Partira ou partira pas ? Le RWS Bruxelles a encore un pied dans le stade Machtens et évoque sa volonté d’y rester pour son école de jeunes.
C’est avec presque une heure de retard que le RWSB aura commencé sa conférence de presse devant « annoncer les orientations prises pour assurer la pérennité de ses activités. » Un John Bico étrangement absent et une déclaration aussi courte que laconique de Julien Carpentier plus tard, le club acceptait de lever quelque peu le voile sur ses intentions.
« Le club ne ferme aucune porte », précisait l’attaché de presse du club. «Aujourd’hui, plusieurs conseillers communaux ont été interpellés par des parents inquiets au sujet de l’avenir du club. C’est pourquoi nous avons initié un nouveau dialogue avec les autorités communales pour le stade Machtens. Rester ici est encore la solution privilégiée. Notamment pour nos jeunes. »
Après plusieurs communiqués incendiaires envers la commune et sa bourgmestre, le RWSB semble donc vouloir jouer la carte de l’apaisement. Mais lorsque les griefs évoqués par Françoise Schepmans (pas de volonté de négocier, non-paiement de frais de police, entraînements annulés, etc.) sont évoqués, les Étoilés bottent en touche et préfèrent noyer le poisson en évoquant «la gestion quotidienne normale d’un club» tandis qu’Alami Saouti, directeur de la stratégie de l’école des jeunes, précise que tout se déroule pour le mieux chez les jeunes.
Si le RWS Bruxelles reste au stade Machtens, la plus grosse question qui se pose est évidemment celle de la cohabitation avec le RWDM.
« Poser la question, c’est y répondre », réagit Carpentier. « Depuis le début, nous avons évoqué nos difficultés avec le RWDM et je ne pense pas que cela ait changé. Mais nous parlons surtout d’une mauvaise relation avec la commune. Nous n’avons jamais eu de vrais problèmes avec le RWDM. Ce sont plutôt des soucis de vie quotidienne. Il y a un conflit, on ne peut pas le nier mais ce n’est plus le moment de chercher des responsabilités. Il faut trouver des solutions. »
Les différents acteurs de la maison étoilée ne veulent cependant pas évoquer une disparition du club et restent optimistes pour la licence. Quant à une vente de matricule, elle ne serait « pas l’objectif premier du club, notamment à cause des jeunes et des emplois à sauver », selon le directeur de communication. Ce dernier poursuit en ouvrant la porte à un déménagement sur Bruxelles, mais en refusant d’en dire plus.
Si déménagement il y a, celui-ci ne pourrait se faire que dans cinq enceintes : à Louvain, à Malines, à Tubize, à Anderlecht ou au Heysel. En effet, un club ne peut pas déménager à plus de 30 km de son adresse actuelle.
Les dirigeants de Malines, OHL et Tubize ont déjà précisé ne « pas avoir été contactés » par le RWS Bruxelles. Quant à David Steegen, responsable communication du RSCA, il se dit « surpris» par cette possibilité et précise que le club n’a pas été contacté. Enfin, Alain Courtois a de nouveau fait savoir que le stade Roi Baudoin était déjà réservé pour l’Union et qu’il était « totalement impossible » d’y voir le White Star. Les solutions évoquées par le RWS Bruxelles comme alternatives au stade Machtens ressemblent donc de plus en plus à un coup de bluff. À moins que toute cette affaire se révèle être un grand poker menteur.