Six penalties accordés aux adversaires de Seraing, c’en est trop pour Emilio Ferrera
Depuis le début du championnat, les adversaires de Seraing ont bénéficié de 6 penalties, tout cela après seulement 11 journées. C’est trop et cela a le don d’énerver Emilio Ferrera, d’autant que plusieurs d’entre eux furent généreusement accordés. next
Seraing a, dans l’absolu, décroché un bon point à Westerlo. Un partage qui a eu le don de mettre fin à une série de deux défaites de rang et qui fut glané à l’extérieur, face à une des meilleures, si pas la meilleure, équipes de la série. Mais les circonstances font qu’il laisse un goût amer. « Ce n’est certainement pas un vol de la part de Seraing », reconnaît d’ailleurs le joueur campinois Fabien Antunes.Les Sérésiens ont dominé leurs adversaires et les chiffres le prouvent. 58 % de possession de balle, 18 tirs pour Seraing contre 4 à Westerlo et 9 corners contre 2 aux Campinois. Éloquent !Emilio Ferrera ne peut cependant s’en satisfaire. « Je ne suis pas du tout content avec ce partage », lance-t-il d’emblée. « À l’aller, Westerlo s’était montré plus fort que nous, affichant notamment plus de maturité et un meilleur plan tactique. Ce dimanche, au Kuipje, Seraing fut au-dessus dans tous les domaines. Je n’exagère pas en disant que nous fûmes meilleurs de la première à la dernière minute. Nous ne nous sommes certes pas procuré un nombre élevé d’occasions, mais suffisamment pour gagner le match. Probablement aussi que nous avons profité du fait que Westerlo sort d’un programme assez lourd à gérer après la Covid, ce qui n’est pas facile du tout à appréhender, car je crois toujours que cette équipe est la plus forte de la série. Mais je n’en reste pas moins déçu de notre résultat. Nous n’avons pas été récompensés. »Emilio Ferrera fait surtout référence à l’arbitrage. Il est vrai que M. Debeuckelaere n’a certainement pas livré son meilleur match et ce, dans les deux sens. Il s’est régulièrement laissé influencer par les acteurs. Ce n’est qu’après un peu de comédie ou de coup de pression qu’il usait du sifflet, et régulièrement à tort. Un bel exemple étant une prétendue faute de main de Théo Pierrot qui avait on ne peut plus clairement contrôlé le ballon du ventre, mais comme tout le banc de Westerlo s’était levé comme un seul homme, M. Debeuckelaere a sanctionné le capitaine sérésien d’une faute.Des erreurs à répétition de l’homme en noir qui ont eu le don d’énerver tout le monde avec en point d’orgue le penalty, très contesté par le camp sérésien, accordé aux Campinois. « Le penalty est beaucoup, beaucoup, trop léger et c’est tout le temps comme ça », s’offusque Emilio Ferrera. « Comment ne pas être frustré d’avoir, sur 11 matches, 6 penalties sifflés contre nous ? Tous les penalties contre nous sont des penalties où on ne siffle pas normalement. » Pas tous, mais certainement celui de Brahim Sabaouni contre le Lierse, alors que le médian se protège le visage sur une frappe puissante à bout portant ou encore celui face aux U23 de Bruges que le coach ne manque pas de rappeler. « Contre Bruges, nous menons largement 6-0, puis il y en a un qui passe devant nous et boum, il tombe. Penalty ! Ce n’est pas grave par rapport au score, mais bon… C’est vrai que nous sommes une petite équipe, une petite équipe sympathique, mais à un moment donné, cette petite équipe sympathique a le droit de se rebeller et de le faire parfois de manière excessive. »Peu après le penalty converti par Igor Vetokele, excédé, Emilio Ferrera a tout simplement délaissé son banc, rentrant dans le couloir des vestiaires. Et là encore, M. Debeuckelaere eut une réaction surprenante. L’arbitre est allé vers le banc sérésien pour constater qu’Emilio Ferrera l’avait déserté. Il en a pris note avant de… retourner au jeu… pour ensuite se raviser. Il s’est alors dirigé vers le couloir des vestiaires pour brandir une carte rouge à l’entraîneur sérésien. Ce dernier explique sa manoeuvre alors que le parquet de l’Union belge a réclamé ce lundi une journée de suspension et une amende de 500 euros pour cette exclusion. « Vu les antécédents, je trouvais normal qu’il y ait une certaine frustration, aussi bien de ma part que de celle des joueurs. Je n’étais pas content et comme j’allais m’énerver sur l’arbitre, que j’allais lui dire qu’il n’avait pas été logique dans ses décisions, je suis parti. La plus belle preuve que ce penalty était trop léger pour être accordé est qu’après, l’arbitre a tout sifflé pour nous. Tout. Fautes, touches… Mais ma frustration vient de ces 6 penalties… Et pour le moment, les arbitres en D1B ont de la chance : il n’y a pas de public. Imaginez avec du public ! Non, pour des petites équipes comme la nôtre, ce n’est pas toujours facile. »Prochain rendez-vous, l’Union, au Pairay avec, on l’espère, une meilleure prestation du directeur du jeu.
