Globalement, l’Union part donc sur de meilleures bases
que les deux saisons précédentes.
L
es interrogations étaient
nombreuses au sujet de
l’Union avant le début de la
saison. Comment l’équipe allait-
elle pouvoir faire aussi bien que
les deux saisons précédentes
après avoir perdu huit cadres et
son entraîneur ? Après 14 journées
de championnat, les hommes
d’Alexander Blessin ont répondu
de la meilleure des manières en
faisant mieux que sous Mazzù et
Geraerts à la même période. “Cela
montre que nous sommes toujours
dans la même dynamique et que ce
qui a été fait les deux dernières an-
nées n’était pas de la chance, expli-
que Cameron Puertas. On montre
que l’Union est toujours bel et bien
présente.”
. Plus de buts
qu’il y a deux ans
Pour sa première saison en Divi-
sion 1A, l’Union avait réalisé des
débuts totalement surprenants.
Après 14 journées, l’équipe de
Mazzù était en tête du champion-
nat avec 31 points et quatre unités
d’avance sur l’Antwerp. Un an plus
tard, les hommes de Karel Ge-
raerts n’étaient “que” quatrièmes
avec 29 points à 8 unités du leader
Genk. Alexander Blessin fait donc
mieux avec ses 34 points lui per-
mettant d’être leader, avec une
avance de six points sur Ander-
lecht.
Sous les ordres de Mazzù,
les Bruxellois avaient forte-
ment impressionné par leurs
qualités offensives avec 33 buts
marqués. Cette saison, l’Union fait
encore mieux avec un petit but
supplémentaire et une moyenne
assez folle de 2,43 buts inscrits par
rencontre. Une grande différence
est toutefois flagrante : lors de sa
première saison en D1A, le duo Un-
dav-Vanzeir avait inscrit plus de la
moitié des goals unionistes (19 sur
33). Deux ans plus tard, la diversité
des buteurs saute aux yeux (8
goals pour Amoura, 6 pour
Ayensa, 6 pour Nilsson, 3 pour La-
poussin…) “Nous avons une équipe
dans laquelle on peut compter sur
tout le monde, résume Cameron
Puertas, décisif 17 fois toutes com-
pétitions confondues cette saison.
Ce n’est pas un problème s’il manque
un joueur car tous les éléments du
groupe sont concernés. C’est le col-
lectif qui est très fort et c’est ce qui va
faire notre force cette saison.”
Blessin ne recherche pas à tout
prix la possession du ballon et
cela se vérifie dans les chiffres : sur
les 14 premiers matchs de Pro Lea-
gue, son équipe n’a qu’une
moyenne de 48,88 % de possession
soit légèrement plus qu’avec
Mazzù (47,22 %) mais moins
qu’avec Geraerts (50,44 %). Cela
n’empêche pas l’équipe d’avoir
une moyenne de tir par match
très élevé : 17 tirs par rencontre
cette saison contre 12 puis 13 tirs
les deux saisons dernières. La phi-
losophie de Blessin est claire : le
coach de 50 ans ne veut pas néces-
sairement avoir le ballon, mais
veut que son équipe presse haut.
Et quand celle-ci récupère le cuir,
elle se doit de terminer son action
par un tir au but.
. Deux schémas tactiques
Défensivement, l’Union actuelle
est dans la moyenne des deux der-
nières saisons. Avec Mazzù,
l’équipe n’avait encaissé que 13
goals par match en réalisant 6
clean sheets. Un an plus tard, la
défense de Geraerts encaissait 18
buts et ne réalisait que 3 clean
sheets soit deux de moins que
cette saison durant laquelle
l’équipe a pris 15 buts. Si Mazzù ne
dérogeait presque jamais à son 3-
5-2, Geraerts pouvait faire évoluer
son système en cours de jeu. Alex
Blessin, lui, joue aussi avec une dé-
fense à trois mais n’hésite pas à
faire évoluer son système de jeu
d’un 3-5-2 à un 3-4-3 en fonction
des rencontres. Lui permettant
de faire mieux que ses deux
prédécesseurs… “Mais
nous ne pouvons rien ga-
gner avec cela,
calme l’entraîneur allemand. C’est
bien d’être actuellement en tête mais
ce n’est qu’un momentum. En foot-
ball, tout peut aller très vite dans un
sens comme dans un autre. Nous
avons encore plusieurs points d’amé-
lioration pour que l’équipe soit en-
core plus performante.”
Globalement, l’Union part donc
sur de meilleures bases que les
deux saisons dernières quand elle
avait terminé deuxième puis troi-
sième au bout des playoffs. Mais
comme le coach et les joueurs le
répètent chaque week-end, rien ne
sert de s’enflammer et seul le dis-
cours du “match par match”
compte. “Notre classement actuel
est d’autant plus anecdotique qu’il
faudra jouer quatre matchs de plus
vu le changement du système des
playoffs, conclut Anthony Moris.
Ce qui m’importe est le contenu et,
sur ce point, nous sommes sur le bon
chemin. Il faudra s’appuyer là-dessus
pour aller loin cette saison.”
Depuis son retour en D1A en
2021, l’Union a accumulé 201
points en 94 matchs, soit le
meilleur total sur les trois derniè-
res saisons devant Bruges et
ses 170 unités. En atten-
dant désormais
un trophée qui
viendrait cou-
ronner cette
belle régula-
rité…