L’Union va devoir trouver des solutions
quand ses adversaires décident de jouer bas.
Après la magnifique
série face aux cadors
du championnat en
janvier, on prédisait
à l’Union une fin de phase
classique assez agréable. Face
à des adversaires plus faibles
sur papier (voir infographie),
les Bruxellois allaient pouvoir
tranquillement préparer les
playoffs 1 en augmentant au
passage leur avance sur leurs
principaux concurrents.
La défaite de ce dimanche
face à Saint-Trond a calmé les
ardeurs de certains. Non,
l’Union ne va pas rouler sur
ses adversaires jusqu’aux
playoffs. Et non, l’Union ne va
pas avoir plus facile face aux
équipes classées dans la co-
lonne de droite, au con-
traire…
Dimanche, les hommes de
Felice Mazzù ont dû faire
face à un bloc trudon-
naire très bas qui n’a
laissé que peu d’espa-
ces aux locaux pour
s’exprimer. Avec au
final la prestation
la moins aboutie
depuis le début de l’année
notre niveau, avoue le capi-
taine Teddy Teuma. Nous
avons manqué d’impact et d’in-
tensité dans les duels et dans les
passes. C’est difficile de jouer
face à un bloc bas qui ne laisse
que très peu d’espaces et qui est
très costaud dans le milieu du
terrain. Ce genre
de situations
va encore avoir lieu d’ici la fin
de la phase classique avec des
équipes “plus faibles” qui vont
nous laisser très peu d’espaces,
qui vont attaquer très peu et qui
vont saisir la moindre opportu-
nité. Cela nous convient moins,
c’est une certitude.”
La situation était flagrante
face aux Canaris. Bien sou-
vent, huit joueurs de Bernd
Hollerbach, sans compter le
gardien, étaient disposés de-
vant leur grand rectan-
gle, laissant le duo
Klauss-
Hayashi essayer de faire la dif-
férence offensivement. Résul-
tat : une possession du ballon
largement à l’avantage de
l’Union – près de 70 % en pre-
mière période – et peu d’occa-
sions pour les hommes de
Mazzù avec un seul tir cadré
sur l’ensemble du match.
“Cela m’a fait penser au
match contre Louvain, analyse
le T1 unioniste en faisant réfé-
rence à la défaite subie fin no-
vembre. Il y a eu beaucoup de
déchet dans le passing,
dans la possession et
dans les choix.
Nous devons
nous servir de
cette défaite
dans le fu-
tur. Quand
il n’y a pas
autant d’es-
paces qu’es-
péré, nous devons
quand même réussir
à trouver des solu-
tions car c’est possi-
ble que plusieurs
futurs adversai-
res copient ce
style de jeu…”
. Quelles
solutions ?
Comment l’Union
doit-elle donc agir face
à ces blocs bas ennuyants
qui ne lui permettent pas
de jouer son propre jeu ?
Face à Saint-Trond, il man-
quait de la vitesse dans
les combinaisons, ce qui
a parfois rendu la vie fa-
cile aux Trudonnaires
qui ont récupéré 72 bal-
lons.
“Lors de nos prochaines sor-
ties, nous devrons aller plus vite
quand on a le ballon, avance
Teuma, qui a parfois pris quel-
ques risques dans le milieu
du terrain. Il faut se projeter
vers l’avant avec des une-deux
en allant vite dans les petits es-
paces. On perdait souvent le
ballon car on mettait trop de
temps à le donner. Il faut aussi
mettre plus de mouvement dans
notre jeu car c’est un tout : s’il
n’y a pas de mouvement, le por-
teur du ballon ne sait pas le
donner…”
S’ensuivent des pertes de
balle, qui ont été au nombre
de 125 côté unioniste. Beau-
coup trop pour pouvoir ame-
ner du danger de manière ré-
currente dans le camp ad-
verse.
“Nous devrons améliorer nos
choix, conclut Felice Mazzù.
En possession de balle, nous de-
vrons prendre de meilleures dé-
cisions. Nous avons des joueurs
comme Teuma, Lazare ou Un-
dav qui doivent se positionner
pour qu’on puisse les trouver
entre les lignes et nous ne
l’avons pas assez fait. Lors de
nos prochains matchs, il faudra
aussi avoir la même mentalité
et mettre la même intensité que
quand l’adversaire s’appelle An-
derlecht, Bruges ou Genk.”
La prochaine équipe qui se
mettra au milieu de la route
de l’Union est Charleroi qui, à
domicile, fera peut-être le jeu.
Après cela, nul doute
qu’Eupen, Courtrai ou encore
Louvain et Ostende ont re-
gardé avec attention la ma-
nière de jouer de Saint-Trond
ce dimanche…