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“Le football me manque quand je vois Casper jouer”
“Le football me manque quand je vois Casper jouer”

Casper Nielsen se sou-
viendra longtemps

de la troisième se-
maine de mars 2022.

Elle a commencé avec de la
déception le mardi après sa
non-sélection avec l’équipe
nationale du Danemark. Trois
jours plus tard, la frustration
prend le pas après les deux
points perdus par l’Union
contre Ostende. La semaine se

termine dans la joie le diman-
che avec l’appel téléphonique

de Kasper
Hjulmand, le

coach da-
nois, déci-
dant finale-
ment de sé-
lectionner

l’Unioniste en

raison de la con-
tamination d’Erik-
sen au Covid-19. “C’est un rêve

d’enfant d’être ici avec autant

de joueurs talentueux, a expli-
qué Nielsen aux médias da-
nois. Quand Hjulmand m’a ap-
pelé il y a quelques jours en me

disant que j’étais repris et que je
le méritais, j’étais à la fois fier,
surpris et très heureux.”
Cette sélection a donné le
sourire à un autre homme.

Henrik Nielsen, le père de Cas-
per, est un ancien footballeur

pro qui suit désormais de très
près les performances de son
fils. Pendant que le milieu de
terrain de 27 ans vivait son
rêve danois loin de Bruxelles,

celui qu’on surnommait “Ice-
man” durant sa carrière au

Danemark s’est livré sur les
premiers pas de Casper dans
le football, son départ vers
l’Union et sa vie en dehors des
terrains.
L’ENFANCE DE
CASPER NIELSEN

“J’ai commencé le foot-
ball à 4 ans mais j’avais

ça dans le sang dès que je
suis né”, racontait Casper
Nielsen.

Influencé par son foot-
balleur de père, le Danois

grandit avec un ballon
dans les pieds. “Casper ne
voulait jamais jouer avec
de simples jouets comme

les autres enfants, se sou-
vient Henrik Nielsen. Il ne

voulait que jouer au football
dans le jardin ou dans la

rue. C’était un enfant très ac-
tif, bon élève mais aussi très

têtu. Un jour, il n’était pas
allé à l’école à cause d’un
rhume. Quand je suis rentré du

travail, il pensait qu’il pourrait
aller à l’entraînement mais ce
n’était pas le cas vu qu’il avait
raté l’école. Il avait dans sa
chambre des photos de moi en
tant que footballeur, découpées

dans les journaux et les magazi-
nes. Il est devenu tellement fou

de ne pas pouvoir aller à l’en-
traînement ce jour-là qu’il a dé-
chiré toutes les photos de son

mur et les a jetées à la pou-
belle.”

Sur les terrains, Henrik
Nielsen se rend vite compte

que son fils a un certain ta-
lent. Mais sans imaginer une

seconde qu’une vingtaine
d’années plus tard, il allait
porter le maillot de l’équipe
nationale… “Quand il avait
4-5 ans, c’était évident qu’il
avait un bon contrôle de balle et

un bon tir, se rappelle le pater-
nel. Vers 9-10 ans, on pouvait

voir qu’il était meilleur techni-
quement et tactiquement que

les jeunes de son âge. Après, on
ne sait jamais ce qu’un bon
jeune footballeur deviendra

plus tard. J’ai été son coach du-
rant trois ans, il recevait beau-
coup de conseils… mais ne les

écoutait pas toujours (sourire).

Sur un terrain, il se gérait lui-
même.”

LE LIEN PÈRE-FILS
Parti à 15 ans faire un test à

Manchester City, Casper Niel-
sen fait ses débuts profession-
nels avec Esbjerg, dans le

championnat danois, à 18 ans.

