Des débordements de fans du Beerschot ont
forcé l’arrêt du match à 0-0 à la 82e
. L’Union
s’imposera-t-elle par un score de forfait ?
Cela faisait un mo-
ment que l’Union
n’avait plus signé un
carton. Les pitoya-
bles hooligans du Beerschot,
qui traînent la réputation de
supporters les plus détestés
de D1 belge, en ont peut-être
“offert” un au leader en fai-
sant arrêter définitivement le
match à quelques minutes de
la fin, à 0-0.
L’Union aurait-elle gagné
sans le triste spectacle offert
par les énergumènes anver-
sois ? On jouait la 80e
minute,
quand une centaine de sup-
porters anversois, tout de
noir vêtus, sont venus se col-
ler à la barrière derrière le
but de Moris. Les jets de gobe-
lets ont rapidement été suivis
de lancers de pétards et une
petite poignée a même en-
jambé les panneaux publici-
taires pour foncer sur les sup-
porters unionistes. Trente-
cinq policiers des forces
fédérales, casqués, bouclier
au bras et bergers allemands
en laisse pour certains, se
sont alors déployés devant le
kop du Beerschot. Alexandre
Boucaut arrêtait la rencontre
à la 82e
minute et 4 secondes,
renvoyant d’abord temporai-
rement les vingt-deux
joueurs aux vestiaires, sans
passer par la case “appel au
micro” tant la menace était
grande.
Lors de la réunion de sécu-
rité entre toutes les parties,
les forces de l’ordre ont expli-
qué ne pas pouvoir assurer la
sécurité des joueurs, sentant
bien que les hooligans anver-
sois attendaient que la police
se retire pour recommencer
de plus belle. Alexandre Bou-
caut revenait alors siffler les
trois coups finaux, à 20h25.
Avec l’humour qui les carac-
térise, les supporters de
l’Union ont entonné un “on
ne dit pas non à un 5-0”.
. Quelle procédure ?
Et maintenant ? Puisque les
débordements ont été com-
mis par les supporters anver-
sois, uniquement, l’Union es-
père remporter ce match sur
un score de forfait sans
même rejouer les dix derniè-
res minutes. “On va voir ce qui
va se passer, mais si je me sou-
viens bien de ce qui était arrivé
lors d’un Charleroi – Standard
arrêté à l’époque (NdlR : en
2015), j’ose espérer que l’Union
remportera ce match 5-0 puis-
que seuls les supporters d’un
camp sont impliqués”, estime
Felice Mazzù.
Il faudra voir, aussi, com-
bien de temps prendra le trai-
tement du dossier par le Con-
seil disciplinaire. Il ne s’agit
pas, ici, d’une procédure ac-
célérée. Le Beerschot, gêné du
comportement de ses “fans”,
a déjà fait comprendre qu’il
n’irait pas en appel d’un
éventuel score de forfait.
Reste à voir si ce sera bien le
cas… et si un autre club, fâ-
ché de voir l’Union bénéficier
de points “gratuits”, ne vien-
dra pas se glisser dans la pro-
cédure.
“J’espère qu’on sera fixés
avant le début des playoffs”,
prie le T1 des Bruxellois. “On a
déjà un système compliqué,
alors s’il faut en plus attendre
que les playoffs soient entamés
pour être fixés, j’estime que cela
léserait notre équipe.”
Le coup de sifflet final de la
phase classique n’a peut-être
pas encore été donné.
“Je suis fan à 100 % de l’Union”
BEERSCHOT Lors de la conférence de presse d’après-match,
l’entraîneur du Beerschot s’est montré très élogieux envers
l’Union. “Avant de parler du match, je voudrais féliciter le
coach Mazzu et l’Union, a lancé Greg Vanderidt. Je suis fan
à 100 % de cette équipe, de l’intensité qu’elle met dans son
jeu, de tout. C’est vraiment incroyable. Parfois, les gens
oublient que les entraîneurs travaillent 24 heures sur 24
pour leur équipe. Ce qu’il se passe cette saison à l’Union
est une très belle récompense pour tout le travail effectué
par le coach. Et j’espère que les Bruxellois auront la plus
haute récompense possible à la fin de la saison.”
L’AVIS DE L’EXPERT
À trop chercher le beau but,
l’Union en a oublié de marquer
Cela commence à remonter. À loin. Trop loin, même. La der-
nière victoire de l’Union au stade Marien date du 30 janvier.
