Un partage sur le fil.
S’il y a bien un point commun entre Felice Mazzù et l’Union, c’est l’abnégation, le jusqu’au-boutisme. Ce dimanche, preuve en a été faite avec ce but égalisateur inscrit à la 95 e minute, alors que les Saint-Gillois étaient réduits à 10 depuis la 72 e minute. L’occasion de ressortir du placard le célèbre « Felice Time ». Les supporters saint-gillois, eux, préféreront parler de leur fameux « quart d’heure unioniste ».Les prochains adversaires de l’Union sont prévenus : avec lui, un match n’est jamais terminé. Et ce, même si la situation semble désespérée, comme c’était le cas du côté de la Cegeka Arena ce week-end. Car à vingt minutes du terme, on ne donnait plus guère de chances aux Saint-Gillois après que Monsieur Lambrechts eut désigné le point de penalty et adressé une carte rouge à Jonas Bager. Mais, paradoxalement, c’est en pleine adversité que l’Union aura trouvé les ressources nécessaires pour développer son meilleur football. Et ce, notamment grâce à l’entrée au jeu du Japonais Kaoru Mitoma qui aura dynamité la défense limbourgeoise. La nouvelle recrue, prêtée par Brighton, aura déjà déposé sa carte de visite, lui qui disputait ses premières minutes avec la vareuse jaune et bleue. Une pugnacité saint-gilloise récompensée à quelques secondes du terme par cette tête croisée de l’inévitable Undav au fond des filets.« Une force collective »De quoi immédiatement faire ressurgir le spectre du « Felice Time », cette fameuse expression entrée dans le vocabulaire du football belge du temps où Mazzù coachait Charleroi. Mais qui avait également été utilisée la saison dernière lorsque l’Union évoluait encore en Division 1B. « Je me souviens notamment d’une rencontre à Lommel qu’on avait gagnée 0-1 à la toute dernière minute », explique Teddy Teuma, le capitaine, qui donne sa propre définition de ce fameux « Felice Time ». « Ce que le coach nous apporte, c’est une force collective. Jusqu’à la dernière minute, on ne lâche rien. Même si on garde toujours la tête sur les épaules, on joue chaque match pour le gagner du début à la fin. »Le coach, lui, préfère mettre ses ouailles en avant, plutôt que sa propre personne. « Les joueurs ont eu un état d’esprit extraordinaire. Et ça, c’est le plus important. Ils ont pris des risques et sont passés tout près du 2-0. Mais ils sont malgré tout parvenus à égaliser. Toutefois, cette rencontre prouve, et c’est ce que j’ai dit aux joueurs dans le vestiaire, qu’on ne peut pas commencer à oser jouer plus haut, à mettre de la percussion et du contenu uniquement lorsqu’on est mené. On doit pouvoir le faire dès le début du match, et même face à des adversaires comme Genk. Mais le plus important, c’est surtout d’avoir cette rage de ne pas vouloir perdre. Ce qu’on n’avait pas spécialement eu contre Malines (NDLR : le 22 août, l’Union s’était inclinée 3-1). »Si la Division 1A a donc retrouvé ce fameux « Felice Time », les supporters de l’USG, eux, se sont rappelés à leur cher « quart d’heure unioniste ». Une expression bien connue du côté de la Butte et qui fait référence au fait que, souvent dans le passé, les Saint-Gillois sont parvenus à faire la différence dans les quinze dernières minutes. Et ce, grâce à l’appui de leur fervent public. Un public qu’ils retrouveront ce samedi pour la venue de Zulte Waregem au stade Marien.