Daniel Spreutels est un administrateur heureux : l’Union
carbure dans la saison de la confirmation. Au point de ne
plus parler de hype, mais de prise de pouvoir. Et au point
aussi d’être encore le favori du derby bruxellois.
Pas loin de son appartement
ucclois, on a retrouvé Daniel
Spreutels à la Brasserie de la
Patinoire, à l’entrée du bois
de la Cambre, mardi midi. Mais la vie
professionnelle de celui que tout le
monde appelle simplement “Dany”,
malgré son statut de ténor du barreau
en Belgique, se passe de l’autre côté
de la capitale, entre son cabinet à
l’ombre d’un Lotto Park où il ne con-
naît plus personne après y avoir évo-
lué pendant 35 ans et Saint-Gilles, où
sa vie d’administrateur, entamée en
2019 à l’Union, est une succession de
plaisirs presque inattendus. Avec
une… sixième victoire de suite dans le
derby ce dimanche ? “Ce sera toujours
un match très compliqué, surtout avec
un nouvel entraîneur qui voudra gagner
à Anderlecht.”
LA CROISSANCE DE L’UNION
“Nos miracles ne sont pas
le fruit du hasard.”
C’est de saison, on commence par les
vœux. Que peut-on souhaiter de meilleur
à l’Union en 2023 après une année 2021
marquée par la montée et une année
2022 folle entre la course au titre et la
première place en poule de l’Europa
League ?
“Après avoir vu une première saison
formidable en D1 et le départ de nos
deux meilleurs joueurs (NdlR : Undav et
Nielsen), beaucoup ont eu le réflexe de
croire que ça allait être plus compliqué
pour nous. Mais aujourd’hui plus per-
sonne ne parle des anciens et l’Union
est deuxième en championnat, qualifiée
pour les quarts de la Coupe et les huitiè-
mes de l’Europa League. Teuma a pris
du volume grâce au départ de Nielsen et
il a bien compensé. Pour Undav, on a
transféré Boniface, dont tout le monde
se dit aujourd’hui : quelle trouvaille ! Il a
été le transfert le plus cher du club, pour
2 millions d’euros, mais ce n’est pas
beaucoup pour un tel profil. Il a un
énorme talent et une énorme marge de
progression.”
Si une offre de 8 millions tombait en
janvier pour Boniface, l’Union aurait-elle
le luxe de dire non ?
“Bien sûr !”
Quelle est la recette pour ne pas juste
être un one shot au sommet du foot belge
et s’installer sur la durée ?
“Il y a beaucoup de raisons, mais je
pense que tout part du fait que Tony
Bloom (NdlR : le propriétaire majori-
taire) et Alex Muzio (le président) ne
sont pas arrivés d’Angleterre en disant
qu’ils allaient tout faire mieux que les
autres. Ils ont demandé à des gens
d’expérience en Belgique de les aider et
ils écoutent les avis. Il y a notamment le
travail remarquable de Philippe Bor-
mans, le CEO. Malgré son jeune âge, il
milite déjà avec succès dans le monde
du football, tant au niveau du club qu’à
la Ligue. Il y a d’autres exemples,
comme l’arrivée de Martine Klutz, une
pointure dans le monde bancaire.
J’avais été surpris quand j’avais reçu
une lettre du CEO me demandant de
devenir administrateur en raison de
mon expérience au RSCA et à la fédéra-
tion, mais je suis très heureux de faire
partie de l’aventure. Quand un investis-
seur étranger débarque en Belgique,
l’argent n’est pas synonyme de réussite
automatique. Il est essentiel de garder
un ancrage local et cela a été très bien
compris à l’Union. Sur le plan footballis-
tique, il y a un modèle clair. On part des
data pour le recrutement, mais un
travail important est fourni en plus des
chiffres. Le directeur sportif Chris O’Lou-
ghlin collecte un maximum d’informa-
tions pour savoir si un joueur pourra se
faire à la mentalité de l’Union. Si quel-
qu’un arrive chez nous en se prenant
pour une star, il peut rester chez lui. Et
si c’était le cas quand même, le capi-
taine Teuma le remettrait vite à sa
place. Tout est en place. Les miracles de
l’Union ne sont pas le fruit du hasard.”
