XAVIER THIRION
ET VINCENT MILLER
Anderlecht évitera-t-il, dimanche (18h30), une sixième défaite de rang face à l’Union
?
Premier club de le capitale depuis des décennies, le Sporting doit absolument relever la tête. prevnext
Après 77 duels en première division, Anderlecht et l’Union sont actuellement sur un strict pied d’égalité avec 30 victoires chacun et 17 partages. Le vainqueur, dimanche, franchira-t-il un pas définitif et historique vers la suprématie bruxelloise
? Sportivement, l’USG surclasse le RSCA depuis dix-huit mois et son retour parmi l’élite. Mais il convient de nuancer. Si les Unionistes rappliquent et ont fait une partie de leur retard sur leurs voisins mauves, l’écart entre le club le plus titré de Belgique et celui du Parc Duden reste conséquent à bien des niveaux comme le démontre notre analyse proposée par ailleurs.
«
L’Union est-il le premier club de la capitale
? Non
», estime diplomatiquement et habilement le coach unioniste Karel Geraerts. «
À Bruxelles, il y a plusieurs beaux clubs avec une belle histoire. Moi, je suis avec l’Union pour écrire notre propre histoire et pour faire partie de quelque chose de beau. À d’autres personnes de juger la place de chacun.
»
Quoi qu’il en soit, il est grand temps pour les Mauves de réagir et d’éviter, cette fois, d’encaisser après deux minutes comme ce fut le cas lors des trois dernières confrontations face à l’Union. Certes, l’USG a quitté l’élite pendant de nombreuses années, mais la dernière victoire anderlechtoise dans le derby (en championnat) remonte déjà au 17 mars 1973 lorsqu’un doublé de Paul Van Himst avait fait la différence. Cela commence à être long pour les sympathisants du Parc Astrid. Aussi long que le temps (1.035 minutes
!) durant lequel Fabio Silva n’a plus inscrit un but de plein jeu. Dante Vanzeir, lui, s’est encore fait plaisir à la 95
e
minute contre Ostende, le 26 décembre.
Alors que l’Union a remporté ses six derniers matches à l’extérieur, en plantant pas moins de 19 goals, la guerre psychologique est lancée. Mais elle devrait rester au niveau de la zwanze. Le conflit juridique entre Felice Mazzù et l’Union avait été réglé avec l’appui d’Anderlecht tandis que c’est à l’ombre de Saint-Guidon que l’USG sera hébergée pour son prochain rendez-vous européen.
RÉSULTATS
Anderlecht.
Anderlecht ne suit pas du tout la cadence imposée par les Unionistes depuis dix-huit mois. La saison dernière, l’Union a lutté jusqu’au bout pour le titre tandis que les Anderlechtois ont dû se contenter d’une place dans les Playoffs 1. Pointant actuellement à la onzième place en championnat, les Mauves comptent déjà 16 points de retard sur leurs voisins bruxellois avec seulement 7 victoires, soit 5 de moins que l’USG. Battu à neuf (!) reprises depuis l’été dernier en Pro League – l’Union n’a concédé que trois défaites
–, le Sporting marque également très difficilement (26 buts) alors que les pensionnaires du Parc Duden font volontiers trembler les filets (38). En championnat, le RSCA n’a engrangé, en dix-huit mois, que 95 points sur les 174 mis en jeu, soit une moyenne de seulement 54,6
%. Avec, en tout, 17 défaites.
En Europe, Anderlecht a mordu la poussière dès les préliminaires, la saison dernière, face à Vitesse. Certes, il a réussi l’exploit d’écarter les Young Boys au mois d’août pour forcer les portes des poules de la Conférence League et se retrouver toujours en course, le 16 février prochain, contre Ludogorets. Mais on est loin des performances unionistes en Europa League. D’ailleurs, au niveau du coefficient européen, le RSCA a récolté en… 5 ans (15,5 points) ce que l’Union a glané en une saison.
Union.
Revenue dans l’élite du football en 2021 après 48 années passées au purgatoire, l’Union Saint-Gilloise ne cesse depuis lors d’impressionner et d’enchaîner les victoires. En 58 rencontres de championnat disputées en une saison et demie, Champions Playoffs inclus, elle a glané 38 succès, dont 5 face à Anderlecht, sa «
victime
» favorite. Elle a au total empoché 123 unités sur 174, soit un superbe bilan 70, 7
% des points en dix-huit mois. Elle n’a mordu la poussière qu’à 11 reprises.
