tactique pour utiliser au mieux chaque minute de la journée. Quand tu débutes dans un club en cours de saison, il n’y a pas de temps à perdre.Vous avez été limogé au mois de juin dernier par OHL et n’avez pas pu monter en D1A avec le club louvaniste. La déception est-elle digérée ?C’est clair que j’étais déçu car OHL, avec la collaboration de « King Power », avait un projet très intéressant. Leicester avait commencé en D3 et s’est retrouvé, quelques années plus tard, champion de Premier League. OHL pouvait profiter de la connaissance de Leicester pour développer son projet. Mais, quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. Et c’est le cas aujourd’hui. Une nouvelle histoire recommence après seize mois exceptionnels passés à Louvain. Je suis arrivé à Louvain en février 2019 lorsque le club était dernier du classement en D1B et je suis parvenu à le sauver. En novembre de la saison suivante, on parvenait à accrocher la première tranche. J’aurais voulu gagner la deuxième tranche pour monter directement. Et puis, on a perdu le match aller de la finale et le club a décidé de se séparer de moi. Cela ne s’est malheureusement pas terminé comme je l’aurais voulu. Mais quand je regarde le chemin parcouru avec OHL, je peux être fier du travail effectué.Depuis votre licenciement, vous étiez sans club. Qu’avez-vous fait durant ces six mois ?Dans la vie d’un coach, tu te retrouves parfois sans boulot. J’ai utilisé ce temps pour avoir les idées plus claires sur ma philosophie de jeu, sur les choses qui peuvent être améliorées. Et j’ai beaucoup suivi le football international et belge pour être prêt. J’ai utilisé ces six mois à bon escient.Avez-vous reçu d’autres propositions durant ces six mois ? Pourquoi avoir accepté le défi du RWDM maintenant ?Je prends mes décisions en parlant avec les gens. Et j’ai eu une bonne sensation en sortant de la conversation avec Thierry Dailly et Julien Gorius. Thierry est quelqu’un qui a un rêve. Il a des valeurs qu’il a mises dans ce projet et je trouve cela très important. Mais, même s’il a un rêve, c’est quelqu’un de réaliste qui comprend le monde du football. Il sait ce qui est nécessaire pour y arriver. Il a besoin de temps et d’un peu plus d’argent. Le RWDM est en tout cas un club qui a une tradition, des supporters. Cela reste un club spécial en Belgique.Dimanche, pour votre première sur le petit banc molenbeekois, c’est un déplacement à Seraing qui vous attend. Cela ne s’annonce pas évident…Oui, surtout que Seraing s’est montré extrêmement fort dans la partie offensive. C’est clair que c’est immédiatement un très beau challenge. Mais c’est pour jouer des grands matches comme cela qu’on fait ce métier. Dimanche, je monterai en tout cas dans le bus avec plaisir.