Si l’Union veut continuer sa progression,
la prochaine étape est un trophée.
“C’est vrai. Gagner le championnat ou
la Coupe, ce ne sont pas des possibilités
loufoques. Mais vous n’entendrez ja-
mais dire quelqu’un au club : on veut
être champions.”
Jamais ? Même à plus long terme ?
“Ça, peut-être, mais à l’heure actuelle,
comme le dit Karel Geraerts, on prend
les matchs l’un après l’autre sans se dire
qu’on doit être dans le top 4 ou gagner
la Coupe. On se réjouit de notre évolu-
tion, mais il n’y a jamais d’euphorie
chez nous, même quand on était candi-
dats au titre en fin de saison passée.
Pour l’instant en championnat, on est
dans une position où on se dit qu’on
pourrait finir dans le top 4, mais il n’y a
rien d’obligatoire. Le budget annuel n’a
pas été calculé sur une participation au
Champions playoffs.”
LE STADE
“Les Anglais lassés
si le dossier s’enlise ?
C’est la bonne question…”
Pour grandir, l’Union devra avoir son
nouveau stade.
“Oui. L’Union aura un jour de grandes
ambitions mais ça passera par un
nouveau stade. Les supporters l’ont
compris aussi, même si on adore tous
Marien. On ne peut plus évoluer écono-
miquement si on ne peut pas inviter un
sponsor dans une loge. Anderlecht fait
2 300 repas avant un match, l’Union a la
capacité d’en faire 60, dont certains
hors du stade…”
L’Union a déjà une maquette, un finance-
ment sans subside et un emplacement à
Forest. Mais on a l’impression que le
dossier s’enlise quand même.
“On a déjà vu dans d’autres cas,
comme à Anderlecht ou Bruges, com-
bien il est compliqué d’obtenir un nou-
veau stade en Belgique. Ici, le cas est
même unique puisqu’on ne demande
aucun subside. Y a-t-il une peur du
monde politique de prendre ses respon-
sabilités ? C’est la question que je me
pose. C’est un dossier qui avance douce-
ment, mais il reste du travail. Il est
évident qu’un grand avenir ne se con-
çoit pas sans stade et le site du Bempt
reste l’option numéro une.”
Si le dossier du stade n’évolue pas
rapidement, ne craignez-vous pas que
les investisseurs anglais se lassent ?
“C’est la bonne question. Imaginez
que des gens qui viennent en Belgique
et donnent satisfaction aux supporters
disent qu’il faut créer un stade sans
quoi il n’est pas possible d’être rentable
à long terme. Si jamais il s’avérait que
c’est impossible, on peut imaginer leur
déception. Mais bon, jusqu’ici, je n’ai
pas ressenti de lassitude, juste de l’en-
thousiasme et l’envie de comprendre les
difficultés du paysage politique belge. Il
y a aussi une volonté d’avoir un nou-
veau centre d’entraînement (NdlR :
l’actuel est à Lierre, près d’Anvers),
qui permettrait aux supporters d’avoir
plus de contacts avec les joueurs, mais
ce n’est pas évident non plus de trouver
un emplacement dans Bruxelles ou sa
périphérie.”
En huitième de finale d’Europa League,
l’Union jouera au Lotto Park, ce qui a
entraîné la colère d’une partie des sup-
porters.
“Le 16 mars, on va vivre un événement
inouï. On pourrait affronter des géants
comme Barcelone ou Manchester Uni-
ted. Certains supporters ont dit ne pas
vouloir aller à Anderlecht, mais imagi-
nez la frustration d’aller jouer à Louvain
avec l’une de ses affiches. On devrait
alors refuser une grande partie de nos
fans vu la capacité du stade, ce qui ne
sera pas le cas à Anderlecht.”
Le Heysel n’était pas envisageable ?
“Le Heysel n’a pas été une expérience
positive pour nos supporters. L’am-
biance était très froide. Il faut aussi
tenir compte d’un élément extrêmement
important pour ce qui pourrait être un
match à haut risque : la sécurité. La
zone de police Midi, avec le commissaire
Boucar, a une expérience énorme dans
l’organisation de ce genre de rencontres.
