Il a déjà marqué 25 buts cette saison.
Newsprev
Si certains à l’Union peuvent encore prendre des pincettes au moment de dévoiler leurs ambitions pour les Champions Playoffs, Deniz Undav, lui, ne s’embarasse pas le moins du monde des convenances. Il veut être champion et il le clame haut et fort. « Nous voulons remporter les playoffs, c’est notre but ! Maintenant que nous sommes là, je ne vais pas vous dire qu’on veut être troisièmes. Ce ne serait pas vrai. C’est l’objectif unique et principal. » Voilà la couleur annoncée par un joueur au mental à toutes épreuves. Un joueur dont le mot « doute » ne fait pas partie du vocabulaire. « En juillet avant la saison, j’avais dit à Felice Mazzù qu’on jouerait le top. Peut-être pas spécialement la première place mais j’avais dit qu’on serait en Champions Playoffs. Nous y voilà ! »Pour parvenir à leurs fins et réaliser cet exploit retentissant, les Saint-Gillois ne devront pas louper leur entrée en matière face à Anderlecht. Une équipe qui leur a souri cette saison avec deux succès dans le derby bruxellois. Deniz Undav, lui, se rappellera qu’il avait marqué un doublé face aux Mauves lors du tout premier match de la saison. « Certes, nous avons gagné les deux premiers affrontements. Mais on est en playoffs maintenant, ce sera différent. Tout a changé. Nous nous fichons du passé et nous concentrons uniquement sur la victoire. »Et forcément, les Unionistes commencent à connaître leur adversaire du week-end. « Anderlecht est une bonne équipe qui joue très bien au foot. Les Mauves ont de bons automatismes. Ils ont de la vitesse dans la profondeur. Gomez envoie des bons centres. Kouamé est très rapide, et il ne faut pas oublier les qualités d’un Refaelov. »En cas de succès, les Jaune et Bleu prendraient dix points d’avance sur le RSCA. Autant dire que la suite des playoffs pourrait ressembler à un mano à mano avec le Club de Bruges (qui débute avec trois points de retard sur l’USG). « Bruges semble être notre plus grand concurrent », poursuit l’avant-centre de l’USG. « Mais si on gagne tous nos matches, il n’y a pas à avoir peur des Blauw en Zwart. Certes, ils restent sur une bonne lancée (NDLR : sur un 24 sur 24) mais ils ont aussi perdu des matches en playoffs la saison dernière. »Il s’agira toutefois de retrouver la victoire à domicile. Un succès qui fuit les Unionistes dans leur antre depuis le 30 janvier et la réception… d’Anderlecht (sans compter la victoire acquise sur tapis vert face au Beerschot). « Peut-être que les difficultés que nous avons éprouvées à la maison sont dûes au fait qu’on attendait les playoffs. Nous avions, à un moment, douze points d’avance sur le second. Si on avait maintenu cet écart, nous aurions eu plus de points d’avance aujourd’hui. Nous savions que la phase classique était finie. Mais c’est une grosse erreur. On ne peut pas penser comme cela. On est en tout cas heureux d’enfin y être ! »Deniz Undav pourrait bien rafler un autre titre cette saison : celui de meilleur buteur de la série. Avec 25 buts, il trône en tête de ce classement spécifique, avec trois roses de plus que Michael Frey de l’Antwerp. « Mais pour moi, je suis le meilleur buteur. Car la saison régulière est terminée », coupe-t-il, net. « Imaginez que Tissoudali ou Onuachu le remporte. Ce ne serait pas correct car ils vont jouer contre des équipes plus faibles. Ce titre, je l’ai et je me concentre maintenant uniquement sur celui de champion avec l’Union. Pour cette raison, je ne me fixe pas d’objectif comptable. Je ne me dis pas que je dois atteindre les 30 buts. Si j’y parviens, tant mieux. Mais ce n’est pas mon but. »Deniz Undav aura en tout cas étonné la Belgique du football, lui dont certains doutaient des qualités en début de saison. « Si les gens connaissent le foot, je ne les ai pas surpris. Et cette remarque vaut pour l’équipe. Beaucoup d’analystes, de journalistes, de médias ont parlé en mal de l’Union en début de saison. Ils ont dit qu’on était une petite équipe, qu’on allait s’écrouler, qu’on ne faisait que surfer sur la vague de notre titre en D1B, etc. Mais que vont-ils dire maintenant ? Vont-ils finalement nous montrer du respect ? J’ai juste envie d’écouter ce qu’ils ont à dire maintenant… »Dans un mois pratiquement jour pour jour, Deniz Undav fera ses adieux à l’Union – deux ans après son arrivée – pour rejoindre Brighton. Ce qui signifie qu’il ne disputera pas la Coupe d’Europe, et – peut-être – la Ligue des champions, avec l’USG la saison prochaine. Mais sans aucun regret. « D’un autre côté, en Angleterre, vous jouez la Ligue des champions toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Mais mon objectif, c’est d’offrir la Ligue des champions à l’Union et à mes coéquipiers. Ce sera bon pour leur carrière. Je veux partir la tête haute en sachant que j’ai fait quelque chose de grand pour l’équipe. »D’ici quelques semaines, l’attaquant se retrouvera donc dans une autre galaxie. « C’est fou de se dire qu’il y a deux ans et demi, j’étais en D3 allemande et que, maintenant, je suis en D1 anglaise. Mais c’est quelque chose que j’ai accompli moi-même. On ne me l’a pas donné. J’ai travaillé dur pour cela. J’ai donné ma vie ! Et je suis très reconnaissant envers ma famille. C’est d’ailleurs à elle que j’ai pensé, lorsque j’ai paraphé mon contrat à Brighton : à ma maman, à mon père, ma femme, ma soeur et mes frères. C’est pour eux que j’ai fait tout ça. Je ne joue pas que pour moi, mais aussi pour aider ma famille. »Deniz Undav est en tout cas impatient de découvrir son nouvel univers. « Pour moi, la Premier League est le meilleur championnat du monde. C’est pour cela que j’ai signé là-bas. Tout le monde la regarde. Je veux voir si je suis capable de rivaliser avec les meilleurs. Ce sera peut-être compliqué mais je me réjouis de voir comment cela va se passer. Et puis, quand j’étais petit, je rêvais de jouer à Liverpool, à Stamford Bridge, contre Arsenal. Je regardais des joueurs comme Rooney, Henry, Vidic, Ferdinand. Et maintenant, je m’apprête à jouer contre ces équipes. C’est tout simplement formidable. »Avant de traverser la Manche cet été, Undav sait qu’il lui reste un travail à terminer. Et quel travail !