VINCENT MILLER(AVEC JEAN-FRANÇOIS PATTE)
L’ancien capitaine du Cercle de Bruges a directement reçu sa chance à l’Union.Photo News
Titulaire au milieu défensif lors des deux premiers matches, il pourrait devenir un joueur-clé de l’Union cette saison, surtout depuis le départ de Lynen. Toutefois, il ne veut pas lui être comparé et entend bien démontrer ses propres qualités. next
Vous avez quitté le Cercle de Bruges où vous étiez capitaine, onze ans après votre arrivée. Pourquoi avoir décidé de rejoindre l’Union ?
Il y a un an, je ne m’étais pas dit que c’était ma dernière saison au Cercle. Je ne m’étais pas posé la question de savoir si j’allais partir ou non. Mais l’Union est venue. Et j’ai vu cela comme un nouveau challenge, ainsi qu’une façon de changer d’air.
Aviez-vous d’autres possibilités ?
Oui mais l’Union est venue très tôt, au mois de mars déjà. Les autres équipes n’étaient pas prêtes financièrement et n’ont pas fait d’offre. Au final, je suis très content d’avoir signé à l’Union.
Quels souvenirs gardez-vous du Cercle ?
Je me souviendrai surtout de la saison dernière. Après dix matches, on était dernier. Je ne faisais pas trop partie de l’équipe. Le coach a changé en septembre (NDLR : Miron Muslic a pris le relais de Dominik Thalhammer), j’ai reçu plus de temps de jeu et on a effectué une belle remontée. Même si j’ai moins joué en fin de saison, les Europe Playoffs sont restés un très grand moment pour le Cercle.
Avec l’Union, vous avez été d’emblée titulaire face à Anderlecht et au Standard. Vous y attendiez-vous ?
Non, je ne pensais pas que j’allais directement jouer. Quand je suis arrivé et que je voyais l’équipe, je me disais que c’était vraiment fort. Je me disais que je pouvais apporter quelque chose, mais peut-être pas dès le début. Avec tous les départs, je dois désormais me montrer.
Vous avez joué les deux premiers matches aux côtés de Senne Lynen. Vous sembliez bien vous entendre.
En fait, on se connaissait déjà. Quand j’avais 14 ans, je suis parti au Cercle et lui était au Club de Bruges. On était dans la même académie de foot-élite à Bruges. On avait déjà beaucoup parlé ensemble. On connaissait nos qualités respectives. On était complémentaire. C’est dommage mais le club va trouver de nouveaux joueurs.
Peut-on en quelque sorte vous comparer à lui ? Vous avez le même style de jeu…
Non, je ne pense pas qu’on puisse dire que je suis un nouveau Lynen. Ou qu’il y aura un nouveau Teuma ou Boniface. Chaque joueur a son style, ses qualités et ses défauts. Je veux juste donner le meilleur de moi-même et essayer de gagner le plus de matches possible.
Au Cercle, vous étiez capitaine alors que vous n’avez encore que 24 ans. Vous pourriez donc également prendre des responsabilités à l’Union…
Oui mais, au Cercle, on avait vraiment une équipe jeune. J’étais un des plus vieux. À l’Union, il y a des gars plus âgés que moi et avec plus d’expérience. Je pense notamment à Moris et Burgess. Personnellement, je fais tout simplement mon boulot. Je parle quand il faut parler. Et je me tais quand il n’y a rien à dire.
Au rayon des départs, Karel Geraerts a aussi quitté le navire. Avait-il eu un rôle dans votre venue à l’Union ?
En fait, il était encore là quand j’ai signé. Mais le soir-même, la nouvelle est tombée. Il n’y avait pas eu d’accord pour une prolongation. Pour moi, c’était un peu dommage car, durant sa carrière, Karel jouait à la même position que moi. Mais Tim Smolders (NDLR : l’entraîneur adjoint) a aussi évolué au milieu et me donne de précieux conseils.
Quelle est votre relation avec le nouveau coach Alexander Blessin ?
Je me sens bien avec lui. C’est quelqu’un qui donne confiance à ses joueurs. Pendant le match et à la mi-temps, il me conseille beaucoup. Et humainement, c’est une très bonne personne.
Comment avez-vous réagi à la triste nouvelle qui a frappé sa famille ?
On était tous un peu choqués. On était dans une spirale positive après la victoire contre Anderlecht. Et puis on apprend que le coach n’était pas à l’entraînement. On se posait tous des questions. Chris (NDLR : O’Loughlin, le directeur sportif) a parlé au groupe. Il a dit que quelque chose de grave s’était passé avec sa famille mais il n’a pas donné de détails. La veille du match au Standard, le coach est revenu. Il a expliqué la situation. On s’est alors dit qu’on voulait vraiment faire quelque chose pour lui, pour lui donner du courage. On voulait vraiment gagner pour lui.
Revenons-en au mercato. Le nom de Mats Rits circule à l’Union. Prochainement, le milieu de terrain saint-gillois pourrait être composé d’un ancien du Cercle et d’un ancien du Club…
Je connais Mats puisque j’ai déjà joué contre lui. Je trouve que c’est un bon joueur. Mais il n’est pas encore là. Et puis, ce ne serait pas une première de jouer avec un ex du Club. Au Cercle, il y avait beaucoup de jeunes qui avaient évolué chez le voisin.
Plus personnellement, y a-t-il un joueur qui vous inspirait lorsque vous étiez jeune ?
J’étais fan de Gattuso, de son style de jeu. Il voulait vraiment tout gagner, comme moi.
Avez-vous un club de cœur autre que le Cercle ?
J’aime bien Barcelone. Tandis que, en Belgique, j’ai toujours eu de la sympathie pour Courtrai où j’habite. Quand j’étais jeune, j’y avais d’ailleurs un abonnement avec mon frère et mon père.
Pour conclure, le week-end du 23 septembre prochain, ce sera Cercle-Union. Une rencontre assurément particulière pour vous…
Effectivement. J’y ai de bons souvenirs, beaucoup d’amis, ainsi que des supporters que j’aimais bien. Mais avant cela, il y a des matches très importants pour nous.
En une semaine de temps, Alexander Blessin a perdu deux nouveaux joueurs
: Senne Lynen (Werder Brême) et Bart Nieuwkoop (Feyenoord). Si le départ de l’un ne l’a pas spécialement étonné, ce n’est pas le cas de l’autre. «
En ce qui concerne Senne Lynen, nous savions que le jour arriverait. La question était juste de savoir quand. Nous étions préparés à cela. Pour Bart Nieuwkoop, c’était un peu plus une surprise. Mais c’est compréhensible au vu des circonstances. Il n’avait plus qu’un an de contrat chez nous, ‘son’ club (NDLR
: Feyenoord) lui a fait une offre et il pourra jouer la Ligue des champions. Que pouvez-vous dire
?
»
Le coach s’attend désormais à l’arrivée de plusieurs renforts pour compenser les départs. «
Sur le flanc droit, j’ai besoin d’une autre option. Car avec Terho, on a un ailier offensif. Mais il est essentiel d’avoir le même genre de joueur que Nieuwkoop dans son comportement défensif, d’avoir un petit cheval (sic) qui court de bas en haut du terrain. Et je pense également qu’un attaquant est tout proche d’arriver. Enfin, en ce qui concerne Mats Rits, c’est un chouette joueur mais ce n’est pas le moment de parler de quelqu’un qui est sous contrat ailleurs. En tout cas, il y a toujours eu une conversation ouverte avec la direction. C’est pour cela que je ne suis pas nerveux. Ces gars travaillent très dur en coulisses. Il faut leur faire confiance.
»