VINCENT MILLER
Après leur défaite contre l’Antwerp (0-2), les Saint-Gillois ont relevé la tête, terrassant Bruges sur ses terres pour la première fois depuis 1960 (1-2).Belga
Samedi à Bruges, l’Union a – une nouvelle fois – prouvé qu’elle était capable de se relever après une défaite. Sur les quatre dernières saisons, elle n’a d’ailleurs enchaîné deux revers de rang, en championnat, qu’à… deux reprises ! next
Après la défaite de l’Union face à l’Antwerp mercredi dernier (0-2), certains ne donnaient plus très cher de la peau des Saint-Gillois dans ces playoffs avant leur déplacement au stade Jan Breydel. Ce qui avait poussé Teddy Teuma à monter au créneau. « C’est toujours la même chose avec l’Union. Après chaque défaite, on dit que c’est le moment où on va se casser les dents. Car on ne serait qu’une surprise, on serait encore dans l’euphorie de l’année dernière. Or, on a déjà souvent prouvé qu’on était capable de se relever. Et j’espère que ce sera à nouveau le cas. » Le capitaine avait vu juste. Car samedi, à la surprise de beaucoup, les Unionistes ont triomphé en terres brugeoises pour la première fois depuis 1960, relançant les Playoffs 1 et la course au titre.
Et ce n’est pas la première fois cette saison que l’Union parvient à se remobiliser et à trouver les ressources nécessaires pour inverser la tendance. Ainsi, à la sortie de l’été, on pouvait craindre après la lourde défaite face à Malines 3-0 (le 6 août), suivie de la douloureuse élimination en Ligue des champions face aux Rangers 3-0 (le 9 août) et de deux autres revers face aux favoris : 4-2 contre l’Antwerp (le 31 août) et 1-2 contre Genk (le 11 septembre). D’aucun estimaient alors que les départs de Casper Nielsen, Kaoru Mitoma et Deniz Undav allaient fortement pénaliser le matricule 10 cette saison. Ils allaient rapidement être démentis. Car s’en suivit une série de… 17 matches d’affilée sans défaite en championnat.
Plus récemment, l’Union subit un petit passage à vide, enchaînant deux défaites de rang en championnat : 2-4 face au Standard (le 18 février) et 4-2 face à Westerlo (le 25 février). Suivies d’une élimination aux tirs au but en demi-finale retour de la Coupe de Belgique face à l’Antwerp (le 2 mars). Certains prévoyaient alors une fin de saison en roue libre pour les Saint-Gillois. Il n’en fut rien puisqu’ils enchaînèrent six victoires et un nul jusqu’au terme de la phase classique, se qualifiant au passage pour les quarts de finale de l’Europa League.
À chaque fois, pour se sortir de ces mauvais pas, les Saint-Gillois ont utilisé le même « modus operandi ». Ils sont restés bien calmes, refusant de céder à la panique. « Il n’a jamais été question de crise », confirmait ainsi Ismaël Kandouss au début du mois de mars dernier.
De là à dire que la pression coule sur la carapace des troupes de Karel Geraerts ? C’est bien possible. « Si on ressent de la pression ? Non car on veut juste s’amuser et prendre du plaisir », lâchait ainsi Siebe Van der Heyden samedi dernier. « On sait que, si on prend du plaisir, on sera à notre meilleur niveau. Et c’est ce qu’on a vu contre Bruges. On avait une grosse envie de se reprendre et une grosse envie de gagner ce match. »
Plus globalement, l’Union applique cette recette gagnante depuis plusieurs saisons désormais. En effet, sur les quatre dernières années, deux passées en D1A et deux autres en D1B, les Jaune et Bleu n’ont perdu que deux fois deux rencontres d’affilée en championnat. En février dernier donc, et en mai 2022 à deux reprises face au Club de Bruges en playoffs.
Pour trouver trace de plus de deux défaites de rang en championnat, il faut remonter à… 2018. L’Union avait alors enchaîné quatre revers d’affilée, mais à cheval sur deux saisons. L’USG avait en effet perdu les deux derniers matches de la campagne 2017-2018 et les deux premiers de celle de 2018-2019. Ce qui signifie que, depuis que les investisseurs anglais sont arrivés à l’Union en mai 2018, jamais le matricule 10 n’a perdu plus de deux matches de suite en championnat !
Enfin, pour être complet, la dernière fois que l’Union Saint-Gilloise a mordu la poussière trois fois d’affilée lors d’une même campagne remonte à il y a plus de cinq ans : c’était entre le 16 décembre 2017 et le 14 janvier 2018. Soit une éternité !