“Les supporters sont inquiets ? Cela signifie qu’ils sont attentifs à ce qu’il se passe dans leur club. C’est positif, ça” , répond Alex Hayes, le directeur sportif qui avait convié la presse pour faire connaissance depuis la prise en fonction des repreneurs anglais le 21 mai dernier, en compagnie de Luka Elsner, le successeur de Marc Grosjean. “Rester muets ne signifie pas que nous ne faisons rien depuis que nous sommes arrivés. Je
pense que nous travaillons plus d’heures que ce qui est prévu dans une journée.”
Le ton est donné. Il tranche singulièrement avec les (mauvaises) habitudes d’un passé récent. Plus de déclarations tapageuses sur les réseaux sociaux ou autre. À présent, on ne parle plus pour ne rien dire. “Le budget ? Je n’ai pas de chiffre précis, mais sachez qu’il sera conforme à ce qui est en vigueur en D1B. Il ne sera pas non plus le plus petit de la série. Le noyau ? Nous sommes en train de le confectionner. Il comprendra entre 20 et 25 joueurs. Actuellement, nous avons 20 joueurs, mais il faut s’attendre à trois ou quatre départs (NdlR : Houdret à Avellino ? Saussez à Waasland-Beveren ?) et donc faites le calcul pour arriver au compte. Un match de gala pour inaugurer le nouveau stade ? Honnêtement, je ne promets jamais ce que je ne peux pas tenir. Une chose est sûre : tout sera prêt pour débuter le championnat, mais
sera-ce le cas dans le courant de juillet ? Je ne peux pas le garantir. Donc…”
De son côté, Luka Elsner, 35 ans, look de jeune premier, dégage une sérénité désarmante pour quelqu’un qui débarque dans un nouvel univers… qu’il a bien étudié. “Je voudrais que l’on dise que l’Union développe un style de jeu qui lui est propre, un style de jeu dans lequel les supporters se reconnaissent. Un football offensif ? Il y a beaucoup de manière de l’être, mais je voudrais que ce soit un football qui cherche à créer le plus d’opportunités possible. J’attache aussi beaucoup d’importance aux valeurs humaines qui régissent un groupe.”