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“Je me sens prêt à franchir un palier”
“Je me sens prêt à franchir un palier”

Pour sa première saison en tant que coach,
Sébastien Pocognoli a qualifié les U21
unionistes pour la D2 ACFF.

Victorieux 4-0 de Vir-
ton lors de la dernière

journée, les U21 unio-
nistes ont arraché in

extremis leur ticket pour la D2
ACFF la saison prochaine. Un

épilogue heureux pour la pre-
mière saison de la nouvelle

carrière de leur coach, Sébas-
tien Pocognoli. En un an, le

Liégeois, qui a terminé sa car-
rière à l’Union, est passé par

toutes les émotions. L’ancien
latéral gauche revient sur une

saison riche en rebondisse-
ments.

Sébastien, quel regard portez-
vous sur votre première saison

en tant que coach principal ?
“Elle a été extrêmement
bénéfique. J’ai eu la chance
d’avoir cette opportunité juste
après la fin de ma carrière
d’être lancé dans le grand bain.
On m’a dit : ‘Vas-y, c’est à toi de
jouer’. Il y a une différence entre
commencer sa carrière de coach

dans une structure déjà exis-
tante et le faire comme je l’ai

fait là où tout était à faire. J’ai
fatalement dû apprendre le
métier mais j’ai également été
amené à gérer bien d’autres

paramètres qu’aucun jeune
coach n’a à gérer quand il

débute. Je ne crache évidem-
ment pas dans la soupe car

c’était une école de vie fantasti-
que. Je dis souvent qu’en une

saison à l’Union, j’ai appris
autant qu’en trois ans passés
ailleurs. J’ai tout vu.”

À quoi faites-vous référence ?
“J’ai notamment dû gérer les

infrastructures car on est dé-
pendant de la commune d’An-
derlecht. Pendant toute la

première partie de saison, on
n’avait pas vraiment de terrain
à nous. On a joué à Rebecq, à
Overijse, une fois dans notre

stade et ensuite sur la com-
mune d’Anderlecht. On jouait

en fait chaque semaine à l’exté-
rieur. Ce n’est qu’à partir du

mois de mars qu’on a joué à
notre centre d’entraînement car
il fallait, notamment, y changer

l’éclairage et comme cela dé-
pend du communal, cela a pris

un certain temps. En matière de
logistique, ce n’était pas simple
mais il fallait aussi accepter de
commencer dans ces conditions
un peu plus rudimentaires. J’ai
également dû composer un
staff, faire du scouting, recruter
des joueurs.”

Vous avez également dû restruc-
turer votre effectif ?

“On a commencé avec 28
joueurs, ce qui est énorme.
L’équipe était déjà existante
mais il n’y avait pas vraiment

de structure professionnelle.
L’objectif, malgré tout, était de
terminer le plus haut possible et

de me mettre dans les meilleu-
res conditions possible pour ma

première saison. Jusqu’au mois
de décembre, c’était assez dur
au niveau de la gestion mais
petit à petit, j’ai commencé à
anticiper les changements. On a
ensuite intégré des U18 car une
fois passé 20 ans, la marge de
progression est plus réduite

qu’à 16 ou 17 ans. On a finale-
ment terminé le championnat

avec l’équipe la plus jeune sur
papier et c’est à ce moment-là
que la remontée au classement

s’est amorcée. C’est aussi grati-
fiant pour l’ensemble de l’école

des jeunes.”
Votre groupe a-t-il rapidement
adhéré à vos méthodes ?
“Encore une fois, il y avait
vraiment tout à faire et je tire
mon chapeau aux garçons qui
ont rapidement compris mes
intentions. J’ai imposé mes idées
mais aussi un certain niveau en

matière de planning et de
coaching. Cela n’a pas été facile
pour certains mais ils ont tous
progressé et je suis persuadé
qu’ils ont tous une belle carrière
devant eux.”
Que pensez-vous de la refonte
des championnats U21 ?
“Je la vois d’un très bon œil.
Lorsque j’étais encore à Genk, le
club travaillait déjà à l’idée de
mettre des jeunes dans des
ligues adultes en promotions
dans des clubs satellites. Mais à
l’époque, ce n’était pas super
bien vu par les joueurs car cela
s’apparentait à un prêt. Ici, ce
sera différent et cela apportera
davantage d’expérience aux
jeunes.”

Vous sentiez votre groupe en-
thousiaste vis-à-vis de cette

réforme ?

“On n’a jamais été véritable-
ment sûr qu’elle allait voir le

jour. Comme nous étions dans
l’incertitude, je disais à mes

gars : ‘Faisons le job sportive-
ment car le reste, on ne le con-
trôle pas’. Au-delà de l’objectif

de la D2 ACFF, il fallait leur

inculquer la culture de la ga-
gne.”

