Décidément, ce n’était pas la saison des Kompany. Alors que Vincent s’est blessé peu avant le début de l’Euro et a vécu une saison compliquée, il en a été de même pour François. À Roulers, le cadet des deux frères a vécu une année pourrie. Blessé en début de saison, il n’a pas pu ensuite convaincre son coach de lui donner une place de titulaire.
« Vu que l’équipe tournait bien, le coach n’a pas fait tourner l’effectif. J’ai donc plus souvent été sur le banc que je ne l’aurai aimé », grimace-t-il. « Avec Roulers, la saison a été faite de hauts et de bas. C’était fort en émotions. Surtout de mauvaises émotions. Les premiers mois, tout le groupe pensait à la montée. Après dix matches, nous n’arrivions plus à gagner et à ce moment, les problèmes ont commencé dans le vestiaire. Ce n’était pas une saison agréable à vivre. »
« JE VEUX ÊTRE UN BULLDOZER »
Pour autant, le Bruxellois ne regrette pas d’avoir quitté Seraing. Il y était venu avant tout pour le coach Arnauld Mercier. Mais suite au départ de ce dernier, il ne se voyait pas continuer en terres liégeoises. Cependant, il n’a pas pu trouver une place de titulaire indiscutable au Schierveld. Mais pas question pour lui d’en vouloir à son ex-coach, Franky Van Der Elst.
« Franky est une personne avec qui on ne peut pas se fâcher. Il a toujours le sourire, il est toujours là pour parler. Même si je ne jouais pas, je ne pouvais pas être fâché avec lui. Même si je n’étais pas heureux de ne pas jouer », admet Kompany. « Mais pour la prochaine saison, je veux jouer le plus de matches possible et être titulaire ici à Roulers. Je vais rester vu qu’Arnauld Mercier vient. C’est toujours bien de connaître quelqu’un dans le club. J’ai envie d’être un bulldozer sur le flanc et que les gens se souviennent de mon nom après la rencontre. »
Car le malheur des uns fait le bonheur des autres. Relégué dans un premier temps en Division 1 amateurs, Roulers s’est vu repêché suite aux soucis connus par le White Star.
« Je suis tout de même triste pour John Bico car c’est quelqu’un qui s’est battu pour son club. Il a reçu beaucoup de critiques et pour une fois que son rêve se réalisait, tout s’est effondré. Pour la personne, cela me fait mal au cœur. Mais personnellement, c’est une bonne chose car nous nous sauvons grâce à cela », confie l’ancien du Brussels.
« PLUTÔT MOI QUI M’ÉNERVE »
Mais avant tout, le défenseur est concentré sur l’Euro actuel qu’il regarde d’ailleurs parfois en compagnie de son frère. Blessé, le capitaine des Diables a dû faire l’impasse sur la compétition. Une situation que son frère relativise en confiant « qu’il y a pire dans la vie, même si ça fait mal au cœur. Et puis, je pourrai regarder les matches avec Vincent, ce sera une manière différente de vivre les matches des Diables. Lui, il est très calme. C’est par après qu’il parle et qu’il donne son avis mais sinon, il est très calme. C’est plutôt moi qui m’énerve et me laisse aller(rires) ».
Les deux frères pourront encore, on l’espère, vibrer devant les Diables ce vendredi.