Mitoma était de retour, deux mois après son dernier match officiel avec l’Union.
L’Union Saint-Gilloise compte bien mettre la fin de la phase classique à profit pour être prête lorsque les Playoffs 1 débuteront. Car il paraît acquis que le top 4 qui ne lui échappera pas.
Un cataclysme : c’est ce qui devrait s’abattre sur l’Union pour que celle-ci ne se retrouve pas en Playoffs 1 au mois de mai prochain. Concrètement, il faudrait que les Saint-Gillois (qui ont un goal-average de + 40) perdent leurs cinq prochains matches sur des scores fleuve. Et que dans le même temps, les Sang et Or malinois (qui sont à +2) remportent leurs six derniers matches (ils comptent une rencontre jouée en moins) sur des marques tout aussi lourdes. Autant dire que l’affaire est dans le sac pour l’USG qui peut d’ores et déjà se mettre à préparer les Playoffs 1. Il s’agira désormais d’effectuer les bons réglages d’ici à la fin de la phase classique.1Jouer avec une étiquette de favoriteParadoxalement, l’USG semble éprouver plus de difficultés depuis qu’elle a traversé, avec succès, ces terribles mois de janvier et début février. Alors qu’elle avait réalisé un prometteur 10 sur 12 face à Genk, Bruges, Anderlecht et l’Antwerp, elle reste désormais sur un plus décevant 4 sur 9 face à Saint-Trond, Charleroi et Eupen. Autant d’équipes qui semblaient nettement plus à sa portée.Mais c’est que le paradigme a changé ces dernières semaines. L’Union n’est plus considérée par ses adversaires comme une surprise mais bien comme un candidat très sérieux au titre. « Nous sommes respectés et craints », déclarait Anthony Moris après avoir effectué sa quatorzième clean-sheet de la saison contre Eupen. « On voit que les équipes en face n’osent pas sortir face à nous. On tombe sur des blocs bas qui nous laissent peu d’espace. »Un constat d’autant plus frappant à domicile, les Saint-Gillois ayant été tenus en échec lors de leurs deux derniers matches chez eux : il y a deux semaines face à Saint-Trond (0-1) et ce week-end contre Eupen (0-0). D’ailleurs, assez étonnamment, l’Union a perdu deux fois plus de points cette saison dans ses bases, devant son bouillant public (16), qu’à l’extérieur (7). « Une des raisons est à trouver dans le positionnement des adversaires. Ils viennent chez nous pour prendre un point, cela leur suffit », analyse Felice Mazzù, le coach de l’USG, qui sait ce sur quoi ses ouailles vont devoir travailler afin de ne plus retomber dans les mêmes pièges. « Quand vous jouez contre un adversaire dont les onze joueurs sont dans leur partie de terrain, le principal est d’avoir de la précision technique, que ce soit au niveau des passes, des dribbles ou des tirs. » Ce qui, force est de constater, n’a pas toujours été le cas ce samedi.2Conserver une avance confortableFace à Courtrai, OHL, Ostende, le Standard et le Beerschot, l’Union devra engranger des points. Si ce n’est pour creuser l’écart sur ses plus proches poursuivants, au moins afin de conserver son avance de sept unités par rapport à son dauphin, le FC Bruges.D’un côté, cela permettrait aux Bruxellois de disposer de l’un ou l’autre joker durant les Playoffs 1. De l’autre, cela obligerait leurs adversaires à devoir prendre des risques, c’est-à-dire à se dévoiler et laisser des espaces. Tout ce dont les Saint-Gillois raffolent. « On a vu lors des quatre matches contre les ‘grands’ en janvier et début février qu’ils ont plus osé. Car ils ont besoin de gagner tous leurs matches, contrairement aux équipes qu’on rencontre actuellement. L’approche tactique n’est pas du tout la même », analysait encore le gardien de l’USG.3R emettre Mitomaà niveauFace à Eupen, Felice Mazzù a dû bricoler devant. Vanzeir et Undav suspendus, le coach n’avait d’autre choix que de lancer Millán dans la partie en pointe. Pour le soutenir, il avait décidé de placer Lapoussin à ses côtés. En seconde période, le T1 changea son fusil d’épaule, faisant repasser Lapoussin sur l’aile gauche et monter Mitoma d’un cran. Mais le Japonais semblait surtout émoussé. « Il ne faut toutefois pas oublier qu’il est absent depuis deux mois », rappelait son coach. « Cela n’a pas été évident pour lui de devoir travailler individuellement durant sept semaines, dans un environnement totalement différent de son pays d’origine. Contre Eupen, il n’a certes pas performé comme il le pouvait, mais l’attitude était présente. On est en tout cas là pour l’aider et le faire revenir à son meilleur niveau le plus vite possible. »Undav de retour de suspension ce week-end contre Courtrai, il sera intéressant de voir si Mazzù décide de titulariser à nouveau d’emblée son joueur nippon. Il sait en tout cas qu’un Mitoma au top de sa forme sera un atout non-négligeable lors de la grande explication finale qui débutera dans deux mois.