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Le brouillard a semé la pagaille au Pairay
Le brouillard a semé la pagaille au Pairay

Les conditions n’ont pas empêché l’Union de trouver le chemin des filets à deux reprises

Le brouillard a joué les trouble-fête ce samedi lors de Seraing-Union. La rencontre a en effet été suspendue à la mi-temps  alors que les Saint-Gillois, réduits à dix, menaient 0-2. La seconde période se disputera ce mardi à 20 heures. 

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Il était écrit que les affrontements entre l’Union et Seraing n’auraient rien de banal cette saison. Après une rencontre aller pleine de bouleversements, le retour a lui aussi connu son lot de surprises avec, en invité inattendu, un épais brouillard. Si les quelques privilégiés qui pouvaient assister au match depuis les tribunes pouvaient encore -tant bien que mal- distinguer les acteurs dans la brume, les téléspectateurs, eux, ont surtout dû faire preuve d’imagination 45 minutes durant devant leur petit écran.Au retour des vestiaires, cela en était toutefois assez pour Wesli De Cremer, l’arbitre du jour, qui estimait qu’il n’était plus possible de continuer dans de telles conditions. Il décidait dans un premier temps de suspendre la rencontre. Une demi-heure réglementaire plus tard, la sentence définitive tombait : le match ne reprendrait pas et la seconde période serait jouée à une date ultérieure.

1 Une décision critiquée mais assumée etjustifiée par l’arbitre

Une décision qui allait entraîner de nombreuses réactions dans les deux camps. Du côté sérésien, on se montrait particulièrement dubitatif. « Sur le terrain, c’était très compliqué pour nous, les joueurs », révélait le défenseur Yahya Nadrani. « Le jeu était un peu faussé. Nous, défenseurs, ne voyions pas ce qu’il se passait de l’autre côté du terrain. C’était bizarre. Je regrette que l’arbitre n’ait pas pris remis le match avant même son coup d’envoi car j’estime que la suite était prévisible. »Timothy Galje, le jeune gardien sérésien qui fêtait sa première titularisation en championnat, confirmait : « Ce match n’aurait même pas dû commencer. Depuis mon but, il était compliqué de voir le gardien adverse, et même mes attaquants. Une des conséquences est que je n’avais pas toutes les options visibles sur dégagement. »Des difficultés que les Unionistes rencontraient également. « À partir du milieu de terrain, je ne voyais plus ma cage. Je voyais une ombre mais pas le ballon », relatait le capitaine Teddy Teuma.Toutefois, les Saint-Gillois se montraient plus nuancés quant aux deux décisions prises par l’arbitre : celle de débuter le match et celle de le suspendre à la mi-temps. « On peut se poser la question de savoir si c’était malin de commencer la rencontre. Mais personnellement, je pense que oui », réagissait Philippe Bormans, le directeur général de l’USG. « Car quand on l’a débutée, la situation n’était pas aussi grave qu’à la mi-temps. Donc je comprends les deux décisions. »Quelques minutes après la suspension définitive du match, l’homme en noir, Wesli De Cremer, se présentait devant les médias afin d’expliquer ce qui l’avait poussé à prendre une telle décision. « Dans un premier temps, la visibilité était suffisante pour débuter la rencontre. Je voyais très bien mes assistants et ils pouvaient bien juger les hors-jeu. Quand on a voulu ouvrir la deuxième mi-temps, la visibilité était devenue vraiment très basse. Je me suis placé au milieu du terrain. J’ai regardé si je voyais mes assistants, ce n’était pas possible. Mes assistants eux-mêmes m’ont confirmé qu’ils ne pouvaient pas voir l’autre côté du terrain. Pour prendre la décision des hors-jeu, cela allait être très compliqué. On a alors respecté le délai d’attente réglementaire mais on a vu que la situation ne s’était pas améliorée après ces trente minutes. On n’a dès lors pas pu recommencer le match. »

2 Une reprise ce mardi avec les mêmes joueurs… sur la feuille de match

Dans ces cas-là, le règlement prévoit que la rencontre devra reprendre là où elle s’est arrêtée. Rapidement, une date pour disputer la deuxième période s’est dégagée : ce mardi 18 janvier à 20h. Ne pourront y prendre part que les joueurs dont le nom avait été couché sur la feuille de match. Les deux équipes repartiront avec les joueurs qui ont terminé la première mi-temps. « Toutefois, si je décide de faire des changements d’entrée de jeu, je le pourrai mais ce sera alors considéré comme des changements normaux », précise Felice Mazzù. Le joueur remplacé ne pourra dès lors plus monter au jeu par la suite.

