Il était un peu passé 13h, ce mardi, quand la nouvelle est tombée dans la boîte mails de l’Union Saint-Gilloise : la commission des licences faisait savoir qu’il octroyait la licence D1A et D1B au matricule 10. Un soulagement ?
“Tant que vous n’avez toujours pas la confirmation écrite, il y a toujours un doute”, révèle Jean-Marie Philips, le CEO de l’Union, qui a piloté le dossier de la licence.“Néanmoins, nous étions confiants car lors de notre entrevue devant la commission des licences, tout s’était très bien passé. Nous avions donné toutes les garanties nécessaires à tous les niveaux, et notamment au niveau du stade. Nous avions anticipé le problème des travaux de conformité du stade Marien en trouvant refuge au Heysel. Nous avions, par conséquent, un bon sentiment général, mais la confirmation écrite de la commission a quand même fait du bien.”
Cette obtention est le fruit d’un travail collectif.“Il est un fait que, par-dessus tout, il convient de remercier le président, Jürgen Baatzsch, pour son implication financière depuis trois ans pour en arriver où nous sommes. Ensuite, Olivier Dumonchaux qui a sorti quelques tableaux comptables complexes, mais aussi notre réviseur d’entreprise et notre avocat, Stéphane Wezlkenhuyzen.”
Voilà en tout cas une nouvelle qui devrait donner un coup de boost supplémentaire aux joueurs dimanche à Roulers, pour obtenir cette victoire qui les propulserait définitivement en D1B. “La direction a réussi sa mission administrativement parlant. Nous espérons que les joueurs, sur le terrain, feront le pas sportif, l’autre pas, pour que le club atteigne cette qualification historique pour l’Union. Ensuite, si nous y parvenons, le travail reprendra et l’on redoublera d’efforts à tous les niveaux pour être dignes de ce nouvel échelon.”
Eric de Boer
À l’occasion de la nouvelle de l’octroi de la licence 1A et 1B, Olivier Dumonchaux s’est amusé à remonter le temps, sur son profil Facebook, pour rappeler le chemin parcouru par le matricule 10 depuis… trois ans.
“Le 12 avril 2013, un vendredi, nous nous remettions d’un match nul concédé l’avant-veille à la 90e minute, à Verviers. Deux points précieux perdus contre un concurrent direct dans la lutte pour le maintien en D3. Inutile de préciser que l’humeur n’était pas au beau fixe ce jour-là. Un peu plus tard, nous allions encore être défaits par Tirlemont, Virton… et finalement finir la saison à la 17e place sur 19. Une place de relégable, malheureusement, qui nous condamnait à jouer en promotion. La suite ? Un peu (beaucoup) de chance et beaucoup (beaucoup) de travail. De la chance, avec la mise en liquidation de Tirlemont, qui nous offre une place dans les barrages et une chance inattendue de nous sauver.
Un match incroyable ensuite en demi-finale, avec un 3-3 arraché à la 93e, un 4-4 inscrit à la 118e et une victoire aux tirs au but. Puis la finale, perdue, et donc la relégation… ah ! tiens non, le Beerschot a fait faillite, il nous reste une chance et nous la saisissons, au détriment de nos amis du FC Liège !”
Cette descente aux enfers a fait prendre conscience qu’il fallait se retrousser les manches… pour viser la D2. “Premier résultat la saison suivante, avec un tour final un peu inattendu et raté à la toute dernière marche… Dommage ? Non, avec le recul, nous n’étions sans doute pas prêts à monter. Et la saison dernière, enfin la remontée tant attendue ! Alors oui en finissant 3es (NdlR : l’USG était la seule du trio de tête à avoir obtenu sa licence pour jouer en division 2) , mais notre mérite n’était pas moindre pour autant.”
Survient alors l’annonce de la réforme du football belge, induisant neuf descendants en fin de saison. “Surtout qu’en plus de devoir finir dans les 8 premiers, il faut obtenir la licence D1 pour se maintenir. Double dose de coups sur la tête… Là, honnêtement, il y a eu du découragement. 7 mois pour avoir un stade de D1, c’est tout de même short. Surtout en assurant sporti