En plus, elle gère déjà les matchs du
RSCA et de l’Union. Aller à Anderlecht,
c’est la bonne décision.”
Mais Anderlecht est devenu l’ennemi de
l’Union pour une partie de vos suppor-
ters.
“Il y a une rivalité, mais on ne doit
pas parler d’ennemi. Le fait qu’Ander-
lecht ait accepté de nous accueillir est
une belle reconnaissance malgré la
rivalité des derniers mois. Ils n’ac-
cueillent plus le petit frère, mais le club
bruxellois avec les meilleurs résultats
actuellement. Ça va dans le sens d’une
saine gestion du sport.”
LE DERBY DE DIMANCHE
“Je ne me réjouis pas parce que
ça va moins bien au RSCA.”
Vos visites au Lotto Park restent particu-
lières avec votre long passé au Spor-
ting ?
“Le premier derby l’avait été. On a
gagné les cinq derniers affrontements
mais je n’en tire aucune jouissance
particulière. J’ai tout connu à Anderlecht
et je ne vais pas me réjouir aujourd’hui
parce que ça va moins bien.”
Il y a deux ans, dans nos colonnes, vous
aviez déclaré que Marc Coucke avait
sous-estimé une chose en rachetant le
club : l’âme du RSCA. Cela semble tou-
jours vrai aujourd’hui.
“Je vais vous répondre ainsi : Tony
Bloom et Alex Muzio ont compris l’âme
de l’Union, c’est leur grand mérite. Tout
est toujours fait dans l’esprit du club. Ils
ne sont pas arrivés en se disant qu’ils
allaient tout faire révolutionner.”
Ce que Coucke a fait à Anderlecht.
“C’est son choix, mais vous ne m’en-
tendrez jamais dire un mot sur lui.”
Le débauchage de Felice Mazzù pendant
l’été a quand même été une mauvaise
surprise à l’Union.
“Il y en a parfois dans le monde du
football. Certains ont dit à l’époque que
nous avions traîné pour renouveler le
contrat de Mazzù, mais c’est faux. Il y a
eu des conversations avec des proposi-
tions qui n’étaient pas négligeables.
Mais voilà. Je ne reprocherai jamais à
un entraîneur qui est sollicité par un
club du rang d’Anderlecht de choisir de
partir. Dans un cas comme ça, on doit
pouvoir réagir rapidement et l’Union l’a
fait avec Karel Geraerts, qui accomplit
sa mission à la satisfaction totale, c’est
le plus important.”
Ne craignez-vous pas que Karel Geraerts
suscite vite de l’intérêt ailleurs, lui
aussi ?
“On est attentifs. Le président sait ce
qu’il faut faire pour le garder. C’est
important de montrer à l’entraîneur
qu’on l’apprécie, qu’il est respecté.
Quand on fait des transferts, on lui en
parle.”
“Van Holsbeeck n’a pas évoqué la transaction pénale”
L’ancien manager général du RSCA aimerait “laver
son honneur” devant un tribunal, selon son avocat.
Dans le dossier du Footgate,
les transactions pénales se
sont multipliées ces derniè-
res semaines (Bart Verhae-
ghe, Vincent Mannaert, Michel
Louwagie…). Et bientôt Herman Van
Holsbeeck ? Ce n’est pas d’actualité,
selon son avocat, Me
Daniel Spreu-
tels. “Jusqu’à ce jour, il n’a jamais évo-
qué la question d’une transaction. Il
veut se battre pour aller devant le tribu-
nal et laver son honneur.”
L’épilogue en forme d’amende a
déçu les amoureux du football.
“Beaucoup de monde se demande si
ce n’est pas une justice de classe, expli-
que Spreutels. Mais il faut savoir que
les procès de délinquance financière
durent très longtemps, avec une ins-
truction très fouillée. Les tribunaux sont
encombrés, en prime. Et parfois, on
passe tellement d’années après les faits
qu’il y a le risque de dépassement du
délai raisonnable, voire de la prescrip-
tion. C’est parfois mieux de trouver des
transactions qui ne sont pas des ca-
deaux, malgré ce que certains pensent.