FINANCES
Anderlecht.
En dépit de son gros potentiel, Anderlecht est freiné actuellement par sa fragilité financière. Même en difficulté, le Sporting reste une très grosse entreprise avec un budget annuel oscillant entre 40 et 50 millions, un chiffre d’affaires de 78,5 millions et une masse salariale de quelque 57 millions. Concernant la masse salariale, on soulignera que le RSCA investit également énormément dans son Académie, dans les U23 et même dans l’équipe féminine tout en ne pouvant pas compter sur le soutien tous azimuts d’un club comme Brighton.
Pour la première fois depuis cinq ans, le bilan annuel a révélé un bénéfice d’1,3 million mais il est essentiellement dû au plan financier qui fut avalisé voici un an et qui a sauvé le club de la faillite. Au niveau opérationnel, le RSCA a encore dû déplorer une perte de 27,5 millions pour le dernier exercice. Toutefois, les patrons mauves se montrent optimistes, promettant une saison à l’équilibre à partir de 2024-25. Une certitude
: le Lotto Park ne sera pas le théâtre de folies lors de ce mercato.
Union.
Au niveau financier, l’Union ne joue pas (encore
?) dans la même catégorie qu’Anderlecht. Lors de la saison 2021-2022, la masse salariale à l’Union était seulement de 15,2 millions. À noter que celle-ci devrait augmenter en 2022-2023, plusieurs contrats ayant été revus à la hausse. Si l’USG a presque décuplé (!) son chiffre d’affaires en une saison depuis son retour en D1, passant de 882.000 euros à 8,6 millions grâce à de nouveaux revenus sponsorings, médias ou encore de ticketing (l’ensemble des rentrées passant même à 19,7 millions d’euros), elle reste toutefois encore loin du RSCA. Pour la saison 2021-2022, l’Union a subi une perte d’exploitation de 4,1 millions. Mais il s’agit là de son plus petit «
débours
» depuis que Tony Bloom a racheté le club en 2018. Avec un budget annuel d’environ 20 millions.
TRANSFERTS
Anderlecht.
Anderlecht n’a pas fait que du mauvais boulot sur le marché des transferts, lors des dix-huit derniers mois, loin de là. Christian Kouamé et Joshua Zirkzee présentaient évidemment l’énorme désavantage d’être des prêts mais, comme Lukas Nmecha avant eux, ils ont apporté énormément aux Mauves. Sans eux, le Sporting n’aurait jamais terminé sur la troisième marche du podium la saison passée. Sur le plan sportif mais aussi financier, c’est Sergio Gomez, acheté pour 1,5 million à Dortmund et vendu l’été dernier à City pour 13 millions sans compter les bonus, qui s’érige en coup de maître. Rien que sur cette opération-là, le RSCA égale le montant engrangé par l’Union lors des deux dernières saisons au niveau des transferts sortants. On n’oubliera pas, non plus, la vente de Josh Cullen à Burnley pour 3 millions alors que l’Irlandais n’avait coûté que 500.000 euros aux Bruxellois, ni celle d’Elias Cobbaut à Parme (3).
Par contre, après les flops Bundu (2,8 millions), et Vlap (6,9) de ces dernières années, le Sporting n’a de nouveau pas eu la main heureuse avec Olsson (4) et, dans une moindre mesure, Raman (3,5) tandis que Ishaq (3), Angulo (2) et Diawara (1,5) ne sont pas encore parvenus à convaincre. Les nouveaux prêts Silva et surtout Esposito sont, quant à eux, très loin d’égaler leurs prédécesseurs. Jan Vertonghen et Moussa N’Diaye sont pour l’heure des éclaircies dans la grisaille.
Union.
Sur le marché des transferts, l’Union a pris l’habitude de faire des bonnes affaires. Dont probablement la plus emblématique
: la vente de Deniz Undav à Brighton en janvier 2022 pour près de 7 millions d’euros. Et ce, alors qu’il était arrivé gratuitement en provenance de la D3 allemande deux ans plus tôt. Casper Nielsen est aussi un bon exemple. Le Danois avait été transféré en 2019 d’Odense pour 530.000 euros. Trois ans plus tard, il prenait la direction de Bruges pour quelque 5 millions. Dante Vanzeir, fortement courtisé durant ce mercato hivernal, notamment par les Red Bulls de New York, pourrait également rapporter une belle somme à l’USG. Sa valeur marchande serait de 5 millions.