Avec son père comme suppor-
ter numéro 1. “J’ai essayé de lui

expliquer que le succès n’arri-
vait pas tout seul, avance Hen-
rik Nielsen. Il a vite compris

qu’il fallait passer par des heu-
res et des heures de travail et

qu’il fallait être à 100 % à cha-
que entraînement et à chaque

match. Je lui ai aussi expliqué
qu’une carrière était faite de
hauts et de bas et qu’il était
donc indispensable de rester
humble face aux médias, après
un bon ou un mauvais match.
J’ai enfin appuyé sur le fait qu’il
fallait être reconnaissant envers
les bénévoles présents au club
quotidiennement et les fans car
ils jouent un grand rôle dans le
succès d’une équipe.”
Après quatre saisons et de-

mie à Esbjerg, Nielsen rejoint
Odense. Un choix approuvé
par son père. “Je l’ai toujours
soutenu à 100 % dans ses choix
même si je doutais parfois. Avec
le recul, je peux dire qu’il n’a fait

que des bons choix jusqu’à pré-
sent. J’ai toujours été disponible

s’il voulait parler d’une décision
à prendre au moment de quitter
un club ou d’autres choses liées
au football. J’ai fait ce que tous
les parents du monde feraient
pour leurs enfants.”
SON EXPÉRIENCE
À L’UNION
L’une des décisions les plus
difficiles à prendre, qui a fait
couler beaucoup d’encre au
pays : rejoindre l’Union. Alors
que plusieurs ténors du

championnat danois s’inté-
ressent à son profil, le milieu

de terrain prend tout le

monde à contre-pied en si-
gnant en D2 belge. “L’Union le

voulait énormément et le projet

de la montée en D1A était inté-
ressant, explique Henrik Niel-
sen. Casper a rapidement eu un

bon ressenti par rapport au club
et à la direction. Donc je l’ai
supporté à 100 % dans son choix.
Plus de deux ans et demi plus

tard, il s’avère que c’était vrai-
ment un bon choix de carrière. Il

est amoureux du club et des
supporters unionistes.”

Il n’est pas rare qu’Henrik
Nielsen fasse le déplacement
jusqu’à Bruxelles pour suivre
les prestations de son rejeton
alors que sa mère et sa sœur

viennent souvent le voir, à An-
vers, où il habite. À 27 ans, le

vice-capitaine de l’Union est
un titulaire indiscutable et a

déjà six buts et six passes déci-
sives à son compteur. “Je ne

suis pas surpris par ses perfor-
mances”, analyse le père, qui a

pris l’habitude de refaire le
match au téléphone après
chaque rencontre de son fils.
“Il a tout ce qu’il faut pour être
au sommet. Il est à mes yeux un
joueur de classe qui a tout pour

réussir. Il s’est fortement déve-
loppé en Belgique. C’est une

bonne chose pour lui de jouer
avec et contre de meilleurs
joueurs qu’au Danemark. Je vois
qu’il prend réellement du plaisir

sur le terrain et qu’il ne lâche ja-
mais rien. Je suis passionné à

100 % par son jeu. Le football me
manque quand je le vois jouer.”
LA SÉLECTION
NATIONALE

Depuis le début de la sai-
son, Casper Nielsen ne cachait

pas ses ambitions de rejoin-
dre l’équipe nationale même

s’il ne voulait pas être déçu en

cas de mauvaise nouvelle. Fi-
nalement, la sélection est

tombée… quelques jours
après une non-sélection.

“Quand nous avons entendu
qu’il n’était dans un premier
temps pas repris, j’étais très
déçu, sûrement plus que Casper,
avance Henrik Nielsen. Pour
moi, il n’y a pas beaucoup de
joueurs danois aussi bons et
stables, qui marquent et font

des assists tout en étant pré-
sents défensivement. Je me suis

demandé comment le sélection-
neur national n’avait pas vu le

développement de Casper au

plus haut niveau belge ces der-
niers mois. À mon avis, Casper

aurait même déjà dû être sélec-

tionné au dernier rassemble-
ment.”

Finalement, le rêve devient

réalité avec cet appel de Hjul-
mand pour faire partie d’un

groupe qui a affronté les Pays-
Bas (défaite 4-2) et la Serbie

(victoire 3-0). Malheureuse-
ment, Nielsen n’a pas disputé

la moindre minute. Il était ab-
sent de la feuille de match

contre les Néerlandais et est

resté sur le banc face aux Ser-
bes. “Il était très content d’être

finalement sélectionné. Mais

c’est clair qu’il y avait de la dé-
ception de ne pas avoir pu se

montrer durant ces deux
matchs amicaux.”

Une déception vite atté-
nuée pour celui qui a déjà les

yeux rivés sur le match au
Standard. Qui sera à coup sûr
décortiqué dans la foulée par
le paternel, fan numéro 1 du
Danois le plus en vogue dans
notre Pro League…

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