Les troupes de Felice Mazzù ont gagné
des points grâce à leur caractère
ces dernières semaines.
L’ Union Saint-Gilloise
s’est fait très peur et
a failli rentrer bre-
douille de son dépla-
cement en Communauté ger-
manophone. Pourtant, le club
de la Butte tenait un résultat
plus que favorable dans cette
rencontre au sommet de D1A
Pro League jusqu’à la… 75e
mi-
nute de jeu.
. Les semaines passent
et se ressemblent
Le 2 octobre dernier, les
hommes de Felice Mazzù se
déplaçaient au Jan Breydelsta-
dion avec pour objectif de dé-
crocher une victoire supplé-
mentaire. Après une première
période catastrophique, les
Saint-Gillois avaient remis les
points sur les “i” dans le ves-
tiaire pour émerger en se-
conde période.
En changeant leur façon de
jouer, les Bruxellois avaient
ajouté du mordant et du liant
pour dessiner une victoire
nette et sans bavure (0-3). Les
joueurs avaient expliqué
après la partie que c’était un
petit couac mental qui avait
fait défaut et qu’il était néces-
saire de le gommer pour pren-
dre les trois points.
La semaine dernière au parc
Duden, les Jaune et Bleu
étaient menés 0-2 à la pause,
avec un homme de moins face
à Seraing. On pensait les carot-
tes cuites et que les Sérésiens
allaient enfoncer le clou en se-
conde période dans une confi-
guration de match plus
qu’idéale pour eux. Sauf que
les Unionistes ont à nouveau
tourné le bouton et sont allés
au charbon pour revenir de
loin. Si l’on a tous pratique-
ment attribué ce succès à Ka-
oru Mitoma grâce à sa montée
au jeu légendaire (NdlR : le Ja-
ponais auteur d’un triplé), un
autre élément positif était à
mettre en avant : la mentalité.
Felice Mazzù a instauré
cette culture de la gagne, du
résultat positif. Le T1 de la
Butte a fait comprendre à ses
joueurs qu’ils devaient souf-
frir ensemble, sourire ensem-
ble et que tous les résultats fa-
vorables passeraient, parfois,
par des moments de doute et
de douleur.
Contre les Métallos, les trou-
pes de Felice Mazzù, dotées
d’un mental d’acier, sont reve-
nues de l’enfer pour émerger.
Ce fut encore le cas au Ke-
hrweg lors de la récente vic-
toire 2-3 de ce samedi.
. Sans la bonne mentalité,
l’Union n’en serait pas là
L’Union tenait un scénario
parfait à Eupen. Avec une
avance confortable indiquant
0-2 au marquoir, les hommes
de Mazzù ont ensuite lâché
prise. Les Pandas sont revenus
dans la partie en quatre minu-
tes seulement, à un quart
d’heure du terme. “Nous avons
relâché la pression, c’est évi-
dent”, expliquait l’attaquant
Dante Vanzeir après la partie.
“C’était plus difficile en
deuxième mi-temps. On s’est fait
avoir trop facilement à mes
yeux, on était trop relax. Heureu-
sement pour nous, cette égalisa-
tion nous a réveillés et nous
avons pu directement prendre
l’avantage. Je ne sais pas à quoi
est due notre force mentale. C’est
juste un même état d’esprit qui
règne à l’intérieur du groupe. On
a la même philosophie et c’est
une qualité que nous possédons.
En ce moment, c’est un peu cette
mentalité qui nous aide énormé-
ment”, détaillait le natif de Be-
ringen.
Pour Anthony Moris, le gar-
dien du matricule 10, cette
mentalité est née grâce aux ré-
sultats de l’équipe depuis le
début de la saison dernière en
D1B. “Cela fait un an et demi que
nous sommes habitués à jouer
pour gagner et à gagner. C’est un
peu une culture de la gagne qui
s’est instaurée dans le vestiaire.
Au-delà de ça, il y a également
beaucoup de confiance. Avec nos
joueurs de qualité, on sait qu’on
peut se créer des occasions à
tout moment.”
Forcément, cette culture est
entretenue au quotidien par
le staff unioniste et Mazzù.
L’homme fort de la formation
jaune et bleu parle énormé-
ment à ses joueurs et il de-
mande constamment à ses
gars de rester focalisés sur
leurs objectifs. “Le coach nous
dit sans arrêt que nous devons
continuer à bosser, qu’à l’heure
actuelle nous n’avons rien entre
les mains. Il faut bien rester les
pieds sur terre et profiter de ce
que nous avons en ce moment.
Ce championnat est tellement
serré que tout peut changer en
quelques semaines…”