Deniz Undav est la révélation de ce début de
saison. Méconnu du grand public, l’Allemand
avait pourtant marqué les esprits en D1B.
En à peine une saison,
Deniz Undav a mis
tout le monde d’ac-
cord à la Butte. Des
sympathisants unionistes jus-
qu’aux dirigeants. Marquer
17 réalisations pour une pre-
mière saison à l’étranger dans
un championnat que l’on ne
connaît pas n’est pas donné à
tout le monde. Mais Deniz Un-
dav l’a fait. Pourtant, il avait
dû attendre le 25 octobre, soit
la huitième journée de cham-
pionnat, pour inscrire son
premier but officiel pour
l’Union en D1B…
Depuis janvier dernier, Un-
dav (25 ans) est dans une tout
autre dimension. Le tank alle-
mand est même, en ce début
d’exercice, impliqué dans 62 %
des buts saint-gillois avec
quatre goals et une passe dé-
cisive. Découverte d’un talent
qui a explosé sur le tard.
Un début
d’aventure mitigé
L’arrivée chez nous de l’anc-
cien de Meppen (Bundesliga
3) n’a pas été facile.
Seul, loin de ses proches et
logeant à l’hôtel pendant un
bon moment à cause de la
pandémie, il n’avait que ses
camarades de terrain saint-
gillois sur qui compter.
Son mal-être intérieur a
connu un prolongement sur
le terrain. “Cela a été très com-
pliqué personnellement lorsque
je suis arrivé d’Allemagne car
ma vie a changé du tout au tout.
Ma famille, ma femme et mes
amis sont restés là-bas. J’avais
toutes mes racines au pays et
me retrouver seul en Belgique
me faisait vraiment gamber-
ger”, raconte le natif d’Achim,
en Basse-Saxe.
Mais il n’y a pas que sur le
plan privé que cela coinçait.
Sportivement, sa vie chan-
geait également de A à Z. “J’ai
toujours été le genre de joueur
pour qui l’équipe jouait. C’était
le cas à Meppen où j’étais l’élé-
ment clé sur lequel le groupe se
reposait, sans être prétentieux.
Quand je suis arrivé à l’Union,
cela a forcément changé. Ici, on
formait directement une vraie
équipe. On devait pouvoir
compter sur tout le monde. La
qualité du championnat était
aussi différente avec un jeu plus
rugueux, physique et bien plus
rapide de ce que j’avais connu
auparavant. J’ai dû apprendre à
être un vrai professionnel, avoir
une autre attitude pour réussir
dans un nouveau club, à l’étran-
ger. Il m’a fallu m’adapter très
rapidement afin que je me fasse
à ma nouvelle vie. Normale-
ment, on fait les choses step by
step. Mais je ne pouvais pas
prendre mon temps. Comme je
ne parvenais pas à marquer,
cela me rongeait intérieure-
ment. Je suis le genre de per-
sonne qui se met beaucoup de
pression. C’était une sorte de
mauvaise spirale.”
Le moment
de son éclosion
Lors de la pré-saison ainsi
qu’en début de championnat,
Deniz Undav s’est montré vite
irrité et a pu réagir rapide-
ment aux provocations adver-
ses.
“Je sais que cela s’est passé
par moments mais je ne suis
pas un sale joueur ! Je réagis
vite c’est vrai mais je suis un
bon gars”, justifie l’attaquant.
La venue de sa femme a
tout changé. Undav a pu se li-
bérer intérieurement et faire
le plein de confiance. Son atti-
tude a également évolué et
cela se ressentait sur les prés.
“Cela m’a beaucoup aidé. Elle
est toujours là pour moi et c’est
un pilier sur lequel je peux
m’appuyer. J’ai aussi dû changer
mes habitudes alimentaires.
Quand tu vis à l’hôtel, tu ne fais
pas forcément attention à ce
que tu manges. En Allemagne,
j’avais la même corpulence et je
marquais chaque week-end.
