Pour les Sérésiens, c’est «Standard, nous voilà».Photo News
PreviousNextLa saison 2020-2021 restera exceptionnelle à plus d’un titre. Disputée dans des stades vides hormis une brève éclaircie, elle a débouché sur deux retours en D1A qui ont suscité un émoi populaire : après l’Union disparue de l’élite en 1973, Seraing a refermé à son tour une parenthèse de 25 ans. next
Quelle que soit l’issue des barrages D1A/D1B, elle allait être symbolique : ou Waasland-Beveren parvenait à prolonger une présence waeslandienne en D1A ininterrompue depuis 1973 (on a même compté trois clubs en 1984-1985 avec Beveren, Lokeren et Saint-Nicolas !) ou Seraing retrouvait l’élite après 25 ans d’absence en conclusion d’une seconde montée consécutive (Dender était avant samedi soir la dernière équipe qui avait réussi cette performance en… 2007).L’éclatante victoire des Sérésiens au Freethiel concrétise aussi le retour d’un derby liégeois pour la première fois depuis la saison 1995-1996. Depuis la disparition du club rouge et noir dans une « fusion-absorption » avec le Standard, le plus court déplacement des Rouches était la visite annuelle au Stayen… ou à la Luminus Arena de Genk si les Trudonnaires s’égaraient dans les méandres de l’antichambre. Historiquement, un duel Standard-FC Liège est le vrai derby de la Cité Ardente mais les cinq kilomètres qui séparent l’Enfer du Pairay, en plus du patrimoine industriel commun, ne font certainement pas des futurs Standard-Seraing des derbies « au rabais ».signe indienÀ l’heure où des projets sont concoctés et menacent au minimum de diluer le sel local des compétitions, voire de s’affranchir des traditions (la Super League, la BeNeLeague), il est cocasse de constater que la prochaine saison en D1A voit le retour en force des derbies. Après le retour en phase classique du derby brugeois en 2018-2019, du derby anversois en 2019-2020 (il y avait eu un avant-goût en Playoffs 2 en 2017-2018), les montées de l’Union et de Seraing nous offrent donc deux nouvelles déclinaisons de « la fête des voisins » en D1A à quelques semaines d’écart. Si les Liégeois ont dû attendre 25 ans (même si Eupen est en Province de Liège, les rencontres entre Rouches et Pandas n’ont pas vraiment le même impact), Bruxelles vivait dans les souvenirs depuis 2008 suite à la descente du Brussels (disparu depuis). Quatre vrais derbies, c’est trois de plus que nos voisins néerlandais et autant qu’en Serie A à titre d’exemple. Ils viennent s’ajouter à ces matches qui font saliver tels la bataille des Flandres (La Gantoise-FC Bruges), le choc wallon (SC Charleroi-Standard), le Topper (Anderlecht-FC Bruges), le Clasico (Standard-Anderlecht) et autres duels pour la suprématie régionale (Zulte Waregem-Courtrai ou Saint-Trond-Genk).Liège et Bruxelles avaient cependant eu droit à quelques avant-goûts en Coupe de Belgique (Anderlecht-Union à l’automne 2018, Union-Anderlecht et Seraing-Standard cet hiver) mais rien ne vaut l’odeur du championnat. Ces duels auront d’autant plus la possibilité d’animer les conversations des semaines à l’avance que les autorités politiques évoquent un retour massif des supporters dans un futur proche. Et tout Seraing de rêver de mettre un terme à cet incroyable signe indien : jamais les Métallos n’ont battu le Standard dans un match officiel. Pour l’impact populaire, espérons que le calendrier ne placera pas le derby liégeois lors de la 1 re journée le 23 juillet prochain (comme en 1993 lors de la dernière montée des Métallos)…