Les fans s’impatientent.
La semaine dernière dans les colonnes du Nieuwsblad, Philippe Bormans avait fait monter la pression dans le dossier du nouveau stade. Le directeur général de l’Union avait demandé à la commune de Forest une réponse claire quant à la possibilité, ou non, de construire une nouvelle enceinte sur le site du Bempt, lui fixant la deadline du 31 décembre de cette année.
«
En cas de refus, nous chercherons des alternatives
», avait-il précisé.
Ce lundi, les supporters de l’Union lui ont emboîté le pas, publiant un communiqué dans lequel ils exhortent les différentes parties prenantes au dossier à trouver un accord «
qui garantisse la pérennité du matricule 10 ainsi que son avenir sportif dans la Pro League
». Ils ont d’ailleurs décidé de joindre les actes aux paroles et se réuniront sur la place Saint-Denis à Forest, ce dimanche à 13h, avant la rencontre face à Westerlo.
Contactée par nos soins, la commune de Forest veut calmer le jeu. Elle a d’ailleurs rencontré une délégation de supporters à l’origine du communiqué ce mercredi à 11h. Et elle affirme – surtout — qu’elle sera bientôt en mesure de donner une réponse plus claire à l’Union. «
On travaille à une prise de décision. Et celle-ci sera communiquée au club d’ici au 31 décembre. Mais il faut savoir que ces derniers temps, le collège communal a consacré l’essentiel de son énergie à l’élaboration du nouveau budget et au plan financier pour revenir à l’équilibre en 2024.
»
L’Union, qui avait envoyé une lettre à la commune de Forest en septembre dernier, devrait donc être fixée endéans les deux mois. «
Cela ne voudra toutefois pas dire qu’un permis sera délivré à ce moment-là mais qu’on pourra voir si on pourra aller plus loin.
»
Car trois points principaux sont encore à l’étude et nécessitent des informations complémentaires d’après la commune. «
Des questions se posent par rapport au complexe sportif situé sur le site du Bempt et où évoluent plusieurs milliers de jeunes. D’après les projections, un des terrains devrait être détruit et l’accès aux installations serait bloqué. Il faudrait donc construire un nouvel accès. Comment fera-t-on
? Qui le financera
? Comment compensera-t-on le terrain détruit
? Des questions de mobilité se posent également pour les riverains des quartiers aux alentours mais également avec la Flandre (NDLR
: le site jouxte Sint-Pieters-Leeuw et Drogenbos). Il y a toute une coordination à mettre en place avec ces zones de police. Enfin, il y a la question de la gestion de l’eau. On se trouve en fond de vallée et, quand il pleut, le sol est très spongieux. À voir quels seraient les impacts à ce niveau-là.
»
Patience semble donc être le maître-mot d’ordre dans cet épineux dossier. «
On comprend l’impatience du club
», glisse-t-on à la commune. «
Mais la réalité, c’est que leur planning n’est pas conforme à la réalité des institutions bruxelloises. Il y a une vraie méconnaissance de la structure des institutions bruxelloises. Pour de tels projets, il faut compter en général cinq à six ans. Or, début 2022, l’Union espérait avoir un stade pour 2024…
»