Avec elle, nous cuisinons plus
sainement et plus équilibré
(NdlR : il a perdu pas mal de
poids grâce à l’aide d’une dié-
téticienne du club). Quand j’ai
signé à l’Union, j’ai dû m’adap-
ter et me professionnaliser. J’ai
eu, après deux/trois mois, une
sorte de déclic et je me devais de
l’avoir pour performer. C’est ar-
rivé au moment où le coach m’a
éjecté du onze de base. Il m’a
dit : ‘Deniz, faut que tu lâches du
lest, que tu joues en relâchant la
pression comme tu le fais aux
entraînements.’ Il m’a beaucoup
parlé et cela m’a fait avancer.
Après avoir été mis de côté, j’ai
pu réagir de la meilleure des
manières.”
Ses performances
de haut vol
Dante Vanzeir a illuminé le
début de championnat, l’an-
née dernière en D1B. Deniz
Undav a repris le flambeau
pour cet exercice 2021-2022.
L’un des hommes clés du
récent titre de l’Union a (déjà)
inscrit quatre buts en autant
de rencontres. Une véritable
prouesse. “C’est vrai que je ne
m’attendais pas trop à cela
(sourire). De base, je voulais
juste connaître un meilleur dé-
but de saison que l’an dernier.
C’est sympa d’avoir de bonnes
stats mais ce n’est pas fini pour
moi, j’ai envie d’en inscrire bien
plus.”
L’ancien de Meppen avait
d’ailleurs confié après le
match au Beerschot que les
paroles de certaines person-
nes en Allemagne l’avaient
surmotivé à réussir dans une
division du top. “On a dit de
moi à plusieurs reprises que je
n’étais qu’un joueur de divisions
inférieures et que je ne pourrais
pas m’imposer dans une pre-
mière division et y marquer… Je
leur ai prouvé le contraire”,
avance celui qui a fixé son
premier objectif à 14 buts,
cette année. “Si je pense être le
meilleur buteur de D1A actuelle-
ment ? Je me dis, dans ma tête,
que je suis le meilleur. Il faut
penser positivement. Mais je di-
rais plus que je suis dans le top
3 des meilleurs attaquants de
Pro League. Pour devenir le
meilleur, je dois encore accélé-
rer mon jeu et être encore plus
efficace face au but.”
Sans Dante Vanzeir, son
compère d’attaque préféré, il
n’aurait sûrement pas atteint
ces statistiques impression-
nantes. “Je pense que nous
nous apprécions beaucoup avec
Dante. On aime évoluer ensem-
ble. Nous avons des qualités dif-
férentes mais nous nous com-
plétons plutôt bien, je dois
avouer. Il sait très bien que,
quand je reçois le ballon, je vais
avoir le rôle de playmaker et
que je vais le chercher.”
Les arrivées d’autres
joueurs offensifs comme Fe-
lipe Avenatti l’ont poussé à
sortir le grand jeu depuis la
préparation. “C’est toujours
comme ça. Quand un secteur est
bien renforcé, on doit se donner
pour rentrer dans les premiers
choix d’un entraîneur. Pour en
revenir à Felipe, il possède en-
core un autre style que Vanzeir
et moi. Il est très grand et on fa-
vorise donc son jeu de tête, cela
me semble logique. Cependant,
nous devons encore nous amé-
liorer dans la façon dont nous
jouons avec Felipe.”
Son jeu n’est pas porté que
sur l’offensif. Depuis que
l’Union joue en D1A, l’atta-
quant vient systématique-
ment aider ses partenaires en
défense. Sans rechigner à la
tâche.
“En football, le travail défensif
commence par les attaquants.
Le coach demande de faire plus
de travail défensif avec Dante.
Mais cela ne me dérange pas,
j’aime me battre pour mon
équipe et je serai le premier à
défendre mes coéquipiers sur la
pelouse. Je me suis fixé comme
autre objectif de pouvoir me dé-
velopper sur le plan physique.”
