Ce samedi soir, l’Union Saint-Gilloise accueille le Standard au Parc Duden. Même s’il ne pourra pas la disputer, cette rencontre aura un goût tout particulier pour Felipe Avenatti, l’attaquant qui est prêté cette saison par le club principautaire à l’USG. next
S’il n’a pas encore beaucoup reçu sa chance du côté de la Butte, l’avant-centre uruguayen espère tout de même bien se montrer cette année. Et surtout, retrouver la joie de jouer, lui qui a vécu des moments difficiles ces dernières années.C’est en juillet 2019 que le grand (il mesure près de 2m) Felipe Avenatti a débarqué dans la Cité Ardente après une saison tonitruante à Courtrai (où il était prêté par Bologne). Une campagne lors de laquelle il avait inscrit 15 buts en 32 matches et s’était révélé au grand public belge. Les attentes le concernant étaient dès lors grandes en bord de Meuse. Peut-être trop même. Car jusqu’à présent, son passage à Sclessin n’a pas été couronné de succès. Lors de la saison 2019-2020, il n’a inscrit que deux buts pour les Rouches. L’année dernière, lors de la première partie de saison, il n’a trouvé le chemin des filets qu’à une seule reprise en championnat. C’était le 30 août 2020, il y a pratiquement un an jour pour jour. Lors de la deuxième partie de saison, il a été prêté à l’Antwerp. Mais sans beaucoup plus de réussite. Car il n’était à créditer que d’un seul seul but, inscrit en Ligue Europa face aux Glasgow Rangers.C’est donc un joueur en manque de confiance qui a débarqué du côté de la Butte. Mais une confiance qu’il a déjà partiellement retrouvée grâce à Chris O’Loughlin, le directeur sportif de l’Union. Ce dernier était l’entraîneur adjoint de Courtrai en 2018-2019, l’année du passage d’Avenatti chez les Éperonniers. « Avant d’arriver à l’Union, j’ai eu l’opportunité de parler avec le coach Felice Mazzù, mais également avec Chris O’Loughlin que je connaissais de Courtrai. Il m’a dit que l’environnement de l’Union allait être idéal pour moi, que j’allais avoir l’opportunité de jouer. De plus, lui et le coach connaissent ma façon de jouer. »Cette saison, Felipe Avenatti espère dès lors bien se relancer. Car il a faim, très faim même. « Je suis venu ici pour jouer car je n’en ai pas eu beaucoup l’occasion ces deux dernières années. Mon premier objectif, tout d’abord, est de retrouver cette confiance. Ensuite, une fois que je suis sur le terrain, c’est de scorer le plus possible. »Mais jusqu’à présent, force est de constater que Felipe Avenatti n’a pas encore su pleinement montrer l’étendue de ses capacités avec l’Union. En effet, il n’a pas encore pu fêter de titularisation (Mazzù ayant aligné cinq fois la même composition) et ne compte que 49 minutes de jeu cumulées lors des cinq premiers matches de la saison, soit une moyenne de dix minutes par match. Mais derrière ces chiffres se cache une réalité que l’Uruguayen dévoile. « Je n’ai pas eu l’occasion de faire la présaison complète avec l’Union. Mon premier objectif, avant toute chose, était d’être à nouveau prêt physiquement. Comme je suis grand, j’ai besoin de plus d’entraînements que les autres. En tout cas, de plus d’entraînements spécifiques que les autres. Et puis, il faut aussi dire que cette équipe de l’Union joue ensemble depuis plus d’un an, et évolue à un très haut niveau. Et ce, avec deux très bons attaquants devant, Undav et Vanzeir. Je savais donc que je ne serais pas dans le onze de base en début de saison. Mais je sais que je recevrai à un moment donné ma chance et que je serai prêt. Je vais continuer à travailler pour cela. »Une chance qu’il ne recevra toutefois pas ce week-end car il ne peut pas être aligné. « Ce n’est pas la première fois que je vis cela, que je ne peux pas jouer contre le Standard », explique-t-il. « Cela avait déjà été le cas lorsque j’étais prêté à l’Antwerp l’année dernière. Je suis déçu de ne pas jouer, oui. Mais pas spécialement déçu de ne pas affronter le Standard. Seulement déçu de ne pas pouvoir jouer de manière générale car j’ai envie de disputer tous les matches. »C’est donc depuis la tribune du stade Marien qu’il assistera à la partie de samedi soir entre… ses deux équipes. Deux équipes sur lesquelles il jette un regard averti. « En ce qui concerne l’Union, je ne suis pas vraiment surpris par son excellent départ. Lors de mes premiers entraînements et matches amicaux, j’ai tout de suite vu qu’il y avait énormément de qualités dans le groupe. En ce qui concerne le Standard, je n’ai pas vu en intégralité tous ses matches, mais il joue bien. Il est troisième, tout en ayant affronté déjà des grosses équipes. Et pourtant, le début de saison ne s’annonçait pas évident car le groupe n’était pas encore au complet. Je lui souhaite le meilleur, car c’est aussi mon club (sourire). Mais vu que je suis aujourd’hui à l’Union, je voudrais que l’USG l’emporte samedi. »À voir désormais de quoi son avenir sera fait, l’Uruguayen étant encore sous contrat au Standard jusqu’en 2023. « Quand j’ai signé au Standard en 2019, mon idée était de prester quatre ans pour ce club, de lui montrer, ainsi qu’à ses supporters, que je pouvais lui apporter quelque chose. Mais s’il considère que je dois être loué, j’accepterai. En tout cas, mon ambition, c’est de jouer. »