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EUROPA LEAGUE – BAYER LEVERKUSEN – UNION SG (J-1) 
EUROPA LEAGUE – BAYER LEVERKUSEN – UNION SG (J-1) 

« L’Union face à des clubs de Bundesliga, c’est un rêve pour moi »  

L’ancien président, qui avait instauré les«Union Girls»,a revendu l’Union Saint-Gilloise en 2018.Belga

Jürgen Baatzsch, l’ancien président allemand de l’Union, préface le déplacement des Saint-Gillois à Leverkusen,  jeudi, et en profite pour revenir sur les raisons qui l’ont poussé à revendre le matricule 10 à Tony Bloom en 2018. next

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Si du côté de Saint-Gilles, certains faisaient la moue au moment du tirage au sort des quarts de finale de l’Europa League, lorgnant très certainement une affiche plus prestigieuse que Leverkusen, ce n’était certainement pas le cas de Jürgen Baatzsch. « Que l’Union affronte et batte des clubs de Bundesliga, c’est plus qu’un rêve qui se réalise. Car pour moi, la Bundesliga est quelque chose de sacré », s’exclame l’ancien président de l’USG.

Né le 8 novembre 1962 à Liebenau, à une soixantaine de kilomètres d’Hanovre, l’homme d’affaires allemand réside en Belgique depuis 1983. « Je m’étais marié à une Belge qui m’avait appris à parler français », explique-t-il. Résidant à Rhode-Saint-Genèse, il habite temporairement à Cologne pour son travail. « J’ai un appartement à trois kilomètres du stade où les Diables rouges ont affronté l’Allemagne en mars dernier. Et mon voisin n’est autre qu’Ellyes Skhiri, un international tunisien, meilleur joueur du FC Cologne », sourit-il, lui qui n’habite donc qu’à un jet de pierre de la BayArena, située dans la banlieue directe de Cologne. L’enceinte de Leverkusen dans laquelle les hommes de Karel Geraerts tenteront de forger un nouvel exploit européen ce jeudi. « Et le hasard faisant bien les choses, ma société est fournisseur du Bayer en matériel audiovisuel », sourit-il. « D’ailleurs, une semaine avant le tirage, j’étais allé voir le club pour lui vendre des produits électroniques. »

« un million par an »

Arrivé à l’Union en 2013 en tant que sponsor, Jürgen Baatzsch en était devenu le président en 2015. À l’époque déjà, il avait essayé de créer des liens entre l’Allemagne et le club bruxellois. « Je me souviens que j’avais tenté de convaincre des journalistes du Kicker d’écrire des sujets sur l’Union. Mais ce n’était pas évident. Finalement, on avait bien eu un sujet dans ‘11 Freunde’, un mensuel. Mais l’article avait été tourné de manière négative, ce que je n’avais pas trop compris. À cette époque, j’organisais aussi des stages d’avant-saison en Allemagne, notamment à Barsinghausen (NDLR : près de Hanovre). J’avais organisé des amicaux contre le TSV Havelse, l’ancien club de Deniz Undav. Mais également contre les U23 du Fortuna Düsseldorf ou encore les U23 de Dortmund. Je me souviens que je prenais directement contact avec les directeurs sportifs des clubs, et que j’avais même été en relation avec le père de Mats Hummels. En stage aux Pays-Bas, je me rappelle aussi avoir rencontré le VFL Bochum, à l’époque où Marc Grosjean était notre entraîneur. »

En 2018, après avoir réussi à ancrer l’Union en D1B, Jürgen Baatzsch, lassé, décide toutefois de passer le témoin. « J’étais conscient que la D1B était invivable financièrement sans un mécène. Les clubs perdaient beaucoup d’argent. Je me rappelle d’ailleurs qu’en 2020, OHL avait ainsi perdu 13 millions d’euros ! Moi, je mettais plus d’un million d’euros par an. Je commençais à en avoir marre et j’étais dépité du manque de support des autres associés. »

À vendre, l’Union suscitait alors les convoitises. « J’avais eu une dizaine de personnes intéressées. Parmi elles, il y avait notamment eu Roland Duchâtelet ou encore Paul Gheysens du groupe Ghelamco (NDLR : et également actuel président de l’Antwerp). Mais à chaque fois, les offres étaient un peu en dessous de ce que j’espérais. Je ne voulais pas spécialement faire un bénéfice mais simplement récupérer ma mise. »

Finalement, le bon vent viendra d’Angleterre. « À la base, Tony Bloom était intéressé par le Lierse dont le propriétaire demandait 20 millions d’euros. Mais il a opté pour l’Union. Personnellement, je n’ai jamais eu beaucoup de contacts avec lui, mais plutôt avec Alex Muzio (NDLR : l’actuel président de l’Union). Avec Jacques Lichtenstein, l’intermédiaire qui avait trouvé l’acquéreur, ainsi qu’avec un avocat anglais, on s’était vu à Rhode-Saint-Genèse. Ensuite, on avait été invité à Brighton. On nous avait fait faire le tour du stade, on m’avait offert un maillot floqué à mon nom et on avait enfin pu rencontrer Tony Bloom. »

De quoi le convaincre de céder le matricule 10. « Tony Bloom avait les moyens d’un club de Premier League. Mais ce n’était pas qu’une question d’argent. Il avait l’expérience, et une expertise poussée du monde du football grâce à sa société de consultance, Starlizard. Moi personnellement, je voulais que le club tombe entre de bonnes mains. » Cinq ans plus tard, presque jour pour jour, Jürgen Baatzsch ne peut que se féliciter de son choix. Sous pavillon anglais, l’Union a retrouvé son lustre d’antan. Et rêve aujourd’hui d’une accession aux demi-finales de l’Europa League.

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