3 Un report qui ne fait les affaires de personne

Ce qui est certain, c’est que cette situation n’arrange aucune des deux équipes, qui ont chacune un programme chargé en perspective. Le mois de janvier de Seraing devrait en effet s’avérer crucial dans la course au maintien avec trois rendez-vous face à des concurrents directs : Saint-Trond, Beerschot et Eupen. Des rencontres à leur portée qu’ils devront négocier au mieux pour éviter la bascule. Tout cela en l’espace de huit jours seulement.L’Union, de son côté, affrontera en une semaine Genk (23/1), Bruges (27/1) et Anderlecht (30/1), autant de concurrents pour les playoffs 1.« Mais on est professionnel et on doit pouvoir s’adapter à toutes les situations », conclut, un brin fataliste, Felice Mazzù.

29 GOALS À EUX DEUX 

Undav et Vanzeir buteurs, une première  

 

17e but pour Undav.

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Ce mardi, l’Union repartira certes en infériorité numérique mais surtout avec un avantage de deux buts au compteur. Et ce, grâce à Undav et Vanzeir qui ont puni deux erreurs sérésiennes durant les 45 premières minutes de la partie. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il aura donc fallu attendre la 22e journée pour que les deux compères trouvent le chemin du but ensemble lors de la même rencontre. Undav, le meilleur buteur du championnat, fait ainsi monter son compteur personnel à 17 goals. Vanzeir en est lui à 12. « C’est bien pour eux, surtout que Deniz était resté un petit temps sans marquer », réagissait Mazzù. En effet, l’Allemand n’avait plus fait trembler les filets depuis le 3 décembre et son doublé face à Saint-Trond.Le tacticien saint-gillois aura aussi dû remanier son équipe suite à l’absence de Burgess. « Christian a eu une angine toute la semaine et n’a eu qu’un seul entraînement en individuel ce vendredi. Vu le nombre de matches qui nous attend dans une période très courte, je n’ai pas voulu prendre de risques. » Van Der Heyden n’ayant repris les entraînements collectifs que ce vendredi après trois semaines en individuel, et Machida attendant encore son permis de travail, Mazzù a dès lors placé Marcq au centre de la défense.Le Japonais Mitoma étant toujours blessé, Lapoussin a repris sa place sur l’aile gauche et c’est Lazare qui s’est installé dans le triangle médian, fêtant sa deuxième titularisation de la saison. Après la rouge de Bager, Nieuwkoop est redescendu en défense, tandis que Lazare a glissé sur le flanc droit occupé par le Néerlandais. À voir si Mazzù reconduira ce 3-4-2 ce mardi.

DEUX ERREURS INDIVIDUELLES FATALES 

Seraing privé d’un penalty 

Mikautadze.

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Durant cette mi-temps disputée face au leader, Seraing a à nouveau dû faire face à ses démons. Deux erreurs individuelles se sont une nouvelle fois transformées en sanctions. Privé de six titulaires, Jean-Louis Garcia a bien tenté d’insuffler la confiance dont son effectif manque cruellement depuis plusieurs semaines, mais dans les chiffres, le résultat est inchangé. Seraing, bien que manifestement très hésitant, s’est octroyé plusieurs occasions mais n’a pu concrétiser. Le point d’orgue, peut-être même le tournant de la partie, est certainement cette faute de Bager sur Mikautadze, bien lancé par Maziz. À 0-1, le buteur allait se présenter seul devant Moris lorsque le défenseur l’a mis au sol… Une faute qui a valu une exclusion mais qui aurait aussi dû signifier un penalty pour les Sérésiens. Après avoir revu les images, il semble évident que Mikautadze a été fauché dans le rectangle. M. De Cremer, lui, a jugé que l’intervention avait eu lieu hors de la surface de réparation. Dans la foulée, une nouvelle erreur, du duo en défense central cette fois, a permis à Vanzeir de doubler l’avance de l’Union. « Le maintien est en jeu, il n’y a pas d’excuse à trouver, tout le monde doit être impliqué et nous devons assumer chaque erreur » lance Yahya Nadrani, directement concerné. « Nous avons eu des occasions pour marquer mais nous devons encore trouver l’efficacité qui nous fait défaut. Menés 0-1, l’important était de ne pas encaisser plus mais, hélas, nous avons reçu un 2 e but. »

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