Flavien Le Postollec à l’entraînement.D.R.
Le T2 des jeunes Unionistes se penche sur ses premiers mois passés à Saint-Gilles. L’ancien médian du Brussels, de Mons ou encore d’OHL s’épanouit dans son nouvel environnement même si ce n’est pas tous les jours évident… prev
Plus de 250 matches joués au niveau professionnel en Belgique, D1A et D1B combinés, Flavien Le Postollec n’est plus à présenter. L’ancien médian défensif franco-ivoirien qui a transité dans de nombreux clubs durant sa carrière (Brussels, Mons, OHL…) a mis fin à cette dernière en 2021 avant d’intégrer le staff de Deinze, dernière formation où il a évolué en tant que joueur.
Un challenge inattendu
Après avoir été remercié avec l’ensemble du staff flandrien en avril dernier, l’homme de 38 ans s’était mis en quête du projet adéquat. Il a trouvé son bonheur du côté de l’Union Saint-Gilloise, dans son équipe B, en U23. « J’ai aimé être passé de l’autre côté de la barrière du côté de Deinze et, en plus, je suis en train de passer mes diplômes UEFA avec la formule des ex-pros. C’est un domaine dans lequel je me sens bien. J’avais postulé dans plusieurs clubs dont l’Union. Mais je voulais me retrouver dans une structure où le rôle d’adjoint allait être respecté et considéré. On m’a vite fait comprendre que si je venais, c’était pour apporter tout mon savoir et mes connaissances du football à des jeunes joueurs qui allaient évoluer pour la toute première fois dans le monde adulte (en D2 ACFF). On a échangé pendant quelques semaines avec Naïm Aarab et cela s’est fait. C’était un bon choix », explique l’homme qui a fait les beaux jours de plusieurs formations pendant de nombreuses saisons.
Après avoir côtoyé le milieu professionnel en tant qu’adjoint il y a quelques mois, l’homme ne pensait pas faire ce petit pas en arrière si vite. « C’est vrai qu’on ne pense pas à ça directement mais le challenge était malgré tout super intéressant. C’était totalement différent du monde pro. Le niveau entre la D1B et la D2 ACFF est différent. Il y a plus de travail à ce niveau-ci avec les infrastructures qui ne sont pas les mêmes qu’au niveau professionnel. Il y a une remise en question mais je suis quelqu’un de humble et je prends mon rôle très au sérieux et je le fais avec beaucoup de plaisir. Ce rôle d’adjoint me plaît dans la manière dont il a été emmené. Je ne suis pas là pour ramasser et placer le matériel. On travaille en étroite collaboration avec Noureddine Moukrim, le T1. Nous sommes sur la même longueur d’onde et il me laisse beaucoup de libertés dans mon rôle. J’ai mon mot à dire, je peux donner mes idées, je dispose certaines séances. Avec mon vécu dans le foot, je sens que les joueurs me respectent et sont à l’écoute de ce que je peux leur dire. Je pense que cela m’aide. J’ai accepté ce poste car il y avait ce côté formation et ce côté résultat que l’on doit avoir dans le monde adulte. C’était un bon compromis entre les deux », continue Flavien Le Postollec qui aimerait, comme tout T2, devenir coach principal dans les années à venir. Mais il se laisse le temps et ne veut pas brûler les étapes.
« Tempérer les attentes des joueurs »
Les qualités dans le noyau unioniste sont évidentes mais le T2 préfère tempérer pour ne pas que certains se croient trop vite dans le noyau A. « En U21/U23, à quelques pas de l’équipe première, ce sont des joueurs qui sont pressés. C’est dû à la génération actuelle. Certains ne se rendent pas compte qu’il reste encore un grand écart entre les deux noyaux. Mon rôle est de leur faire prendre conscience qu’ils ont des qualités, les faire progresser pour qu’ils évoluent au maximum et puis que certains parviennent à ce niveau-là. Mais je dois tempérer les attentes des joueurs. Cela fait partie du job. Tout va très vite en football, dans un sens comme dans l’autre. Mais une carrière n’est pas faisable sans le travail qui va avec. Il faut parvenir à leur faire comprendre cela. »
Il reste heureux de la progression de ses troupes. « Nous avons plutôt bien commencé notre championnat à la plus grande surprise de beaucoup de gens. On sent que l’équipe évolue dans le bon sens. C’est agréable de ressentir cela. Il y a aussi plusieurs coachs de la série qui ont exprimé le fait que nous étions l’une des plus belles équipes à voir évoluer. C’est gratifiant, même s’il faut gommer les imperfections du groupe dont, notamment, cette naïveté sur le terrain qui nous joue de mauvais tours depuis le début de la saison. Mais cela se passe bien, avec le recul, je pense dire que c’était le projet idéal pour moi