Le club saint-gillois prenant de l’ampleur, le matricule 10 a quelque peu délié les cordons de la bourse ces derniers mois en s’attachant les services de Cameron Puertas (1,12 million) à Lausanne ou encore ceux de Victor Boniface (2) à Bodo Glimt. Avec ce que ce dernier a déjà montré, l’USG devrait, là aussi, plus que probablement réaliser une belle plus-value.
Sans oublier que Brighton, le club du président Tony Bloom, l’actionnaire majoritaire de l’Union, n’hésite pas à prêter chaque saison l’un ou l’autre joueur. Et pas des seconds couteaux. La preuve avec Kaoru Mitoma l’année dernière, qui fait des ravages en Premier League. Ou encore avec Simon Adingra, déjà auteur de 9 buts et 7 assists cette saison.
FORMATION
Anderlecht.
Le centre de formation, c’est la planche de salut des Mauves depuis de nombreuses années. Sans Neerpede et ses talents, réputés dans le monde entier, Anderlecht n’aurait peut-être pas survécu depuis cinq ans. Contraints et forcés par les finances et le manque de résultats, Vincent Kompany et ses successeurs ont eu tendance à précipiter le… processus. Au point d’en griller certains et d’agir dans l’urgence, mais on ne compte plus, ces dernières années et ces derniers mois, le nombre de jeunes formés à l’Académie anderlechtoise ayant percé en équipe première. Et qui, comme Saelemaekers, Doku et Sambi Lokonga, ont rapporté des millions au Sporting. Amuzu, Delcroix, Verschaeren, Aït El Hadj, Kana ou Arnstad sont alignés régulièrement tandis que Debast et Duranville véhiculent les plus belles promesses. D’autres tels que Stassin et Butera devraient suivre. Il est fréquent que le onze mauve soit composé pour moitié de joueurs formés à Neerpede. Aucun autre club en Belgique – voire en Europe – ne fait aussi bien. Ce qui continue de séduire les jeunes… Bruxellois, en dépit des mauvais résultats et de la concurrence de plus en plus grande dans la capitale.
Union.
Si l’Union compte plusieurs centaines de jeunes au sein de son académie répartie sur plusieurs sites, on attend – encore et toujours – la première pépite du cru qui fera son trou en équipe première. Il y a certes eu Ilyes Ziani qui est monté quatre fois au jeu la saison dernière avec Felice Mazzù, et qui a pris part à trois rencontres au tout début de la saison actuelle avec Karel Geraerts. Mais qui a ensuite été prêté au SL16 FC. L’occasion pour lui de se faire les dents en Challenger Pro League. Il y a également eu le jeune Mohamed Salah El Boukammiri, 18 ans, qui a fait deux apparitions au tout début de la saison actuelle. Mais qui, depuis lors, se cantonne aux U23 de l’Union actifs en D2 ACFF. D’autres, comme le gardien Joachim Imbrechts, par exemple, sont parfois sur le banc, mais n’ont encore jamais eu de minutes chez les A.
INFRASTRUCTURES
Anderlecht.
Rebaptisé Lotto Park en 2019, le stade Constant Vanden Stock commence sérieusement à accuser le poids des ans alors qu’il avait vu le jour en 1983 sur les cendres de l’enceinte Emile Versé. Loin d’être le plus moderne de Belgique, le parc Astrid n’en reste pas moins suffisant pour les besoins du Sporting actuel grâce aux travaux de modernisation des dernières années. «
Avant de penser à un nouveau stade, attendons d’abord que l’équipe redevienne trop grande pour l’enceinte actuelle
», dit-on à Neerpede, où l’on a logiquement d’autres priorités. Le stade actuel, confortable pour quelque 20.000 spectateurs et doté de loges, de business seats et de salles de réception remis au goût du jour, pourrait encore faire l’affaire pour une dizaine d’années. Le RSCA accueille en moyenne 16.000 spectateurs par match. Et il a doublé ces dernières années son pourcentage de supporters bruxellois (15
% dans le stade en moyenne et 50
% des tickets en vente libre à destination de Bruxellois), l’Union ne lui faisant donc pas de l’ombre à ce niveau-là. Si les rentrées ont diminué ces derniers temps avec le Covid et l’absence de grosses soirées européennes notamment, Anderlecht générait encore, il y a cinq ans, 50 à 60 millions d’euros de revenus commerciaux sous forme de ticketing, merchandising ou autres sponsoring.