Cela peut représenter des sommes im-
portantes.”
Selon l’avocat, le Footgate a quand
même un grand mérite. “Il a permis
d’arrêter de considérer certains com-
portements comme une norme, tels des
cadeaux divers accordés à certains diri-
geants. Une clearing house au sein de
la fédération, par laquelle transitent
toutes les transactions dans le cadre
d’un transfert, a aussi été mise en place.
Et la loi sur le blanchiment concerne dé-
sormais le monde du football. Préten-
dre que rien n’a changé est faux.”
Geraerts “compte sur Dante”
Malgré l’intérêt de New York, l’entraîneur de l’Union compte
sur Vanzeir dès dimanche et il lui a glissé un conseil.
L’ Union peut-elle enchaîner un
sixième succès consécutif en un
an et demi contre le voisin anderlech-
tois ? Ne posez pas la question à Karel
Geraerts. “Je sais que les cinq victoires
consécutives font parler les supporters et
les médias, mais cela ne nous donne
aucun avantage, même psychologique”,
assure celui qui a amené une tarte à
l’entraînement, vendredi matin, pour
fêter ses 41 ans.
L’entraîneur unioniste devra com-
poser sans son chef d’orchestre, Teddy
Teuma, suspendu (voir par ailleurs). Et
il ne compte pas se priver d’un autre
joueur clé, Dante Vanzeir, même si son
attaquant intéresse New York Red
Bulls, sans que l’on ne puisse toutefois
parler d’une offre digne de ce qu’at-
tend l’Union pour le Diable rouge de
24 ans, qui est donc loin d’être parti à
l’heure actuelle.
Mercato ou pas mercato, Vanzeir
sera donc de la partie, promet le T1 : “Je
le sens avec nous. Bien sûr que janvier est
un mois où l’on parle transfert, comme
dans chaque club et comme c’est le cas
chaque année. Il y a beaucoup de bons
joueurs à l’Union qui montrent de bonnes
choses, ça ne m’étonne donc pas qu’il y
ait de l’intérêt pour nos joueurs. Mais
pour qu’il y ait un transfert, il faut que les
trois parties soient d’accord.” Ici, on en
est loin.
“Je compte sur chaque joueur de mon
noyau et Dante sait qu’il est important
pour moi. Ce n’est pas à moi de convain-
cre des joueurs de rester ou de partir ;
c’est un parcours individuel, chacun sa
carrière. Mais je peux lui donner un con-
seil comme coach et ex-joueur et je lui ai
dit mon sentiment : je veux qu’il soit prêt
pour dimanche, je lui ai dit de rester con-
centré. Le reste, c’est à son entourage de
s’en occuper.”
Quatre options pour remplacer
Teuma l’irremplaçable
Suspendu dimanche contre Anderlecht,
le capitaine et maître à jouer de l’Union
devra être remplacé.
Trois grandes options sont envisageables.
P ersonne n’est irrempla-
çable, vous diront les en-
traîneurs qui ont un brin de
psychologie. Mais il y a des ab-
sences qui font davantage
mal que d’autres et qui appel-
lent plus de réflexion. Celle de
Teddy Teuma, suspendu con-
tre Anderlecht dimanche
pour abus de cartes jaunes,
est de celle-là. “Tout le monde
sait qu’il s’agit d’un joueur clé
qui nous manquera sur le ter-
rain et en tant que leader, mais
je ne suis pas un entraîneur qui
pleure sur une absence et j’ai
des options de qualité pour le
remplacer”, disait Karel Ge-
raerts ce vendredi midi en
préface du derby bruxellois,
ajoutant qu’il n’avait pas en-
core tranché. “C’est l’occasion
pour un autre de se montrer
dans un grand match.”
On passe en revue les op-
tions dont le T1 dispose pour
compenser l’absence du
meilleur passeur unioniste
(11 assists) et troisième
meilleur buteur de l’équipe
(8). Qui le remplacera ou rem-
placera Lynen dans le milieu
à trois, si c’est ce dernier qui
monte d’un cran pour retrou-
ver le poste de 8 qu’il occupait
en début de saison passée ?
