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Le créatif qui travaille à l’affect
Le créatif qui travaille à l’affect

Loïc Lapoussin a enfin retrouvé
le chemin des filets dimanche.

Le hasard fait parfois
bien les choses. Loïc
Lapoussin a inscrit
son premier but de
la saison ce dimanche juste

en face de la tribune dans la-
quelle sa famille et ses amis

avaient pris place. Sa célébra-
tion dans la foulée de son

beau but en disait long sur
sa joie d’avoir enfin retrouvé
le chemin des filets.
En égalisant face à Genk,
Loïc Lapoussin a mis fin à
une période de plus de onze
mois sans marquer. “Je me
suis senti libéré ; cela me tenait

à cœur de marquer et d’être dé-
cisif pour mon équipe cette sai-
son”, expliquait celui qui

avait inscrit son dernier goal

le 2 octobre 2021, sur la pe-
louse du Cercle Bruges (0-3).

Depuis le début de sa car-
rière, Lapoussin n’a jamais

été un grand buteur. Lors de

sa première saison en Belgi-
que, du côté de Virton, il

avait inscrit cinq buts et réa-
lisé quatre assists. Avec

l’Union, Lapouss’ n’a jamais
réussi à passer la barre des
dix actions décisives lors de
ses deux saisons en D1B
(deux buts et trois assists la
première année, cinq buts et
quatre assists la deuxième).
Pour le retour de l’Union en
D1A, Loïc Lapoussin avait
seulement marqué deux
buts pour six assists réalisés.

“On sait que ce n’est pas néces-
sairement devant le but qu’il

est le meilleur, explique Is-
maël Kandouss. Malheureuse-
ment, on ne regarde que les

statistiques dans le football ac-
tuel. Mais il faut des joueurs

créatifs comme lui qui savent
faire la différence balle au
pied.”
. Un point de travail

Il n’empêche, vu sa posi-
tion assez offensive sur le

terrain, Loïc Lapoussin le
sait : il se doit d’être plus

souvent décisif pour ses cou-
leurs. Cette saison, en plus

de son but face à Genk, il

avait réalisé une passe déci-
sive et provoqué un penalty.

Trop peu pour un joueur de
son calibre. “C’est un point
sur lequel il travaille”, avance
Geoffrey, l’un des meilleurs
amis de Loïc Lapoussin.
“Dans un passé proche, le peu
de fois où il frappait au but,

soit cela ne rentrait pas, soit il
y avait le poteau ou le gardien
sur son chemin. Par rapport à

la saison passée, il tente beau-
coup plus. Mais ce n’est pas

une obsession pour lui de mar-
quer ; il est plus intéressé par

le jeu.”
Pour Geoffrey, qui assiste à

toutes les rencontres à domi-
cile de l’Union, son ami a

passé plusieurs paliers de-
puis son arrivée à Bruxelles.

“La saison dernière, il avait
passé un palier défensivement,
analyse-t-il. Cette saison, je

sens qu’il devient l’un des me-
neurs de jeu de l’équipe. C’est

un élément dont le collectif a

besoin, il en a pris conscience
et il prend ses responsabilités

sur le terrain. La grande diffé-
rence est qu’il a mûri dans son

jeu. Quand on le regarde jouer
balle au pied, on voit qu’il y a

moins de fioritures et de drib-
bles inutiles. Ses passes sont

aussi beaucoup plus justes et

il prend de meilleures déci-
sions : il sait quand il faut cal-
mer le jeu et quand il faut l’ac-
célérer.”

Titulaire indiscutable la
saison dernière avec Felice

Mazzù, Lapoussin a de nou-
veau été confirmé dans son

couloir gauche par Karel Ge-
raerts. Avec un rôle offensif à

assumer mais aussi un repli
défensif à effectuer. Si le
joueur a toujours clamé
haut et fort qu’il préférait se
positionner juste derrière

les deux attaquants, ses qua-
lités physiques au-dessus de

la moyenne lui permettent

d’arpenter son flanc sans dif-
ficulté. “Loïc a énormément de

qualités offensives mais il ne
faut pas oublier qu’il donne
beaucoup défensivement,
commente Karel Geraerts. Ce
n’est pas grave s’il ne marque
pas chaque semaine, il peut
continuer à jouer comme il le
fait et je serai très content.”
. Un besoin d’attention
Le match aller contre les

Glasgow Rangers et la ren-
contre à Berlin l’ont montré :

quand il est dans un grand
jour et qu’il a décidé de se

donner à 100 %, Loïc Lapous-
sin est intenable. “On voit

qu’il réussit à avoir un déclic

dans les grands matchs, con-
clut Geoffrey. Et puis, il se

sent bien à l’Union : c’est un
gars qui a besoin d’attention
et qui travaille beaucoup à
l’affect. Il est apprécié au club,
il le ressent et cela se voit dans
ses prestations.”

Dans les prochaines semai-
nes, l’Union aura bien be-
soin de grosses performan-
ces de l’international malga-
che pour réussir à passer

l’hiver au chaud tout en at-
teignant le top 8 en cham-
pionnat. Cela tombe bien :

Loïc Lapoussin n’est pas loin
d’être actuellement dans la
forme de sa vie.

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