Union.
Aussi romantique soit-il, le stade Marien n’est plus adapté aux besoins des clubs professionnels d’aujourd’hui. D’ailleurs, l’USG ne peut pas disputer ses rencontres européennes au Parc Duden. Pas étonnant dès lors de voir les investisseurs anglais pousser pour la construction d’une enceinte flambant neuve. Si celle-ci venait à voir le jour (ce qui est encore loin d’être acquis, la commune de Forest n’ayant pas encore donné son feu vert pour l’utilisation du site du Bempt, localisé sur son territoire), Anderlecht pourrait alors avoir du souci à se faire. Car l’Union projette de construire un stade ultra-moderne de 16.000 places, se voulant avant-gardiste au niveau écologique.
PAUL VAN HIMST
PROPOS RECUEILLIS PAR
XAVIER THIRION
Paul Van Himst, visage historique du RSCA.
Paul Van Himst (79 ans) est le dernier Anderlechtois à avoir battu l’Union en championnat. Le 17 mars 1973, le quadruple Soulier d’Or avait inscrit un doublé pour battre les Unionistes. Huit fois champion de Belgique avec le RSCA, le Pelé blanc souffre de voir son Sporting en difficulté.
Paul Van Himst, vous souvenez-vous de cette victoire contre l’Union en 1973 ?
Je me rappelle que nous avions eu assez facile car l’Union, cette année-là, allait finalement basculer en deuxième division.
Dimanche, par contre, l’USG pourrait infliger au RSCA sa sixième défaite d’affilée dans le derby bruxellois…
Je n’ose imaginer ce scénario. Ce ne sera pas simple pour Anderlecht, mais s’il joue comme il l’a fait à Genk en Coupe de Belgique, le Sporting aura une chance de l’emporter.
Craignez-vous que l’Union ne devienne, à terme, le premier club bruxellois ?
Pour égaler Anderlecht et être aussi bons que nous, les Unionistes vont quand même devoir encore être champions quelques fois
! Nous avons encore de la marge. Cela dit, alors qu’on pensait qu’elle allait s’écrouler cette saison, l’Union m’étonne. Elle continue de pratiquer un football moderne, avec de la technique, de la verticalité, de l’intensité et de l’engagement physique. Les Unionistes méritent tout à fait leur deuxième place. Et, vu les performances inégales des concurrents, elle sera une nouvelle fois très proche du titre de champion.
Anderlecht doit se battre pour décrocher une place en PO2…
Cela fait mal. Dans le jeu, le Sporting est encore assez bon. Cela me fait dire que si la direction trouve enfin un super buteur durant ce mercato, la tendance pourrait vite s’inverser. En gagnant cinq ou six matches de rang, on pourrait même peut-être encore rêver des PO1.
À propos de buteur, que pensez-vous de Lucas Stassin, qui évolue avec votre petit-fils Amando Lapage depuis de nombreuses années ?
Vu les absences, Amando joue désormais en défense centrale avec les U23 en Challenger Pro League. Je suis son évolution avec grand intérêt et je suis convaincu qu’il pourrait briller encore davantage en milieu de terrain vu sa puissance et son passing. Mais, pendant des années, il s’est régalé aux côtés de Lucas Stassin en attaque. Stassin a vraiment le sens du but. Il a tout pour réussir à Anderlecht. Et, tant qu’on n’a pas de vrai buteur, pourquoi ne pas l’utiliser de temps en temps en équipe première en évitant toutefois de le brûler
? Si j’étais l’entraineur, je n’hésiterais pas à lui donner quelques minutes lorsque le programme des U23 le permet.
Vous ne ratez pas un match des U23 à domicile. Vont-ils décrocher une place pour les Playoffs 1 ?