Un succès 1-0 sur le voisin mauve. Depuis, les supporters
jaune et bleu ont vu leurs favoris enchaîner quatre matchs
à domicile sans victoire. Une défaite 0-1 contre Saint-Trond,
suivie de trois partages contre Eupen (0-0), Ostende (1-1) et,
donc, le Beerschot (0-0 sur 82 minutes). Cela fait trop peu
de buts inscrits pour la meilleure attaque de D1 qui se ré-
gale comme personne d’autre en déplacement. Alors, pour-
quoi ça coince à la maison, docteur ? “On a manqué de sim-
plicité”, a justement pointé du doigt Felice Mazzù, ce di-
manche. Mais le T1 a défendu ses joueurs, rappelant d’où ils
viennent. Il est vrai que contrairement à ce que les Unionis-
tes avaient montré contre le STVV et Eupen, ils ont créé plu-
sieurs occasions de but trois étoiles, cette fois. Même sans
Teuma, il y avait clairement de quoi mener 2-0 à la pause.
Mais les avants du leader ont parfois voulu trop bien faire,
cherchant la passe supplémentaire qui crée le décalage ul-
time, plutôt que de frapper en première intention. Un petit
défaut de premier de la classe qu’il faudra gommer durant
les playoffs pour ne plus terminer avec des regrets.
Sans Teuma et Lapoussin
Menacés de suspension pour le
premier match des playoffs en cas
d’avertissement, Teddy Teuma et
Loïc Lapoussin n’ont finalement
pas été retenus dans les 18 par
Felice Mazzù, comme Siebe Van
der Heyden, qui n’était pas sur la
feuille, lui non plus.
Donny vers l’Union
Le jeune Trudonnaire Arnaud Do-
ny (17 ans) devrait signer son pre-
mier contrat professionnel non
pas chez les Canaris, mais à
l’Union, séduit par le potentiel de
l’ailier gauche, apparu trois fois en
équipe première, avant de lui faire
une une proposition qu’il a choisi
d’accepter. St. L.
Les championnes fêtées
L’équipe féminine de l’Union,
championne en troisième provin-
ciale brabançonne, a été fêtée par
le stade Marien.
Un stage en Espagne
Après quelques jours de repos, les
Unionistes partiront pour un mini-
stage à Alicante (Espagne) le ven-
dredi 15 avril. Ils feront leur retour
en Belgique le mardi 19 avril.
“Je garde le but pour les playoffs”
Si je dois avancer le nom d’un
joueur qui a fait ce qu’il devait
sur le terrain, ce serait Dante
Vanzeir.”
À l’issue de la rencontre, Felice
Mazzù était plus que satisfait de la
prestation de l’attaquant, de retour
après une suspension de cinq matchs.
S’il n’a pas marqué, le Diable rouge a
fait mal à la défense anversoise grâce à
sa vitesse, ses appels en profondeur
mais aussi certaines passes qui
auraient pu lui offrir un assist. “Cela
faisait longtemps que je n’avais plus
foulé la pelouse mais je me suis très bien
senti”, avance celui qui a passé au total
sept semaines sur la touche. “Cela m’a
fait du bien de pouvoir faire mon retour.
Je peux dire que j’étais prêt. Je dois juste
un peu attendre avant d’inscrire un petit
but pour être complètement relancé. Mais
je garde cela pour les playoffs (sourire).
Le soutien du public ? Cela m’a donné
beaucoup de confiance avant et pendant
le match. Ce sera encore plus le feu pen-
dant les playoffs.”
Vanzeir est revenu sur ces semaines
à l’écart et son travail dans l’ombre. “La
première semaine a été assez difficile,
avoue le joueur de 23 ans. Je suis ensuite
parti quelques jours à l’étranger, ce qui
m’a permis de libérer mon esprit. Ensuite,
j’ai recommencé à travailler. J’ai participé
à tous les entraînements et je m’entraî-
nais individuellement les week-ends. Je
n’ai donc pas perdu ma condition physi-
que et je serai prêt pour les playoffs. Cette
histoire fait maintenant partie du passé.”
. Manque d’efficacité
Face au Beerschot, l’Union a collec-
tionné les occasions mais sans parve-
nir à inscrire le but de la victoire. À
cause d’un gardien adverse en forme,
de la malchance mais aussi parfois un
peu de maladresse. “Nous avons eu le
contrôle général du match, analyse
Dante Vanzeir. Nous avons réussi à créer
beaucoup d’occasions mais nous avons
manqué d’efficacité. Il aurait fallu ins-
crire au moins deux ou trois goals sur ce
match. Le Beerschot n’est pas non plus
une mauvaise équipe et a joué de ma-
nière assez libérée. Nous avons toujours
la confiance et nous avons une grosse en-
vie de commencer les playoffs. Il y a cer-
tains points de travail et nous profiterons
du stage en Espagne pour mettre cela au
point.”