De votre côté, vous avez rapide-
ment été conforté dans votre

choix de devenir T1 ?
“La première étape consistait
à savoir si cela me plaisait ou
pas. J’ai rapidement adoré ce
que je faisais. Au fond de moi, je
savais que j’avais cela en moi et
j’ai tout de suite été rassuré. Je
suis assurément un meilleur
coach aujourd’hui que je ne
l’étais en juillet.”

On connaissait Sébastien Poco-
gnoli le joueur mais quel style a

Poco le coach ?
“Cela se rapproche de ce que
j’étais sur le terrain. Je suis

quelqu’un de direct et d’hon-
nête dans mes choix. J’essaie de

transmettre à mes joueurs les
bonnes choses que j’ai pu
apprendre durant ma carrière
mais aussi tout au long de ma

formation que ce soit au Stan-
dard ou à Genk. Je me suis

évidemment inspiré de ce que
j’ai vécu comme le jeu au sol en
repartant de l’arrière que l’on
pratiquait avec Louis van Gaal.
Notre style de jeu est plutôt
agressif et porté vers l’avant

avec une défense disciplinée
(NdlR : l’Union a terminé avec
la 2e
meilleure défense). L’état

d’esprit est également prépon-
dérant et c’est d’ailleurs grâce à

celui de mes joueurs qu’on a su
passer de la 10e
place à la 4e
en

trois mois.”
Vous êtes plutôt proche de vos
joueurs ?
“Ma porte est toujours
ouverte, je suis à leur écoute. On

a également installé une cer-
taine discipline. Cela peut

paraître anodin mais les gars

lavaient le vestiaire après cha-
que match. Cela forge un état

d’esprit et je peux vous dire que

dans certains clubs où la struc-
ture est plus aboutie que la

nôtre, cela ne se fait pas.”
Avez-vous souvent échangé avec
Felice Mazzù ?
“Oui, mais à distance car on
ne s’entraînait jamais au
même endroit. C’était un des
points négatifs au niveau du
partage et des échanges qui ne
se faisaient finalement que les

jours de match. C’est dom-
mage car je n’ai pas suffisam-
ment côtoyé le staff pro à mon

sens. En revanche, je me ré-
jouissais d’avoir des échos

positifs sur les jeunes qu’on
envoyait avec les pros que ce

soit en semaine ou durant le
stage hivernal.”
Se pose maintenant la question
de votre avenir, allez-vous
poursuivre l’aventure en D2
ACFF ?
“Avoir terminé la saison sur
cette note positive me fait dire
qu’après avoir réussi dans de

telles conditions, j’ai la convic-
tion d’être capable de faire de

belles choses, que ce soit à
l’Union ou ailleurs, dans des
conditions plus propices.”

Vous sentez-vous capable de
déjà franchir un cap ?
“Je ne veux surtout pas
brûler les étapes et faire les
choix intelligents. On va voir ce
qu’on peut encore réaliser à

l’Union où il y a encore énor-
mément de choses à faire au

niveau infrastructure, c’est le
plus gros point d’amélioration.
C’est compliqué de construire
son centre d’entraînement qui
soit davantage en adéquation
avec le standing du club quand

on est dépendant de la com-
mune. Je trouve que les politi-
ques devraient plus soutenir le

club. Je sais que je peux encore
faire du bon travail à l’Union et
que j’ai encore pas mal d’axes

de progression mais cela dé-
pendra de ce qui sera mis en

place mais oui, j’ai le senti-
ment que je peux franchir une

étape, même à court terme. On
va voir où le club veut aller
avec moi. Une chose est sûre, je
suis bien à l’Union et je pense
que tout le monde est content
de moi.”

Seraing accompagne l’Union en D2 ACFF

U23 Dans l’attente de la décision quant à l’appel de Mouscron concernant sa licence Pro Lea-
gue (le centre belge d’Arbitrage dans le secteur sportif doit rendre sa décision ce mardi ou oc-
troyer un délai supplémentaire à l’Excel), un dernier match, de barrage, était organisé ce lundi

soir en U21 Pro League. Virton recevait Seraing avec comme enjeu la dernière place en D2

ACFF pour les futurs U23. Ce sont les jeunes Sérésiens de Grégory Proment qui accompa-
gneront l’Union, après leur victoire 0-1 (but de Lahrach) en Gaume.

. U23 en 1B Pro League 22/23 > Genk, Anderlecht, Club Bruges et Standard
. U23 en N1 22/23 > Gand, Charleroi, OHL et Antwerp (ou Cercle)
. U23 en D2 ACFF 22/23 > Union SG et Seraing
. U23 en D2 VV 22/23 > Cercle (ou Antwerp), Zulte-Waregem, Malines et Beerschot.
Saint-Trond, Eupen, Ostende, Mouscron, Courtrai, Waasland-Beveren, Westerlo, le RWDM, Deinze et Lommel n’étaient pas
candidats.

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