Je l’espère de tout cœur. Pour mon petit-fils et pour tout Anderlecht. Mais pour le moment, c’est frustrant pour ces gars qui voient souvent les meilleurs éléments de leur noyau retenus par l’équipe première alors qu’ils doivent disputer les matches les plus importants de leur saison.
En tant que dirigeant, offririez-vous un nouveau contrat à Refaelov et Trebel ?
Je dirais oui pour Trebel, qui n’a jamais que 31 ans et qui peut encore apporter beaucoup sur le terrain et en dehors. C’est un travailleur et il cherche toujours la bagarre dans le bon sens du terme. Pour Refaelov, même si son talent reste énorme, les années commencent à compter. Il faudrait vraiment qu’il soit d’accord de ne jouer que quelques matches sur la saison. Mais cela coûte beaucoup d’argent. L’investissement vaut-il le coup
? Ce sont des dossiers compliqués.
DELCROIX OUT
XAVIER THIRION
Absent 6 à 8 semaines.
Le sort s’acharne décidément sur Hannes Delcroix (23 ans). Déjà victime de deux opérations au genou en mars 2021 et en août 2021 puis d’une déchirure aux adducteurs il y a un an, le défenseur anderlechtois vient à nouveau de se blesser au genou, pris en sandwich lors d’un contact à l’entraînement. On parle d’une indisponibilité de six à huit semaines pour le gaucher. Il s’agit d’un coup dur pour le joueur mais aussi pour tout Anderlecht et Brian Riemer en particulier qui avait rendu une stabilité défensive aux Mauves lors des deux dernières rencontres.
Quelle défense alignera le Danois contre l’Union dimanche, pour sa grande première au parc Astrid
? «
Nous prendrons une décision au sujet de Zeno Debast ce samedi (NDLR
: le Diable rouge s’était blessé à la cheville le 26 décembre à Charleroi)
», a prévenu l’entraîneur des Mauves. «
Sa santé reste primordiale.
» Diawara pourrait-il être aligné dans l’axe de la défense comme il l’avait déjà été lors du dernier stage en Crète
? «
C’est une option
», a reconnu Riemer.
Rien ne change pour Hoedt
On notera par ailleurs que si N’Diaye et Sadiki peuvent certes occuper les flancs d’une défense à quatre, ils sont loin de constituer des certitudes, manquant logiquement d’expérience pour tenir sur le long terme. Amuzu n’est pas fait pour évoluer comme back gauche, le jeune Butera s’est également blessé en stage, Kana manque de rythme, Sardella et Lissens reviennent à peine de blessure et on imagine difficilement le Sporting perdre la face en rappelant Wesley Hoedt à la rescousse. «
La situation de Hoedt ne change pas
», a d’ailleurs tranché Brian Riemer. Jan Vertonghen devra plus que jamais faire parler son expérience, dimanche, contre l’USG.
Quant à la direction bruxelloise, elle se serait bien passée de ce nouveau contretemps alors qu’elle dispose déjà de peu de moyens pour se renforcer… offensivement, durant ce mercato. Au sujet des attaquants, précisément, le T1 mauve n’a pas exclu un prochain retour d’Esposito dans la sélection, mais l’Italien est actuellement totalement hors condition.
KAREL GERAERTS
Karel Geraerts a fait le tour des sujets chauds ce vendredi.
Teuma suspendu
:
«
Il y a plusieurs options pour le remplacer mais je n’ai pas encore fait mon choix. Si El Azzouzi pourrait être titulaire (NDLR
: comme lors du dernier match de championnat contre Ostende le 26 décembre)
? C’est un jeune joueur qui est de nature impatiente. Il a dû attendre avant de recevoir sa chance mais j’étais satisfait de lui contre Ostende.
»
Vanzeir courtisé
:
«
Je compte sur chaque joueur de mon noyau et il est très important pour moi. Mais ce n’est pas à moi de le convaincre de rester ou au contraire de lui dire de partir. Chaque joueur a son parcours, sa carrière. Moi, en tant que coach, je peux juste lui donner des conseils. Et celui que je lui donne, c’est d’être prêt pour dimanche, de se focaliser sur le derby. Le reste, c’est le boulot de ses agents et de son entourage.
»
Les 5 victoires d’affilée
:
«
Cela ne change rien. On va commencer le match à 0-0, pas à 0-1 ou 0-2. On ne va pas recevoir de cadeaux.
»