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“Ce serait le plus beau moment de ma carrière”
“Ce serait le plus beau moment de ma carrière”

Le gardien de l’Union disputera dimanche le
61e
match de sa saison. Et espère décrocher,
à 33 ans, le premier titre de sa carrière.

S i l’Union croit encore
au titre, c’est en
bonne partie grâce à
son spectaculaire arrêt à la

dernière minute de la se-
maine passée. Anthony Mo-
ris a peut-être plus encaissé

cette année, mais il reste
un des piliers de cette
équipe. Il rêve du titre pour
ponctuer parfaitement une

saison à 61 matchs, ce qui
fait de lui un des trois
joueurs les plus actifs au
monde. Et ce qui serait, à 33
ans, l’apogée de sa carrière.
Anthony Moris, reparlez-nous
de cet arrêt sur le fil à
l’Antwerp.
“J’ai réfléchi à demander
des royalties à Eleven, car

. À 33 ans, Anthony Moris pourrait vivre l’apogée de sa carrière. © PHOTO NEWS

grâce à lui, il y a encore du
suspense pour le titre. Non,
plus sérieusement, je suis là
pour ça : aider l’équipe.
C’était important de le faire
à ce moment-là, mais autant
que le but de Cameron
(Puertas) ou la mentalité
affichée par l’équipe.”
On se trompe ou il fait
doublement plaisir, vu
que vous avez moins eu
l’occasion de vous mettre
en évidence cette saison ?
“Oui. Je n’ai pas eu une
année facile au niveau

statistique. Il y a plusieurs
raisons, dont certaines me

regardent plus personnelle-
ment (NdlR : il était très

proche de l’ancien entraî-
neur des gardiens, Laurent

Deraedt, parti à Ander-
lecht). Rendre ça à l’équipe

à ce moment, ça m’a fait
énormément plaisir. Elle
attend de moi que je fasse
un arrêt de cette importance.
On saura dimanche si c’était
l’arrêt du titre… et il y en
aura peut-être un autre
contre Bruges.”
Vous avez eu le sentiment
d’être moins fort,
cette saison ?
“Il y a eu une part de
malchance : ce n’était plus

poteau sortant, mais ren-
trant. Et puis on a disputé

énormément de matchs,

donc on avait moins l’occa-
sion de préparer tactique-
ment le suivant. Physique-
ment aussi, quand on joue

un match à 90 %, on n’est
pas à 110 %, donc on ne peut

pas sortir l’arrêt détermi-
nant.”

Justement, savez-vous
combien de matchs vous
avez disputé cette saison ?
“Ce sera le 56e
… sans
compter l’équipe nationale.

C’est énorme, mais heureuse-
ment que mon épouse,

Magali, est très compréhen-
sive. Je suis plus près de ma

fin de carrière que du début,
donc il faut tout faire pour
en profiter un maximum.

Elle sait que les temps de
repos et de récupération
sont importants. Je me suis

interdit de sortir au restau-
rant de toute la saison, par

exemple. Elle le comprenait

bien et se l’imposait à elle-
même aussi.”

Vous avez déjà été champion
avec le Standard en 2009…
“Je n’avais pas joué une

minute, c’était mon appren-
tissage ; ce n’est pas compa-
rable avec le fait de jouer

toute une saison. Pour moi,

l’histoire sera belle seule-
ment s’il y a un titre à la clé

dimanche. Cela manque à

mon palmarès et ça a tou-
jours été un rêve d’enfant.

Cela l’est resté quand je me

suis blessé. Si je suis cham-
pion, ce sera le plus beau

moment de ma carrière.”
Votre choix de continuer
à l’Union, l’été passé,
était donc le bon.

“Quand j’ai croisé Felice
Mazzù au mariage de

Guillaume François, quel-
ques jours après son départ,

je lui ai dit : ‘Attention, je
t’assure que l’équipe dans
laquelle je jouerai la saison
prochaine sera championne.’
J’étais aussi en contact avec
un autre club à ce moment.
Mais j’ai choisi de prolonger
à l’Union. Je n’ai jamais
réellement pensé à partir,
d’autant qu’au niveau privé,
ma femme et mes enfants
sont épanouis, et que ça n’a
pas de prix. Et je ne me suis
pas trompé…”

Prêts à prendre
la tête sur le gong

L’Union, qui n’a pas occupé une seule fois
la première place, sait qu’elle doit avant tout
faire le boulot contre Bruges. Puis espérer.

