L’entraîneur de l’Union a pris le temps
d’échanger avec les jeunes Bruxellois.
I
l y a près de deux ans,
Bruno Leemans débar-
quait au K. Sp. FC Haren,
bien décidé à faire gran-
dir ce petit club évoluant en
P4 côté néerlandophone, tout
en conservant sa philosophie
et son rôle social auprès des
jeunes du quartier bruxellois.
Aujourd’hui, malgré les dif-
ficultés rencontrées en raison
de la crise sanitaire, le club a
bien évolué. “J’ai repris le club
en 2020, en plein Covid. À l’épo-
que, nous avions une centaine
de jeunes, aujourd’hui, nous
sommes 180. Notre équipe pre-
mière est deuxième de son
championnat, ce qui n’était plus
arrivé depuis 1989. Ça tourne
plutôt bien, même si, comme
tous les autres clubs, nous souf-
frons de cette crise sanitaire.
Heureusement, à Haren, nous
avons la chance de pouvoir
compter sur un gros sponsor
comme BigMat qui nous suit”,
explique Bruno Leemans.
Et des dirigeants motivés
pour permettre aux jeunes
d’évoluer dans les meilleures
conditions. “Notre projet est de
faire monter l’équipe en P3 mais
surtout de rester le club familial
du quartier. Il est hors de ques-
tion de devenir un grand club
qui fonctionne comme une in-
dustrie, nous voulons simple-
ment voir les jeunes prendre du
plaisir à venir jouer chez nous.
En prenant le temps de bien les
former mais aussi de laisser sa
chance à tout le monde, même à
ceux qui sont moins forts.”
Club qui a eu la chance d’ac-
cueillir Felice Mazzù ce
mardi. L’entraîneur de
l’Union a pris le temps
d’échanger avec les jeunes, de
prendre quelques photos et
de signer des autographes.
“Felice Mazzù est l’une des per-
sonnalités les plus connues
dans le monde du foot belge et
le voir prendre du temps pour
nous rendre visite, c’est une
belle source de motivation pour
nos jeunes.”
. Mazzù : “Il ne faut pas
oublier ses racines”
Felice Mazzù a donc ré-
pondu positivement à l’appel
de Bruno Leemans, histoire
de soutenir ce club de P4. “Les
clubs amateurs ont beaucoup
souffert de la crise et c’est im-
portant d’être là, en tant que
soutien. Si ma présence, avec
beaucoup d’humilité, peut leur
apporter quelque chose, c’est
avec plaisir que je me permets
de passer”, explique Mazzù.
Le genre de sollicitations
auxquelles l’entraîneur de
l’Union tente de répondre po-
sitivement le plus souvent
possible. “Je viens de ce milieu,
de ce niveau, il ne faut surtout
pas oublier ses racines et les va-
leurs qui nous ont été incul-
quées. Ce monde-là, je le con-
nais par cœur, j’ai passé ma vie
dans des buvettes comme cel-
les-là, je me rappelle très bien
de cette époque et il ne faut
surtout pas les laisser de côté.
Il y a aussi beaucoup de va-
leurs à ce niveau.”
Petit clin d’œil, Haren joue
également en jaune et bleu.
“Le jaune et bleu porte bonheur
pour le moment, j’espère que ça
leur portera également bonheur
dans leurs projets.”