YAHYA NADRANI REVIENT SUR L’ACTION QUI A ENTRAÎNÉ LE PENALTY DE WESTERLO
Le centre vient de la gauche, Yahya Nadrani est au marquage. Il sert de très près Ambroise Gboho. La balle passe au-dessus de la tête de l’attaquant de Westerlo qui fait mine de sauter mais voit bien qu’il ne pourra atteindre le cuir. Le défenseur sérésien ne pousse pas l’avant-centre, mais son bras droit est positionné sur l’épaule droite du Campinois. Il semble qu’il n’exerce pas de pression vers le bas. Ambroise Gboho tente quand même le coup. Il s’effondre tout en réclamant une faute. M. Debeuckelaere voit le bras de Yahya Nadrani, entend le cri du Campinois et indique le point de penalty. « C’est des choses qui arrivent 40.000 fois par match… » explique le défenseur en évoquant la phase en question. « Le coach nous dit qu’il faut éviter les contacts dans le rectangle, mais je suis quand même obligé d’aller au duel, je ne vais pas le laisser marquer ! C’est fatigant. L’arbitre favorise toujours l’équipe adverse dans ces situations, encore plus celle qui joue à domicile. »« Je tente d’être objectif mais là… »Yahya Nadrani marque une pause, regarde vers le bas et soupire. « Ça devient saoulant… Chaque fois, il y a un petit truc. C’est déjà difficile de tenir les matches, de bien prester. Nous nous battons, nous dominons l’adversaire puis, à la fin, il y a des phases de cet acabit qui ont failli nous priver de point. Nous ne pouvons nous battre contre l’arbitre, dès qu’il siffle, il n’y a plus rien à faire. Je tente d’être objectif mais là… C’est le 6e penalty contre nous, ça commence à faire beaucoup. Nous avons beau respecter l’homme en noir, je le répète, c’est saoulant. »La prestation proposée en Campine a cependant de quoi rassurer. « Nous avons livré un très bon match. Nous avons redressé la barre au niveau du jeu et ce face à une des meilleures équipes de la série. C’est ce qu’il faut faire, dominer l’adversaire. Nous méritons mieux qu’un point, mais je suis certain qu’en jouant de la sorte, cela payera sur le long terme. Il faut maintenant convertir nos occasions, Geroges Mikautadze ne peut pas mettre 5 buts à chaque match. Nous sommes sur la bonne voie… Mais heureusement que nous avons décroché ce point ce dimanche. Une défaite aurait été catastrophique au niveau mental. »
AMADOU NDIAYE EST FRUSTRÉ PAR SON MANQUE DE TEMPS
J.V.
Amadou Ndiaye: son 2e but de la saison en championnat.
Il n’a fallu que 8 minutes à Amadou Ndiaye pour trouver le chemin des filets ce dimanche à Westerlo. Entré au jeu à la 79e, il a placé une tête aussi puissante que précise, sur un centre magnifique de Gérald Kilota, pour offrir un point à Seraing. « Je voulais faire tout ce qui était possible pour empêcher cette défaite. Nous ne devions pas perdre après avoir concédé deux revers de rang. Un résultat positif était une obligation. Nous avions besoin de ce but ! », lance directement l’attaquant, avant de revenir sur la belle action sérésienne. « J’ai senti ce but arriver. Je me suis dit que j’allais me placer le mieux possible dans le rectangle afin de bien réceptionner le centre. Je voulais être là, au bon endroit. J’ai mis la tête où le gardien ne pouvait l’arrêter. » Une égalisation amplement méritée. « Nous jouions bien depuis la première minute. Même après avoir encaissé, nous sommes demeurés très présents dans le match. Nous avons continué à pousser et cela nous a permis de décrocher un point. »Si Amadou Ndiaye est heureux d’avoir aidé les siens, il n’en demeure pas moins un peu déçu de ce début de saison et entend rebondir. « Ce but me fait tellement plaisir… Je n’avais plus marqué, en championnat, depuis la première journée. Je suis aussi très content car c’est la bonne réponse à donner au coach. J’avais besoin de jouer ! J’étais un peu frustré. Je n’étais pas content de moi. J’ai récemment eu une discussion avec Emilio Ferrera à ce sujet. J’ai compris ce qu’il attendait de moi et pourquoi je jouais peu ces derniers temps. Il m’a expliqué qu’il ne pouvait changer une équipe qui gagnait. Je me suis donc dit que je devais bien travailler pour mériter ma chance. Je récolte aujourd’hui, après avoir réalisé une très bonne semaine d’entraînelment, le fruit de mes efforts. Ce but va me mettre en confiance, c’est de bon augure pour la suite. »