C’ était l’efferves-
cence, ce vendredi,

au centre d’entraî-
nement de l’Union, à Lierre.

En lieu et place des quatre

ou cinq journalistes habi-
tuels, il y avait une bonne

vingtaine de représentants

des médias pour la confé-
rence de presse d’avant-
match. Il faut dire que cet

Union – Club Bruges res-
semble à un match pour le

titre, même si c’est l’An-
twerp qui a son sort entre

les mains, puisqu’en cas de
succès à Genk, le Great Old
sera d’office champion.
Mais depuis le 1-1 arraché
à dix par les Bruxellois au
Bosuil, on dirait que le vent

a tourné. “C’était une se-
maine tranquille, vous savez,

on a l’habitude de gérer ce

type de matchs à enjeu”, ré-
pond Anthony Moris.

À l’image de Karel Ge-
raerts, imperturbable,

l’Union ne perd pas son

sang-froid. Le T1 sait com-
ment évacuer la pression

sur la concurrence : “Pour
moi, les chances de titre, c’est

50 % en faveur de l’Antwerp,
25 % pour Genk et 25 % pour
nous puisque nous n’avons
plus notre sort entre nos
mains.”

L’entraîneur saint-gillois
est resté vague sur ses
joueurs incertains, sauf

dans le cas de Van Der Hey-
den : “Siebe a été opéré de

l’épaule cette semaine et pré-
pare déjà la saison suivante.

Quant à Teddy (Teuma), Boni

(Boniface) et Yorbe (Vertes-
sen), je prendrai ma décision

après la séance de samedi.”
Geraerts veut donner le
moins d’indices possible.
“La semaine passée, j’avais
d’abord cru que ça irait pour
Teddy puis j’ai dû me résigner

à ne pas le reprendre le di-
manche, au final.”

Ce qui est certain, c’est

qu’il ne pourra pas comp-
ter sur Senne Lynen, sus-
pendu, puisque le Parquet

a absolument tenu à ce que
la procédure disciplinaire
soit réglée en une semaine,
malgré le lundi férié. “Bon,
c’est comme ça, mais c’est
quand même un peu bizarre

vu que dans le cas de Zincker-
nagel, par exemple, suspendu

une veille de lundi férié lui
aussi, l’appel avait été traité
la semaine suivante.”
. Sans penser à Genk
Mais Geraerts préfère se

concentrer sur ce qu’il maî-
trise, comme il aime à le ré-
péter : ce qui se passera sur

la pelouse du stade Marien,
dimanche. Sans trop penser
à celle de Genk. “J’ai prévenu
mes joueurs plusieurs fois en
semaine : le plus important,
c’est notre match à nous et de
prendre les trois points, pas

ce qui se passera à Genk. Bat-
tre Bruges ne sera pas évi-
dent, il ne faut surtout pas

penser que c’est fait d’avance.
Il faudra gérer la pression qui
sera autour de notre match.”
Pour, qui sait, finir ces
deux incroyables saisons
avec un titre, même si
l’Union n’a pas passé une
seule journée en tête du
championnat… jusqu’ici,
du moins.

R. UNION ST.-G.
Avec ou sans Teuma ?
Réserves :

  1. Eckert, 17. Terho, 18. Vertessen, 29.
    Nilsson, 31. De Bolle, 14. Imbrechts, 26.
    Sykes, 19. François, 85. Dony, 10. Teuma
    Blessés : 21. Pirard, 44. Van der Heyden.
    Suspendus : 20. Lynen.
    Observations : Opéré de l’épaule, Van Der
    Heyden est out. Boniface devrait pouvoir
    tenir sa place. Sans Lynen, suspendu, El
    Azzouzi et Puertas seront titulaires au
    milieu… sauf si Teuma est prêt à
    commencer le match, mais on l’imagine
    plutôt démarrer sur le banc. Une décision
    sera prise au dernier moment. (S. St.)
    CLUB BRUGES
    L’hécatombe, Lang de retour
    Réserves :
  2. Shinton, 98. Sandra, 68. Talbi, 19.
    Sowah, 15. Onyedika, 7. Olsen
    Blessé : 14. Meijer, 77. Mata, 9. Jutglà,
  3. Spileers, 70. Yaremchuk, 94. Sylla,
  4. Boyata, 89. Audoor.
    Suspendus : 6. Odoi.
    Observations : Une seule bonne nouvelle
    pour De Mil : Noa Lang est de retour.
    Pour le reste, il doit composer avec huit
    blessés et un suspendu. Sa marge de
    manoeuvre est nulle.

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