l paraît quasi certain que le maintien se jouera entre l’Union Saint-Gilloise et Tubize. Les deux formations partagent de nombreux maux, comme un secteur offensif aux abois. Ce vendredi soir, les deux formations qui manquent cruellement de confiance vont s’affronter pour un tournant majeur dans ces playdowns. Trois points séparent actuellement les deux formations au classement et les Saint-Gillois vont essayer de tirer profit
de cette joute à domicile pour porter un sérieux coup sur la tête de Tubiziens qui abattront sans doute l’une de leurs toutes dernières cartes au Heysel. Mais le passé récent entre les deux équipes a déjà démontré que le matricule 10 réussissait bien aux Brabançons wallons… Cette saison, l’Union n’a pas encore réussi à battre Tubize, concédant une défaite et partageant l’enjeu à trois reprises. Vendredi prochain, Tubiziens et Unionistes se retrouveront au Stade Leburton pour un deuxième round dans cette opposition de la peur.
Le premier acte d’un double duel de la peur entre l’Union et Tubize se jouera ce vendredi soir
Marc Grosjean souhaite que ses joueurs se lâchent
Marc Grosjean et les Saint-Gillois savent pertinemment bien que Tubize est une équipe qui ne les réussit pas alors qu’ils n’ont toujours pas réussi à s’imposer face aux Tubiziens cette saison. Cela poussera donc d’autant plus le groupe saint-gillois à appréhender la venue des Brabançons avec beaucoup de prudence.
« Les stats ? Je n’aime
», souligne Marc Grosjean. pas en parler. D’autant plus qu’on n’a plus notre intransigeance défensive
Avec au moins un but encaissé à neuf reprises sur les dix derniers matches, le matricule 10 doit réussir à se rassurer derrière avant d’espérer retrouver des couleurs. À ce titre, le mentor saint-gillois attend de ses joueurs qu’ils osent jouer et « se lâchent », eux qui n’ont pas réussi à le faire depuis le début des playdowns.
Le contexte de ce double-affrontement face à Tubize est aussi très différent des précédentes joutes en phase régulière. « Cela n’a plus rien à voir », poursuit Marc Grosjean. « Les rencontres se jouent dans des conditions très spéciales. »
Et c’est dans ce contexte qui les Saint-Gillois vont devoir déjouer les chiffres s’ils veulent s’ôter une pression qui ne serait
que décuplée pour le vendredi d’après en cas de nouvelle contre-performance.
« Depuis juillet, je le sens, cette saison pue. La seule chose qui compte, c’est de s’en sortir », martèle le coach.
Pas de défaite de Tubize contre l’Union cette saison
C’est peu de dire que l’Union réussit plutôt bien à Tubize. En 10 confrontations ces trois dernières saisons, les Brabançons ont pris à cinq reprises l’avantage pour une seule défaite et quatre nuls.
« Je me fous des statistiques », explique Christian Bracconi. « C’est un refuge et cela nous ferait partir de travers dans cette opposition. On peut en parler après mais pas avant. »
D’autant que l’an dernier, sur la seule victoire de l’Union contre Tubize ces trois dernières saisons, les Tubiziens ont sans doute perdu la plus importante joute alors qu’elle offrait un ticket pour les playoffs 2.
Mais les pensionnaires du Stade Leburton devront surtout mettre un terme à une inefficacité offensive. Sur les huit derniers matches (playdowns et championnat confondus), les hommes de Christian Bracconi n’ont marqué qu’à une seule reprise… Inutile de dire que dans de telles conditions, la mission sauvetage semble bien mal embarquée. Mais le seul but avait été inscrit contre… l’Union Saint-Gilloise. C’était au terme de la phase régulière.
Cette difficulté est aussi caractéristique d’un secteur offensif en perpétuel changement (que ce soit par contraintes ou par choix). Jamais sur les dix derniers matches, le coach brabançon n’a pu reconduire
les mêmes joueurs devant. Il est sans doute probable que le secteur offensif sera à nouveau modifié pour aller à l’Union.
Si la venue de Tubize occupe la plupart des esprits, une autre actualité a beaucoup fait réagir cette semaine. Le nom de Marc Grosjean circule en effet du côté de Sclessin où il pourrait gonfler le staff d’un certain Michel Preud’homme. Le Standard fait actuellement le forcing pour sceller le retour du tacticien belge que connaît bien Grosjean pour
avoir travaillé avec lui en Arabie Saoudite. « Je ne veux pas commenter des rumeurs », réplique le coach de l’Union. « Je ne suis au courant de rien », poursuit-il en s’étonnant presque de la situation, même si on peut légitiment penser qu’il aurait dû mal à refuser une telle proposition si elle venait à se concrétiser. Il n’a jamais caché son souhait de retrouver la D1. Et finir sa carrière au Standard serait sans doute une belle apothéose.
Mais il faut bien reconnaître que le timing est loin d’être idéale pour celui qui tente de préparer son groupe pour un rendez-vous capital face à Tubize ce vendredi soir. « Personnellement, cela ne me perturbe pas », ajoute-t-il.
Ce qui l’embête davantage, en revanche, c’est le peu de repos accordé à ses joueurs entre deux rencontres très importantes.
« C’est totalement incompréhensible qu’il y ait un si petit écart de jours entre notre match de lundi et celui de vendredi alors que les Tubiziens ont joué vendredi dernier. L’objectif de ces quelques jours a donc été surtout de bien faire récupérer les joueurs. Ce n’était pas un contexte idéal pour préparer cette rencontre aussi importante. »
Le noyau de l’Union. Saussez, Kudimbana, El Banouhi, Mboko, Martens, Perdichizzi, Neels, Kis, Hamzaoui, Da Silva, Morren, Houdret, Massengo, Luvumbu, Kabasele, Tabekou, Kindermans, Vercauteren.
Blessés. Peyre, Fixelles, Ferber et Bertjens. Les trois premiers cités ont repris avec le groupe mais ne seront pas en mesure de tenir leur place dans le noyau ce week-end.
Le noyau de Tubize. Defourny, De Jonghe,
Dudouit, Nirisarike, Toure, Kane, Carlier, Weymans, Babic, Ba, Köse, Naah, Garlito, Achahbar, Zenke, Traore, Stevance, Schuster, Vidémont (?), Sawaneh, Lee.
Blessés. Laurent, Rausin.
À noter que Naah, qui a pris une rouge directe en fin de match face à Westerlo la semaine dernière, ne sera pas encore suspendu pour le déplacement à l’Union.
Arbitre. M. Vergoote.