VINCENT MILLER
Siebe Van der Heyden s’attend à un gros duel sur son flanc gauche avec Joseph Paintsil.Photo News
À quatre matches du terme des playoffs, le suspense est total : l’Antwerp ne devance Genk et l’Union que d’un petit point. Pourquoi et comment les Saint-Gillois pourraient-ils émerger ? C’est ce que nous leur avons demandé. prev
À l’aube du double affrontement face à Genk, nous avons posé quatre questions à Karel Geraerts et Siebe Van der Heyden.
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Avec ses deux victoires initiales, l’Antwerp est-il devenu favori ?
« L’Antwerp est dans la meilleure position et a donc l’avantage aujourd’hui », répond le coach Karel Geraerts. « Mais cela peut vite changer. La semaine passée, c’était Genk qui était dans cette position. Et qui sait, la semaine prochaine ce sera nous. »
« Les Anversois ont un point d’avance sur nous et sur Genk », note Siebe Van der Heyden. « Donc on peut effectivement dire qu’en ce moment ils sont favoris, parce qu’un point peut changer beaucoup de choses au final. D’autant que l’Antwerp est incroyablement bien organisé. C’est très difficile de marquer un but contre cette équipe. Et elle est, de plus, toujours capable de marquer ce petit but. Elle a cette maturité qui est très importante pour les playoffs. »
Mais les Saint-Gillois n’en oublient certainement pas Genk, leur prochain adversaire. « La grande force du Racing, c’est le jeu qu’il déploie, tout en combinaisons », poursuit VDH. « Il y a énormément de talent individuel dans cette équipe, avec des joueurs comme El Khannouss et Paintsil. Ce dernier sera dans mes parages. Il est très rapide, ce n’est vraiment pas facile de jouer contre lui. Mais je connais aussi mes qualités. Ce sera en tout cas un beau duel. »
Quant à Bruges, jouera-t-il son rôle d’arbitre jusqu’au bout ? Et notamment lors de ses deux prochains matches face à l’Antwerp ? « Je suis un peu surpris que ce soit déjà pratiquement terminé pour les Blauw en Zwart », réagit Geraerts. « Car au début des playoffs, ils avaient beaucoup d’espoirs. Ils étaient vraiment motivés pour jouer le titre. Toutefois, je suis persuadé qu’ils joueront le coup à fond. »
« Ce sont des joueurs très pros. Et si tu es pro, tu veux toujours gagner. Je suis convaincu qu’ils feront de leur mieux », complète Van der Heyden.
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Comment les Unionistes devront-ils se comporter pour être champions ?
Pour le gaucher, la donne est plutôt simple : « Le tout va être de rester bien organisé, calme dans la tête, de jouer notre foot avec nos qualités, sans stress et sans se précipiter. Ainsi que de s’amuser. »
« Le mental aura aussi toute son importance », complète le coach. Un mental qui a permis aux Saint-Gillois de relever la tête à Bruges après la défaite initiale face à l’Antwerp. « Chaque jour, lors de chaque exercice, on travaille sur le fait qu’on ne peut, et ne veut, pas perdre. Et cela paye toujours au final. »
« À chaque fois qu’on perd, le staff nous dit qu’il faut se reprendre », réagit Van der Heyden. « Mais les paroles c’est bien, encore faut-il avoir les joueurs pour faire ça. Des joueurs qui sont bien dans leur tête, qui ont envie de travailler, de venir à l’entraînement et de se donner à fond. Et c’est le cas à l’Union. Cette équipe a très faim. Et après chaque défaite, elle a à cœur de montrer que c’était juste un petit accident. »
3
La défense sera-t-elle
le facteur X de l’Union ?
Depuis le 5 février, l’Union attend une clean-sheet en championnat. Elle pensait bien enfin la tenir samedi dernier à Bruges. Mais c’était sans compter sur Vanaken qui réduisait l’écart à la 93 e minute. « Parfois, on mène et on oublie l’organisation. Il y a des trous. Or, c’est justement dans ces moments-là qu’il faut rester calme et bien organisé. En tout cas, c’est frustrant pour un défenseur. Mais c’est comme ça le foot… »
« Cela ne me tracasse toutefois pas trop », réagit Geraerts. « Je n’ai aucune crainte par rapport à ma défense, qui a beaucoup de qualités. Je ne peux rien lui reprocher. Je ne suis pas du tout inquiet. »
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L’USG résistera-t-elle
à la pression ?
Cela fait 88 ans que les fans saint-gillois attendent un titre de champion de Belgique. Cela pourrait-il, à un certain moment des playoffs, jouer dans les têtes des joueurs bruxellois ? Les faire gamberger ? « On ne se met pas la pression », raconte VDH. « Car on sait d’où on vient, c’est-à-dire de très loin. Bien sûr, on s’est mis un objectif en tête, celui d’être champion. Et on est conscient qu’on peut marquer encore un peu plus l’histoire du club. Mais le coach nous dit toujours de prendre match par match et de ne pas regarder trop loin. Si on parvient à faire cela, alors les choses arriveront d’elles-mêmes. »
« Et puis, la pression va augmenter au fur et à mesure des rencontres pour chacune des trois équipes encore en lice pour le titre, pas que pour l’Union », conclut Geraerts.