Rapidement surpris, les Bruxellois n’ont pas réussi à égaliser ni à enchaîner une douzième rencontre sans défaite, face à l’Union Berlin. Ils devront attendre le 24 février pour connaître le nom de leur adversaire en huitièmes de finale. prevnext
Même si cette 6 e et dernière rencontre de poule n’avait plus d’intérêt sportif à proprement parler, si ce n’est de défendre le coefficient européen du club, et du football belge de manière générale, Karel Geraerts a résisté à la tentation d’aligner une équipe « B », jeudi soir. Et il a bien fait, même si cela n’a rapporté aucune unité supplémentaire !
Son équipe, bien que battue (0-1), a livré une prestation solide, ce qui lui permettra d’aborder ses trois dernières rencontres (Westerlo et le Standard en championnat, Cappellen en Coupe) sans regrets, et avec pas mal de rythme dans les jambes.
Karel Geraerts : « Un 13
sur 18 magnifique »
« Même si le fait de ne pas avoir su préserver notre brevet d’invincibilité me fait mal, nous fait mal, on peut regarder cette compétition avec fierté », jugeait après coup Karel Geraerts. « Il ne faut pas oublier qu’on avait en face de nous une équipe solide du championnat allemand, qui, contrairement à nous, devait gagner. Il ne nous a pas manqué grand-chose pour nous imposer, peut-être ces 5 % qui peuvent faire la différence mais ce 13 sur 18 est magnifique. Surtout qu’on n’a volé aucun point. »
Face à l’Union Berlin, surprenant leader en Allemagne avec un point d’avance sur le Bayern Munich, l’entraîneur saint-gillois avait juste choisi de laisser Van Der Heyden sur le banc pour lui éviter de récolter le carton jaune suspensif tandis qu’en pointe, il avait préféré associer initialement Nilsson, et non Boniface, au remuant Vanzeir.
Globalement bien en place, répondant avec ses moyens au combat physique proposé par un adversaire obligé de s’imposer pour être assuré de sa qualification, l’Union eut juste le tort de se montrer quelque peu passive après seulement six minutes de jeu quand un centre venu de la droite trouva Michel au point de penalty. Alors qu’il avait été exclu en fin de match lors de la première confrontation entre Union(s), l’attaquant allemand s’érigea cette fois-ci en héros de son équipe, trompant Moris d’une reprise à bout portant de vrai renard des surfaces (0-1).
Sous une drache bien belge, l’Union Saint-gilloise reprit sa marche en avant, misant beaucoup sur l’abattage énorme de Vanzeir en pointe, mais trop esseulé, pour faire mal à une défense allemande solide sur ses appuis. Elle comptait aussi les coups d’éclat de Teuma ou Adingra – qui passa tout près de l’égalisation en fin de première mi-temps mais était de toute façon hors-jeu – ainsi que sur la solidité d’un trio défensif bien en place, « à l’allemande ».
Ils étaient invaincus
depuis le 11 septembre
Invaincus depuis cette défaite à Genk le 11 septembre, soit depuis 11 matches toutes compétitions confondues, les Bruxellois reprirent le match habités des mêmes intentions positives et offensives, conscients de l’ardeur de la tâche qui les attendait. Avec Boniface, entré dans un rôle de déménageur des surfaces, ils passèrent bien près de l’égalisation quand Nieuwkoop, bien servi par Vanzeir, canonna sur Ronnow à l’heure de jeu. Dans le rectangle adverse, Moris se signala à son tour quelques minutes plus tard en détournant un essai à bout portant de Becker. Au final, le score n’évolua plus, permettant à l’Union Berlin de sourire à son tour et, surtout, à ces deux équipes rafraîchissantes à plus d’un titre de prolonger leur aventure européenne commune au-delà du Nouvel An.
Pour connaître le nom de l’adversaire européen de l’Union en 8 es de finale de l’Europa League, il faudra toutefois se montrer patient et attendre le 24 février. Entretemps, les équipes classées deuxièmes de poules (dont Manchester United, Monaco ou le PSV…) auront dû en découdre en barrages avec les 3 es des différents groupes de Ligue des champions (au rang desquels le Barça, la Juventus ou l’Ajax…). D’ici là, les Unionistes auront eu le temps de se féliciter de cette belle première partie de campagne continentale.
Teuma n’a pas eu le même rayonnement
VINCENT MILLER
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5
Moris : surpris sur le premier but où il anticipe mal la reprise de Michel. Il n’a ensuite rien eu à faire, hormis une belle parade à l’heure de jeu sur une frappe à bout portant de Becker.
4,5
Sykes : pas la meilleure entrée en matière qui soit pour l’Anglais qui se fait surmonter par le centre de Becker pour Michel sur le premier but de Berlin. Auteur d’une nouvelle erreur à la 61 e où il loupe le ballon, laissant Becker filer en face-à-face avec Moris.
6
Burgess : de nombreux duels de la tête gagnés. Et de la conviction dans ses interventions. Comme sur ce tacle appuyé sur Becker en première mi-temps.
6
Kandouss : une rencontre solide où il se sera même offert l’un ou l’autre geste technique de belle facture.
6,5
Nieuwkoop : il n’a pas ménagé ses efforts, à l’instar de ce superbe retour à la 40 e , suivi, dans la foulée, d’une belle passe en profondeur de l’extérieur du pied droit vers Vanzeir. À la 59 e , il est proche d’inscrire un magnifique but sur un centre de Vanzeir. Mais sa puissante volée est repoussée par Grill, le gardien de Berlin monté à la mi-temps.
5
Lynen : un peu en-dessous de son niveau des dernières semaines. Il n’a pas eu le même rayonnement.
5
Teuma : le capitaine n’était pas dans son assiette ce jeudi soir. Beaucoup de déchet dans son jeu avec un nombre de passes ratées inhabituel dans son chef. On lui a déjà connu de biens meilleurs jours.
5,5
Adingra : une première mi-temps plutôt discrète lors de laquelle il ne sera jamais vraiment réussi à passer sur son flanc. Un peu plus en vue après la pause où il bénéficie d’une occasion à la 51 e , la première véritable de l’Union, mais sa frappe passe largement à côté.
5
Lazare : quelques belles remontées de balle. Mais globalement, on l’a déjà connu nettement plus consistant. On pouvait s’attendre à plus de sa part.
5
Nilsson : il a soufflé le chaud et le froid. Des déviations et quelques passes intéressantes, mais aussi pas mal de pertes de balles. Il est le premier à sortir.
6,5
Vanzeir : très généreux dans les efforts. Il a fait un nombre incalculable d’appels de balle et aurait mérité que l’arbitre siffle l’une ou l’autre faute en sa faveur avant la pause. Il aura aussi régalé avec une roulette entre deux Allemands en première période. Seulement lui aura-t-il manqué de la précision dans certaines dernières passes.
Remplaçants
5,5
Boniface : il a été muselé jusqu’à ce tir repoussé par la défense berlinoise à même la ligne en fin de match.
5
El Azzouzi : une montée discrète.
5
Ayensa : on ne l’a pas beaucoup vu.
5,5
Rodriguez : une belle percée à la 88 e . Peut-être aurait-il dû tirer…
6
Lapoussin : il a amené un peu de folie.