Le grand moment est arrivé pour Karel Geraerts et Carl Hoefkens qui entament leur carrière de coach principal
à l’Union et à Bruges, où ils seront très attendus cette saison. À voir si leur nouveau costume leur conviendra. prevnext
La semaine prochaine, aussi bien Karel Geraerts que Carl Hoefkens vont dispenser leurs premiers entraînements. Et il s’agira bel et bien d’un petit événement puisque les deux anciens coaches-adjoints vont faire leurs grands débuts en tant que T1.
Pour l’un comme pour l’autre, la tâche s’annonce aussi excitante qu’ardue. Car d’un côté, pour une première mission en tant qu’entraîneur en chef, tous deux disputeront la Coupe d’Europe. Mais de l’autre, ils savent également qu’il leur sera bien difficile de faire mieux que la saison dernière. Une campagne que Bruges et l’Union avaient terminée aux deux premières places du championnat…
En outre, il leur faudra prendre très rapidement leurs marques dans une fonction qu’ils n’ont pu qu’observer ces dernières années. Un poste où les mots pression et responsabilité prennent tout leur sens.
Mais impossible n’est pas… gaulois. En Belgique, les exemples de réussite d’anciens T2 passés T1 dans un même club sont légion.
Ils ont des atouts de taille pour relever le challenge
L’un comme l’autre n’espèrent évidemment qu’une chose
: que leur première expérience ne tourne pas au vinaigre. Car de part et d’autre, les attentes seront grandes. À Bruges, tout autre résultat qu’un titre sera forcément perçu comme une déception. À l’Union, même si on n’a pas officiellement fixé d’objectif autre que celui de «
gagner le plus de matches possible
», on imagine mal le club de la Butte ne se contenter que du seul maintien.
Toutefois, pour parvenir à leurs fins, les deux hommes ont des atouts de taille à faire valoir. Premièrement, ils possèdent une expérience longue comme le bras en tant que joueur. Et deuxièmement, ils connaissent leur club respectif comme leur poche. «
Je pense que je ne me trompe pas en disant que je me considère comme un enfant de la maison
», avait lâché Carl Hoefkens au moment de son intronisation comme T1 il y a quelques semaines, lui qui fut adjoint à Bruges durant trois saisons et qui y avait joué entre 2009 et 2013.
«
Je trouve cela important de commencer quelque part où tu te sens chez toi et d’avoir ce bon feeling avec le club
», avait pour sa part expliqué Karel Geraerts, présent à l’Union depuis 2019.
À voir s’ils parviendront à utiliser à bon escient les cartes qu’ils ont entre leurs mains.
Le poids des responsabilités va s’abattre sur eux
«
De T2 à T1, tout change
!
» Cette affirmation, c’est celle d’Ariël Jacobs. L’ancien coach des Mauves qui sait de quoi il parle. En 2007, il débarque à Anderlecht dans la peau d’entraîneur adjoint. Quelques mois plus tard, après le licenciement de Frankie Vercauteren, il est propulsé entraîneur principal. Mieux que quiconque, il sait ce qui attend Carl Hoefkens et Karel Geraerts. «
Tout tourne autour de la prise de décision et du stress qui est engendré par celle-ci. En tant que T2, vous n’êtes jamais que le conseiller. Alors qu’en tant que T1, vous êtes celui qui tranche. Et vous êtes celui qui va être jugé par 20.000 spectateurs, des milliers d’autres téléspectateurs, les médias, votre propre direction, etc.
»
Mais ce n’est pas tout. «
Votre implication au niveau du management est décuplée. Vous devez gérer un staff entier. Et aujourd’hui, celui-ci tend à être de plus en plus large. À mon époque, par exemple, il n’y avait personne qui s’occupait des datas. Alors qu’aujourd’hui, c’est devenu indispensable. Vous devez aussi gérer les médias. C’est vous qui devez vous présenter à la presse en semaine et après les matches. Alors qu’en tant qu’adjoint, votre rôle à ce niveau est pratiquement nul.
»
Ils sont loin d’être les premiers à franchir le pas
Mais que Carl Hoefkens et Karel Geraerts se rassurent, bien d’autres avant eux sont passés par là. Et les exemples de réussite ne manquent pas. À Anderlecht notamment avec Frankie Vercauteren qui est passé d’adjoint à T1… à deux reprises. En 1998 d’abord avec le soutien de Jean Dockx. Et en 2005 ensuite lorsque, après cinq ans comme T2, il avait repris les rênes de l’équipe suite au limogeage d’Hugo Broos. Avec, à la clé, deux titres de champion de Belgique en 2006 et 2007.
Toujours à Anderlecht, après plusieurs années passées à apprendre au sein du staff, Besnik Hasi était nommé coach principal en mars 2014. Dans la foulée, il offrait un 33
e
sacre au club bruxellois.
Plus proche de nous, on notera les débuts fracassants de Will Still avec le Lierse en 2017. Alors âgé de 24 ans, le Brabançon avait pris la succession du T1 Frederik Vanderbiest, limogé pour cause de mauvais résultats. Et il avait brillamment réussi à redresser la barre, alignant d’emblée sept victoires de rang
!
Sans oublier Hernan Losada, l’ancien joueur argentin qui, après une saison passée comme adjoint de Stijn Vreven au Beerschot, avait pris la tête de l’équipe anversoise en octobre 2019. La suite, c’est une montée en D1A et une première saison de très bonne facture parmi l’élite.
Ce passage de T2 à T1 dans un même club, Ivan Vukomanovic l’a aussi vécu. Arrivé au Standard en 2013 en tant qu’adjoint de Guy Luzon, il le remplace en octobre 2014 suite aux mauvais résultats, faisant alors ses grands débuts comme entraîneur principal. Un moment que le coach serbe n’oubliera pas. «
Et il faut bien avouer que ce n’était pas évident
», explique-t-il. «
Car ta relation avec les joueurs change. Que ce soit au niveau de l’approche, du discours, des mots que tu veux faire passer dans le vestiaire. Et au niveau mental, ce n’était pas facile non plus car tu penses à ton boulot 24 heures sur 24. Mais ce fut une expérience extraordinaire.
»
À voir si celles de Carl Hoefkens et Karel Geraerts le seront tout autant. Début de réponse dans un peu plus d’un mois lors de la reprise de la compétition.
UNION SG
V.M.
Alors qu’il semblait se diriger vers le FC Bruges, Casper Nielsen devrait plutôt prendre la direction de l’étranger. prevnext
Casper Nielsen ne devrait pas porter le maillot de Bruges la saison prochaine. Les négociations avec l’Union sont en effet rompues. Le Club n’est pas disposé à payer la somme demandée par l’USG, soit six millions d’euros, plus un autre million en bonus. Or, Bruges avait fait une offre à 3,5 millions, proposition jugée insuffisante par la direction bruxelloise qui a, entre-temps, mandaté Mogi Bayat pour obtenir un maximum de son joueur. «
Mais hors de question de mettre 6 à 7 millions pour un joueur de 28 ans. Ce n’est pas la réalité du marché
», explique-t-on du côté brugeois. Nielsen devrait dès lors quitter la Belgique. Une façon, également, pour lui d’augmenter ses chances d’être retenu par son équipe nationale pour la Coupe du monde. Appelé en sélection danoise en mars dernier pour la première fois de sa carrière, il n’avait par contre pas pris part aux récents matches de Ligue des Nations. Parmi ses destinations possibles, il y aurait la Lazio.
Le gardien numéro 2, Lucas Pirard, a prolongé jusqu’en 2024.