Karel Geraerts a été officiellement présenté
comme le nouvel entraîneur des Unionistes.
Magnifique”, “Excellent
choix”, “L’homme de
la situation” : à la
suite de l’officialisa-
tion de Karel Geraerts comme
entraîneur principal de
l’Union, les commentaires des
fans n’étaient que positifs sur
les réseaux sociaux. “Mes pre-
mières impressions sont magni-
fiques”, a expliqué Karel Ge-
raerts face à la presse. “Dès le
moment où j’ai appris que le
club me voulait comme coach
principal, j’ai ressenti un
énorme sentiment de bonheur et
de fierté. Je suis très heureux de
recevoir cette chance.”
À 40 ans, celui qui a signé
un contrat à durée indétermi-
née est conscient de la gran-
deur du défi après une saison
historique. Un défi qu’il est
prêt à relever
pour la toute
première fois
de sa car-
rière.
Vous attendiez-vous à ce que le
club vous choisisse comme le
successeur de Felice Mazzù ?
“On ne s’attend jamais à ce
genre de choses, mais j’étais
très content que le club ait pris
assez rapidement la décision de
me faire confiance. Cela veut
dire qu’ils croient en moi et
qu’il y a une confiance mu-
tuelle. Cela me motive. Dès que
j’ai su que l’Union me voulait
comme T1, la décision d’accep-
ter a été presque instantané-
ment prise dans ma tête.”
Avez-vous demandé conseil à
Felice Mazzù avant de prendre
cette décision ?
“Non. J’en ai parlé avec ma
femme et je n’avais pas besoin
d’un autre avis. Je savais que
c’était la bonne décision de
devenir l’entraîneur de ce grand
club. C’est peut-être ma pre-
mière expérience en tant qu’en-
traîneur principal mais cela fait
trois saisons que je suis à
l’Union et je connais bien le
club de l’intérieur. Je connais
aussi très bien le projet qui est
magnifique. C’est important de
commencer quelque part où on
se sent chez soi et c’est le cas à
l’Union. J’ai un
vrai bon feeling et une réelle
connexion avec ce club.”
Vous attendiez-vous à ce départ
de Felice Mazzù vers Ander-
lecht ?
“Quand un club fait une si
belle saison en D1B et enchaîne
avec une superbe façon en D1A,
il est logique qu’il y ait
de l’intérêt pour des
joueurs
mais aussi pour le coach. Dans
le football moderne, cela bouge
souvent dans tous les sens et je
m’attendais à ce que des clubs
s’intéressent à Felice Mazzù. Il y
a peu, la situation a complète-
ment changé avec son départ et
on m’a proposé le poste. Tout
peut changer très rapidement,
que ce soit en positif ou en
négatif. Felice a pris sa décision
et il faut la respecter.”
Avez-vous pensé le suivre à
Anderlecht ?
“C’est certain qu’il m’a posé
la question. J’ai réfléchi et
c’est normal de réfléchir à
cela car quand on parle
d’un club comme
Anderlecht, il faut écouter la
proposition. Mais j’ai très vite
pris la décision de rester à
l’Union car je me sens bien ici
et je ressens beaucoup de
confiance de la part de tout le
club. Et cela, ça n’a pas de
prix.”
Quel type d’entraîneur seriez-
vous ?
“Au cours de ma carrière de
joueur, j’ai beaucoup appris de
différents coachs. En tant
qu’adjoint, j’ai ensuite appris
des choses de Thomas Chris-
tiansen et de Felice Mazzù
mais aussi de personnes
autour de moi comme Chris
(NdlR : O’Loughlin) qui a été
dans le coaching. Je ferai un
mix des bonnes choses engran-
gées tout en ajoutant des
éléments de ma personnalité
et de celle du club. Car il ne
faut jamais oublier où nous
sommes et il faut protéger ce
qui a déjà été construit à
l’Union.”
Après la dernière saison histo-
rique, ce sera compliqué de
faire mieux…
“Je suis conscient qu’il s’agit
d’un très grand défi mais je ne
le vois pas comme quelque
chose de négatif. C’est plus un
challenge magnifique que
difficile, je le vois comme une
réelle chance. Nous allons
jouer pour gagner le plus de
matchs possible en proposant
un beau football. Je veux
continuer dans la même philo-
sophie que la saison dernière.”
Quels sont les objectifs qui ont
été fixés ?
“Produire du beau football et
gagner beaucoup de matchs.
Le reste suivra ensuite. Les
playoffs ? On verra, nous allons
d’abord commencer par la
préparation puis le début du
championnat et les tours
préliminaires de Ligue des
champions. Il faudra y aller
étape par étape.”
Avez-vous des craintes quant au
départ de certains cadres ?
“Je n’ai pas reçu de garan-
ties mais je sais que la direc-
tion saura réagir en cas de
départ. Il y a de l’intérêt pour
nos joueurs ce qui est normal
vu la dernière saison. C’est
pour cela que je suis content
d’avoir une direction assez
efficace pour bien gérer cela.
Tous nos joueurs sont actuelle-
ment partis en vacances ou
sont avec leur équipe natio-
nale. Mais j’en ai appelé cer-
tains pour déjà clarifier la
situation générale.”
“Nous n’avons discuté qu’avec Karel”
O’Loughlin et Muzio avaient le sourire au
moment de présenter Geraerts à la presse.
L e président Alex Muzio
et le directeur sportif
Chris O’Loughlin étaient
heureux de présenter Karel
Geraerts comme le nouvel
entraîneur de l’Union. Un
choix qui n’a pas mis beau-
coup de temps à se dessiner
dans leur esprit. “Nous
n’avons discuté avec personne
d’autre que Karel”, affirme
O’Loughlin. “En travaillant
au quotidien avec Karel, on se
rend rapidement compte qu’il
a toutes les qualités pour de-
venir un bon entraîneur prin-
cipal. Il a des qualités analyti-
ques, des qualités de coaching
et de très bonnes compétences
relationnelles avec les
joueurs. Ce sont des éléments
qu’il faut pour devenir un bon
coach.”
Après une saison en bou-
let de canon, la direction de
l’Union est bien consciente
que la saison 2022-2023 sera
un énorme défi pour le club
déjà assuré de jouer les pou-
les de l’Europa League.
“Nous allons jouer au mini-
mum 27 matchs en trois mois
et deux semaines d’ici le Mon-
dial”, avance O’Loughlin. “Il
faudra faire face à ce chal-
lenge en continuant à faire
grandir le nom du club. Des
départs ? À chaque mercato, il
y a du mouvement. Cela fait
six mois que nous travaillons
pour faire face à tous les scé-
narios.”
Au sujet du départ de Fe-
lice Mazzù, qui a cassé son
contrat pour rejoindre An-
derlecht, peu de commen-
taires ont été faits. Il y a peu,
l’Union avait annoncé réflé-
chir à quelles suites juridi-
ques elle allait donner à
cette affaire. “Il faut voir cela
avec Philippe Bormans (NdlR :
CEO de l’Union) qui s’occupe
de ce dossier”, commente
Muzio. “Nous connaissons les
lois et Felice n’en a enfreint
aucune. Il a reçu une offre et a
décidé de l’accepter. C’est son
droit, on ne lui en veut pas.
Nous ne sommes pas en colère
contre Mazzu ou Anderlecht.”