OUSSAMA EL AZZOUZI
Le jeune qui monte
Le médian défensif néerlan-
dais est le profil qui monte,
ces dernières semaines. Arrivé
en provenance d’Emmen (D2
néerlandaise) l’été passé,
Azzouzi a mis un moment
avant de se faire une place sur
le terrain. Mais le médian dé-
fensif s’est acclimaté, a séduit
ses entraîneurs et gagné de
plus en plus de temps de jeu,
au point d’être celui que Karel
Geraerts a choisi pour sup-
pléer Lynen, suspendu, contre
Ostende, lors de la dernière
journée 2022. Présent dans les
duels, technique, il est aussi
capable de délivrer de belles
passes vers l’avant, ce qui ne
gâche rien et pourrait lui va-
loir la préséance sur les
autres, contre Anderlecht.
“Oussama a d’abord regardé
comment ça se passait, a dû
s’adapter à son nouveau club”,
explique son T1, qui ne cache
pas que le numéro 6 de 21 ans
“est de nature impatiente
comme beaucoup de jeunes.
Mais quand il a joué des ami-
caux, puis quand il est monté en
match, j’ai été très satisfait de
lui. On a eu de bonnes conversa-
tions et il montre de plus en
plus de belles choses”.
CAMERON PUERTAS
Le “super-sub”
Un an après son arrivée du
Servette contre un montant
record à l’époque de 1,2 mil-
lion d’euros, Cameron Puer-
tas ne s’est pas imposé dans le
onze. Le Suisso-Espagnol de
26 ans n’en est pas loin, puis-
qu’il est l’un des trois rempla-
çants les plus utilisés. C’est
simple, il est rentré douze fois
au jeu lors des douze derniers
matchs de championnat et
ses montées sont rarement
décevantes. Il apporte du
muscle en allant volontiers
au duel, mais est moins pré-
sent à la construction pure,
même s’il a signé deux buts
depuis le début de la saison.
N’est-il pas en train de voir El
Azzouzi lui passer devant
dans la hiérarchie ? La ques-
tion se pose… et s’il reçoit sa
chance dans le onze diman-
che, il ferait bien de la saisir
pour convaincre son T1 qu’il
n’est pas ce type de joueur
meilleur lorsqu’il monte que
lorsqu’il est titulaire.
JOSÉ RODRIGUEZ
La déception
Il était arrivé en août avec
son long CV sous le bras, dont
cette formation au Real Ma-
drid et ce titre de plus jeune
joueur à avoir porté le maillot
merengue en Ligue des cham-
pions. S’il n’a pas caché avoir
fourni de gros efforts finan-
ciers pour quitter le Maccabi
Haifa, où il était considéré, et
pour signer à l’Union, force
est de constater que six mois
après son arrivée José Rodri-
guez (28 ans) a déçu. Plutôt
lent, voire emprunté, il ne
s’est pas imposé comme il
pensait le faire. Son manque
d’envie de se faire violence à
l’entraînement n’a pas con-
vaincu le staff de lui donner
plus de temps de jeu et il a
d’ailleurs terminé 2022 avec
deux passages en tribunes et
deux rencontres où il n’a pas
décollé du banc sur les quatre
derniers matchs de cham-
pionnat. Un prêt ou un départ
en janvier est d’ailleurs bien
possible.
Ceci étant, Rodriguez a du
foot dans les pieds. Sa pre-
mière à Berlin avait montré
qu’il dispose d’un niveau
technique élevé et sait déli-
vrer de bons ballons, y com-
pris vers l’avant, ce qui pour-
rait être utile.
UNE SURPRISE
DU CHEF
Au-delà de ces trois rempla-
çants “naturels”, Geraerts
pourrait aussi délocaliser un
ailier à un poste de 10, der-
rière les deux attaquants. Loïc
Lapoussin, qui jouait au cen-
tre du jeu sous Mazzù avant
d’être décalé côté gauche,
pourrait être relancé dans
l’axe, après avoir passé deux
matchs hors du noyau, puni
pour ses excès alcoolisés. Si-
mon Adingra lui aussi pour-
rait être placé à cet endroit,
laissant alors sa place à La-
poussin sur le côté gauche du
3-5-2.