Une saison n’est pas l’autre. Cédric Fauré peut en témoigner. Lui dont le départ à l’Antwerp lors du mercato hivernal la saison dernière avait non seulement fait beaucoup de tort à son équipe sportivement mais avait également été très mal perçu par les supporters unionistes . Avec le recul, peut-on en vouloir à un joueur en fin de carrière d’avoir voulu faire une bonne affaire financière tout en permettant à l’Union de réaliser une belle plus-value ? Par contre, l’ex- Zèbre ne s’attendait pas à faire la plupart du temps banquette pour son retour au sein du matricule 10.
“J’ai peu joué en effet. Je n’ai pas eu une préparation idéale et le coach n’était pas content de mon rendement sur le terrain. Il me l’a dit et m’a fait comprendre que je ne recevrais plus beaucoup de temps de jeu. Il préférait des petits gabarits pour déstabiliser les défenses adverses. C’est lui qui décide. À 37 ans, je suis plus près de la fin que du début de ma carrière. Je sais relativiser, garder le sourire et rester positif vis-à-vis du groupe, du staff et des dirigeants.”
Et c’est vrai que malgré les circonstances, Cédric est resté d’une grande courtoisie. Et contre Lommel, avec son entrée au jeu, l’Union disposait à nouveau d’un joueur capable de peser sur une défense et d’apporter du danger dans le rectangle adverse.
“En première période, on perdait trop de duels. J’ai vu depuis le banc leur numéro 7 (NdlR : Maletic) faire ce qu’il voulait. En deuxième mi-temps, cela a été beaucoup mieux. Personnellement, je suis satisfait
de mon entrée au jeu. J’ai toujours continué à travailler, malgré un temps de jeu limité.”
Il a d’ailleurs failli inscrire son deuxième but en championnat. “J’ai l’habitude de marquer régulièrement. C’est donc une saison vraiment bizarre pour moi, mais je continue à donner le meilleur de moi-même. J’ai donné deux assists à Da Silva, mais il n’a malheureusement pas su en profiter. Et c’est vrai que j’ai été tout près d’offrir la victoire à l’équipe à la dernière minute. Mais c’est le football. L’important, c’est que j’ai montré au groupe et au coach qu’ils pouvaient toujours compter sur moi. En plus, avec ce partage, on garde la même avance sur Lommel. Je préfère être à notre place qu’à la leur.”