Il est comme ça Kevin Kis, jovial, disponible et franc. Aujourd’hui à Roulers, l’arrière gauche au tempérament offensif a fait son chemin depuis que Genk était venu le chercher à Verviers. “C’est grâce à Benoît Thans que j’y avais signé à 15 ans. À l’époque, c’était le top sur le plan des infrastructures et de la formation”, se rappelle l’intéressé qui, dans le Limbourg, côtoya du beau monde. “Les Diables Courtois, Origi, Benteke, De Bruyne et Carrasco étaient mes compagnons d’entraînement. Suite au décès de mon père, je me suis retrouvé dans la même famille d’accueil que les
deux derniers nommés. De Bruyne était plus réservé, mais cela ne l’empêchait pas de dire ce qu’il pensait; un caractère ! Yannick était comme moi, plus jouette. On se charriait constamment. Nous sommes restés en contact et je lui ai d’ailleurs déjà rendu visite à Madrid. Si mon évolution a été freinée par des blessures, mes premières années à Genk furent fantastiques. Deux saisons d’affilée, nous avons été champions en surclassement dans notre catégorie.”
Après six mois avec la réserve de Westerlo, le Liégeois rejoignit ensuite Eupen où, en quelques semaines à peine, le regretté Wolfgang Frank parvint à construire une équipe très compétitive en D2, avec des joueurs venus d’horizons différents comme Le Postollec, Saglik ou Masmanidis. “À la trêve, nous comptions 9 points d’avance. Mais des problèmes financiers nous ont freinés et Charleroi nous a dépassés”, se souvient l’ex- Panda.
La saison suivante, achevée dans la colonne de gauche, fut aussi la première de l’ère des Qataris au Kehrweg.
Ensuite, ce fut Sittard, aux Pays-Bas. “La première campagne fut exceptionnelle car nous avions disputés les playoffs pour la montée en D1. La seconde fut moins réussie, malgré un jeu de bonne qualité.”L’expérience fut utile. “C’est très offensif là-bas; pas évident pour un défenseur, mais j’y ai élargi mon registre à 30 minutes en voiture de chez moi.”
Kevin partit ensuite à Roulers. “Lors de ma première saison, nous avions leTop 8 pour objectif. Franky Van der Elst était notre coach. Je retiens surtout son manque de poigne dans les moments difficiles. Nous avons fini à la 9e place, de notre propre faute, mais les problèmes du White Star nous ont quand même permis d’évoluer cette saison en D1B”.
Avec la réussite que l’on sait.
Jean-François DelisseJean-François Delisse
Le Liégeois Kevin Kis a trouvé son bonheur à Roulers depuis la saison dernière.
Après un début de campagne compliqué (2 sur 12), Roulers a su passer à la vitesse supérieure. “On a réussi un 28 sur 30 ! Notre succès au terme de la première tranche était mérité. Il y a beaucoup de bons joueurs avec de l’expérience, comme Lépicier, Van Eenoo ou Lecomte. Tout le monde se focalisait sur le Lierse et l’Antwerp. Nous étions en embuscade, sans pression, et cela a joué en notre faveur.” Il reste à garder le focus. “Nous sommes à deux matches de l’élite. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Visons cette 2e tranche même si notre première sortie contre Tubize n’a pas été convaincante. Nous sommes encore
sur notre nuage, mais le coach Arnauld Mercier, qui est très fort tactiquement, va nous en faire redescendre. On sera à 100 % pour le déplacement à l’Union. Lors des deux matches précédents contre eux, nous avions à chaque fois été menés, mais nous sommes parvenus à émerger les deux fois par 2-1. Les dimensions de la pelouse du Heysel nous conviennent et nous nous déplacerons avec confiance mais aussi avec du respect vis-à-vis de l’adversaire.”