Chaque mois, Sport/Foot Magazine désigne le meilleur joueur de Jupiler Pro League avec l’aide de ses lecteurs. Dante Vanzeir est le premier lauréat de la saison.
En ce début de saison, Sport/Foot Magazine reprend ses bonnes habitudes en désignant le meilleur joueur de chaque mois de compétition. Au mois d’août, c’est Dante Vanzeir qui a émergé, devant Jelle Vossen et Stef Peeters. L’Union fait carton plein puisque Felice Mazzù a écrasé les deux autres nommés, Stefan Krämer et Jordi Condom, pour le trophée d’entraîneur du mois.
Vanzeir a dû attendre sa troisième expérience en D1A pour faire parler ses qualités de buteur. Au tout début de son parcours, avec Genk, il était encore trop tendre. Sa deuxième pige à ce niveau, avec Malines, n’avait pas non plus marqué les esprits. Mais sa saison de D1B avec l’Union l’a transfiguré. En 2020-2021, il a facturé 21 buts et neuf assists en 27 matches (Coupe de Belgique comprise). Il a donc été décisif plus d’une fois par rencontre en moyenne. On se demandait s’il pourrait confirmer au plus haut niveau. Défi relevé, avec cinq goals et trois passes décisives depuis l’ouverture du championnat. Dont un but dès la première minute de jeu sur la pelouse de Courtrai. Pas étonnant pour ce joueur qui détient le record du but le plus rapide de l’histoire du football professionnel en Belgique. C’était la saison passée, contre Lommel, sur une phase répétée quelques fois lors de l’entraînement de la veille. L’analyste vidéo de l’Union avait repéré cette phase dans un match de l’AC Milan et avait proposé à Mazzù de la tenter. Les Bruxellois l’ont fait et Vanzeir a mis le ballon au fond après six secondes, après deux passes. Autre record pour lui: la saison passée, il a marqué au moins une fois contre chaque adversaire. C’est plus simple quand il n’y en a que sept et qu’on les affronte quatre fois, mais quand même.
Mazzù est l’homme auquel il doit son ascension. Ils se sont côtoyés très peu de temps à Genk. Suffisamment pour que le coach pense à lui lors de l’été 2020 et lui détaille le projet de l’Union. Dante Vanzeir avait des offres de D1A, du Cercle et de Waasland-Beveren, mais il n’avait pas envie de jouer dans une équipe condamnée à se battre pour son maintien. Il préférait un team offensif et le discours de Mazzù l’a convaincu.
Ce petit format est un fan de Manchester City, qu’il a commencé à apprécier l’année du titre avec Tévez, Dzeko et Agüero. El Kun est alors devenu son modèle “parce qu’il a un peu mon profil, plus ou moins la même taille, une bonne pointe de vitesse aussi. Il prouve qu’on peut réussir comme attaquant en Angleterre sans être une armoire à glace.”
L’arrivée de Vanzeir à l’Union a été son tout premier transfert après ses prêts par Genk au Beerschot puis à Malines. Il n’a donc plus aucun lien contractuel avec le club limbourgeois et ça n’a pas été simple à avaler. “J’ai passé quinze ans là-bas et je m’y imaginais en équipe première. C’est là que je suis devenu pro, que je suis devenu un homme.” Pour lui, cette séparation n’a finalement été qu’un coup dur de plus après deux ruptures des ligaments croisés, à seize ans puis quelques semaines après son tout premier match pro avec Genk. Le gars sait relativiser: “J’ai perdu deux ans, mais ça m’a rendu plus fort dans la tête.”