Les Saint-Gillois doivent certainement encore se demander comment ils ont bien pu laisser filer la victoire au Cercle samedi soir. Alors qu’ils avaient fait le plus difficile et menaient au score à quelques minutes de la fin, face tout de même à une formation qui n’avait inscrit qu’un but sur les trois dernières apparitions, les hommes de Marc Grosjean ont reçu un fameux coup sur la tête. Et même deux en l’espace de quatre petites minutes de jeu à peine.

« C’était un coup de marteau sur la tête », commente Marc Grosjean. « Il y a des choses répétitives et désolantes. Nous avons pris l’avance et nous avons deux ou trois belles possibilités, dont deux face-à-face, pour tuer le match. Et par deux fois, nous facilitons le travail du gardien. Nous aurions dû pouvoir créer quelque chose de différent face à cet adversaire. Le 2-0 n’aurait peut-être pas été mérité mais nous devons pouvoir gagner des matches sans forcément bien jouer ! »

Dès l’entame des débats, les Saint-Gillois n’ont pas paru être dans un bon jour, enchaînant plusieurs mauvaises passes et en se montrant rapidement à cours d’idée face à un pressing brugeois important. « Nous n’avons pas été assez bons dans des situations où nous aurions pu amener du danger. Nous avons aussi manqué un certain type d’appels pour pouvoir aller dans la profondeur. Il fallait tourner plus vite, aller plus vite vers l’avant et simplifier le jeu », peste le coach qui ajoute « nous avons manqué d’intelligence et de maturité ».

Face à une équipe clairement en manque d’inspiration, on peut aussi se demander si le choix de faire monter Mombongo, en plus d’un Aguemon volontaire, était judicieux.

« Le Cercle jouait très haut. J’estimais que Momo (Aoulad) n’était pas assez présent offensivement pour apporter le danger. Mombongo, plus rapide, devait amener plus de danger mais j’attendais davantage de lui pour tenir le ballon et mettre la pression sur l’adversaire. Quant à Rajsel, il était cuit et il ne pouvait pas faire plus. »

Cette défaite fait évidemment très mal, tant dans les circonstances que l’on connaît que dans ses conséquences. Sur les réseaux sociaux, le président Jurgen Baatzsch appelait ce dimanche après-midi les supporters à rester soudés derrière leur équipe, et annonçant au passage que la commune a débloqué un budget de 4 millions d’euros pour rénover le stade Marien avec un retour prévu en juin 2017, mais ceux-ci en ont profité pour exprimer leurs mécontentements. On sent plus que jamais que la pression monte d’un cran et que le match face à Lommel vendredi prochain sonnera comme un tournant important dans la saison de l’Union.