Ce mardi, c’est un Jürgen Baatzsch tout sourire qui s’est présenté à la presse, soulagé d’avoir pu trouver un repreneur pour l’Union Saint-Gilloise en la personne de Tony Bloom, le riche propriétaire du club anglais de Brighton&Hove Albion. “C’est une très bonne nouvelle pour l’Union, pour Bruxelles, pour Saint-Gilles, pour nos jeunes et pour la D1B”, a lancé Jürgen Baatzsch.
Attaché à l’Union, Baatzsch a rencontré plusieurs investisseurs potentiels avant de conclure le deal avec Tony Bloom. “C’était important pour notre bourgmestre et tous les amoureux de l’Union que le
repreneur soit digne du club, que ce ne soit pas qu’une transaction financière.”
S’il reste président, l’Allemand ne pouvait plus continuer à investir seul. “J’ai pris énormément de risques financiers, j’ai failli arrêter à plusieurs reprises, je suis donc heureux d’avoir trouvé un nouvel investisseur.”
L’arrivée du fonds d’investissement de Tony Bloom, qui possède désormais 95 % des actions du club, doit permettre à l’Union d’augmenter son pouvoir financier dans une D1B où les investisseurs étrangers et leurs millions ont pris le pouvoir. “Il n’était plus possible de survivre dans cette D1B de la sorte. Nous avions besoin d’un nouveau soutien si nous ne voulions pas pourrir comme le Lierse”, ajoute Jürgen Baatzsch. “L’arrivée de Tony Bloom va nous permettre d’augmenter le budget du club, qui était de 3,3 millions d’euros cette année. On devrait le doubler.”
Un budget devenu insuffisant pour la D1B. “Les salaires des joueurs ont pratiquement doublé dans ce championnat, mais avec des rentrées financières bien plus faibles que dans les autres pays, il était impossible pour nous de rivaliser.”
L’arrivée de Tony Bloom va permettre à l’Union d’augmenter son pouvoir financier et donc d’attirer de bons joueurs. De quoi avoir de hautes ambitions dans les années à venir. “Notre ambition est très élevée et l’investissement sera fait en conséquence. Notre objectif sera de jouer le Top 4 cette saison et de viser la montée en D1A dans les trois ans.”
Reste une dernière question: pourquoi un homme comme Tony Bloom s’intéresse-t-il à l’Union ? “Il souhaitait acheter un club à l’étranger et a été séduit par la Belgique, 3e au ranking Fifa. Et puis Bruxelles, c’est un point central en Europe.
Sans oublier que l’Union est un club historique en Belgique. Aujourd’hui, nous voulons écrire un nouveau chapitre de l’histoire de l’Union Saint-Gilloise.”
Tony Bloom, c’est le riche propriétaire du club anglais de Brighton.
Un bon joueur de poker véritablement amoureux de son club auquel il a permis d’accéder à la Premier League.
“Son grand-père était déjà dans le comité de direction de Brighton dans les années 70. Il a fréquenté l’université située à côté du stade et un jour, il a investi son propre argent pour construire un
, confie Baatzsch. stade, avant de mettre en place une stratégie qui a permis au club de monter en Premier League . C’est un vrai fan de football, qui respectera l’histoire d’un club comme l’Union”
Si Tony Bloom a annoncé qu’il ne voulait pas toucher à l’image d’un club mythique comme l’Union, il y aura énormément de changements sur le plan sportif.
Alex Hayes, ancien vice-président de Lorient, a été nommé au poste de directeur sportif et le nom du nouvel entraîneur (Yannick Ferrera est cité) sera dévoilé durant la semaine. “Je ne connais que les deux derniers candidats retenus, mais je ne sais pas qui sera l’entraîneur”, sourit Jürgen Baatzsch. “Tout ce que je sais, c’est qu’il aura moins de 50 ans et parle français.”
Le noyau va aussi subir un sérieux remaniement. “Nous allons recruter entre 20 et 25 joueurs. Des joueurs d’un très bon niveau pour un noyau que nous espérons avoir construit d’ici deux semaines”, promet le président de l’Union.
Avec une philosophie de recrutement spéciale, mise en place par le boss de Brighton dans son club. “Il s’agit de la société Starlizard, qui produit des statistiques sur des joueurs et des équipes partout dans le monde. Des données qu’elle revend à des sociétés de paris et qu’utilise Tony Bloom pour son recrutement à Brighton. Cela permet de détecter des talents et joueurs intéressants, tout en ayant une estimation de son prix.”
Une stratégie à l’origine du départ de Marc Grosjean, qui souhaitait avoir son mot à dire sur le recrutement.
Pour l’instant, tout ce que l’on sait, c’est que Brighton ne prêtera pas de joueurs, que Fixelles sera conservé, au contraire de Bertjens, Mombongo et Kabasele. Pour le reste, il y a de nombreux points d’interrogation à soulever. “On va avoir un noyau incroyable. On n’attendra pas les soldes de juillet”, prévient Baatzsch.
Guy Brison reste en place
Si un nouveau directeur sportif a été nommé, Guy Brison, qui occupait cette fonction seul, reste conseiller du club.
La reprise fixée au 18 juin
Les joueurs de l’Union reprendront déjà le chemin des entraînements le 18 juin. D’ici là, la direction espère avoir bouclé la grosse majorité de ses transferts.
En stage en Allemagne
Comme le club en a l’habitude, l’Union partira en stage à Barsinghausen, en Allemagne, du 24 juin au 3 juillet.
Un match de gala pour
inaugurer le stade
Les travaux au stade Marien sont toujours en cours. Si les délais sont tenus, un match de gala devrait être organisé le 21 juillet pour l’inaugurer. L’Union espère pouvoir accueillir un ténor européen.