Comment il imagine
son futur
En continuant de la sorte, le
joueur va forcément attiser
des convoitises. Il sait très
bien qu’il devra continuer sur
cette lancée pour passer un
cap à l’avenir.
“Ce n’était pas dans mes
plans de quitter l’Union saint-
gilloise et, de toute façon, je n’ai
pas reçu une seule offre de l’ex-
térieur, cet été. Je reste calme et
je ne m’enflamme pas là-dessus.
J’ai envie de faire une bonne sai-
son et je verrai par la suite. For-
cément, en tant que footballeur
pro, on aspire à jouer le plus
haut possible. Moi, je veux sim-
plement jouer dans une pre-
mière division. Peu importe le
championnat ou le pays. Cela
n’aurait pas une symbolique
particulière de pouvoir évoluer
dans mon pays en Bundesliga.
Je veux juste me stabiliser dans
une première division. Bien en-
tendu, j’ai également envie de
pouvoir disputer une Coupe
d’Europe avec un club. Mais on
en est encore loin !”
Sur le volet international,
Deniz Undav (25 ans) rêve de
porter le maillot de la Manns-
chaft. Un rêve qui est très éloi-
gné de la réalité vu la densité
de la concurrence à son poste.
“Je le sais mais cela reste un ob-
jectif malgré tout. J’ai aussi des
origines turques donc je pour-
rais me retourner vers la Tur-
quie mais j’ai grandi en Allema-
gne et cela reste évidemment
spécial à mes yeux…”
Avant de penser au futur,
l’attaquant pense au présent
avec cette rencontre contre
Malines. Avec, pour objectif,
de se montrer encore décisif.
Histoire de permettre à
l’Union de conserver sa place
de leader.
l’Union joue en D1A, l’atta-
quant vient systématique-
ment aider ses partenaires en
défense. Sans rechigner à la
tâche.
“En football, le travail défensif
commence par les attaquants.
Le coach demande de faire plus
de travail défensif avec Dante.
Mais cela ne me dérange pas,
j’aime me battre pour mon
équipe et je serai le premier à
défendre mes coéquipiers sur la
pelouse. Je me suis fixé comme
autre objectif de pouvoir me dé-
velopper sur le plan physique.”
Comment il imagine
son futur
En continuant de la sorte, le
joueur va forcément attiser
des convoitises. Il sait très
bien qu’il devra continuer sur
cette lancée pour passer un
cap à l’avenir.
“Ce n’était pas dans mes
plans de quitter l’Union saint-
gilloise et, de toute façon, je n’ai
pas reçu une seule offre de l’ex-
térieur, cet été. Je reste calme et
je ne m’enflamme pas là-dessus.
J’ai envie de faire une bonne sai-
son et je verrai par la suite. For-
cément, en tant que footballeur
pro, on aspire à jouer le plus
haut possible. Moi, je veux sim-
plement jouer dans une pre-
mière division. Peu importe le
championnat ou le pays. Cela
n’aurait pas une symbolique
particulière de pouvoir évoluer
dans mon pays en Bundesliga.
Je veux juste me stabiliser dans
une première division. Bien en-
tendu, j’ai également envie de
pouvoir disputer une Coupe
d’Europe avec un club. Mais on
en est encore loin !”
Sur le volet international,
Deniz Undav (25 ans) rêve de
porter le maillot de la Manns-
chaft. Un rêve qui est très éloi-
gné de la réalité vu la densité
de la concurrence à son poste.
“Je le sais mais cela reste un ob-
jectif malgré tout. J’ai aussi des
origines turques donc je pour-
rais me retourner vers la Tur-
quie mais j’ai grandi en Allema-
gne et cela reste évidemment
spécial à mes yeux…”
Avant de penser au futur,
l’attaquant pense au présent
avec cette rencontre contre
Malines. Avec, pour objectif,
de se montrer encore décisif.
Histoire de permettre à
l’Union de conserver sa place
de leader.