Ce déplacement au Lierse a été synonyme de première titularisation pour Soufiane El Banouhi, l’arrière latéral droit venu d’OHL l’été dernier, et pour Nathan Kabasele, l’avant-centre formé à Anderlecht et qui vient tout juste d’arriver de Turquie. Le premier nommé attendait ce moment depuis longtemps. “J’ai été blessé dès le début de la préparation estivale lors du stage en Allemagne. Je souffrais d’une fracture du péroné. Après, j’ai voulu revenir trop vite et je me suis occasionné une déchirure à la cuisse fin août. Mon moral en a alors pris un coup, mais, heureusement, le club a eu la bonne idée de m’envoyer au centre de revalidation de Monceau-sur-Sambre, où j’ai été bien pris en charge. Depuis quelques semaines, je disputais
des bouts de match, mais je savais depuis plusieurs jours que je débuterais contre le Lierse. J’ai donc eu le temps de me préparer.”
L’ancien défenseur du White Star n’a pas démérité. “Je peux faire mieux cependant, surtout offensivement. Mais le coach m’avait demandé de songer avant tout à défendre. Et puis, je devais tenir physiquement pendant les 90 minutes. J’ai dû gérer. Comme tout le groupe, je vais devoir digérer la déception que constitue cette nouvelle défaite.”
Nathan Kabasele n’était, lui, pas trop déçu. “Un partage n’aurait pas constitué un hold-up, mais c’est le foot. Je ne me suis entraîné que trois fois avec mes coéquipiers et nous avons encore besoin d’un peu de temps pour peaufiner les automatismes. C’est tout à fait normal. Il y a assez de talent dans l’équipe pour s’en sortir. On doit continuer à travailler et parvenir à réussir une bonne série. Tout sera alors plus facile”, estimait celui qui a déjà connu une situation semblable la saison dernière avec Mouscron. “Mais là, j’avais eu besoin de plusieurs
semaines pour me remettre à niveau. Alors que cette fois, je suis en ordre physiquement.”
Hormis un peu de fatigue après la rencontre, ce qui n’avait rien d’anormal pour un élément en manque de temps de jeu ces dernières semaines, l’intéressé semblait, en effet, avoir bien récupéré de ses efforts.
Le cercle bruxellois reste sur une série d’un point sur quinze qui l’obligera à disputer les stressants playdowns mais, surtout, il a vu son avance par rapport aux deux formations se trouvant derrière lui au classement se réduire dangereusement ces derniers temps. Mais le partage décevant face à Westerlo et la courte défaite subie au Lierse ont surtout mis en exergue des manquements nouveaux au sein d’une formation jusqu’alors irréprochable sur le plan de la mentalité et qui a longtemps pratiqué, avec le Beerschot, le jeu le plus séduisant de la série.
L’attaque, cet éternel souci
Le manque récurrent d’efficacité offensive a coûté de nombreux points. Avec Nathan Kabasele, l’Union semble enfin disposer d’un attaquant capable d’être décisif sur la durée, ce que Bertjens et Ferber, actuellement blessés, n’ont jamais été. Mais il faudra l’alimenter à meilleur escient que face au Lierse, où Tabekou, surtout, a été en dessous de tout.
L’infirmerie ne désemplit toujours pas
Rarement, on aura vu une équipe connaître une telle poisse. Marc Grosjean n’a jamais pu aligner le onze dont il rêvait. Et dire que la plupart des blessures sont survenues durant les matchs, sur des faits de jeu. À l’heure actuelle, Diallo, Martens, Ferber, Bertjens et Kudimbana sont toujours indisponibles.
Des transferts au rendement insuffisant
Les dirigeants comme le staff espéraient que les arrivées de Kudimbana, Peyre, Kis, El Banouhi, Houdret, Luvumbu, Diallo, Tabekou, Vercauteren et Ferber
compenseraient largement les départs de Mpati, Cabeke, Aguemon, Aoulad et Rajsel. Mais à quatre journées de la fin de la phase classique, force est de reconnaître que la plupart d’entre eux n’ont pas répondu aux attentes. Certains, pour cause de blessures, comme El Banouhi ou Diallo, d’autres pour des raisons plus difficiles à cerner (Kis, Houdret, Luvumbu), alors que Tabekou et Vercauteren n’ont pas confirmé leurs débuts prometteurs.
Quelle tactique adopter ?
Continuer à pratiquer du beau football ou mettre son bleu de travail. Marc Grosjean avait tranché au Lierse, en prônant la prudence. Le hic, c’est que son groupe a dû évoluer contre nature. Il va falloir trouver un meilleur compromis.
Des adversaires toujours à leur portée
À condition de se reprendre et d’afficher une meilleure mentalité, les Unionistes ont les qualités footballistiques pour s’en sortir. Mais attention, les joueurs de Roulers et de Westerlo semblent avoir plus de maturité pour faire face
au stress de playdowns que Tubize a déjà disputés la saison dernière.