Les joueurs de l’Union
n’ont pas eu le temps
de respirer. Après le
nul accroché à Bruges,
tous les regards se sont rapide-
ment dirigés vers le derby de
ce dimanche. Un match qui
pourrait permettre aux hom-
mes de Felice Mazzù de comp-
ter, en cas de victoire, quinze
points d’avance sur leurs ad-
versaires…
Felice, quelles sont les grandes
forces de cette équipe d’Ander-
lecht ?
“Les Mauve et Blanc ont un
système pas évident avec ce
fameux carré dans l’axe. Refaelov
et Raman sont en mouvement
perpétuel. Zirkzee a de grandes
. Après la victoire contre Genk et le nul à Bruges, l’Union de Mazzù s’attaque à Anderlecht. © BELGA
qualités et Gomez est l’Ander-
lechtois qui amène du danger de
l’arrière avec ses sorties défensi-
ves. Van Crombrugge fait partie,
avec Moris et Mignolet, des trois
meilleurs gardiens de Begique.
C’est une équipe qualitative avec
de nombreux profils différents
qui se complètent.”
Peut-on dire qu’il y a une évolu-
tion dans les deux camps depuis
le match aller ?
“Oui, Anderlecht est différent
du match aller. Hormis la défaite
contre le Cercle, les Mauves
restaient sur une série de résul-
tats impressionnante, en y
ajoutant la manière. Les joueurs
ont trouvé les connexions dans
leur système et ils ont aussi la
deuxième meilleure attaque du
pays, ce qui montre qu’ils mar-
quent facilement. De notre côté,
nous avons beaucoup progressé
en termes de maturité. Nous
l’avons vu jeudi soir au Club
Bruges. Les joueurs ne doutent
jamais et ont envie chaque
semaine de faire mieux que le
match précédent.”
Que représente ce derby bruxel-
lois à vos yeux ?
“Cela doit représenter beau-
coup de choses pour le club à
partir du moment où il est joué
dans la sportivité. J’ai horreur
des derbies qui se jouent dans
l’agressivité, dans la haine et
dans la bagarre et je suis per-
suadé que cela se passera bien
dimanche. Il y a un complément
d’âme qui se rajoute quand on
joue des derbys et nous espérons
bien sûr gagner car nous savons
que c’est important pour nos
supporters.”
“Il ne manque plus
que le RWDM en D1A”
Vincent Kompany explique son amour des
derbys bruxellois : “Le folklore, la fanfare.”
M algré la douloureuse
défaite contre le Cercle,
Vincent Kompany était en
grande forme à son point de
presse. La raison ? Il a hâte de
jouer le derby contre l’Union.
“J’adore les derbys bruxellois. Je
les associe au folklore, à la fan-
fare, l’animosité et les voisins
qui se chamaillent.”
Il se jouera sans fans du RSCA
cette fois-ci.
“Ils vont me manquer. En
temps normal, je trouve que
dans un derby bruxellois, il
faudrait autoriser 2 000 sup-
porters dans un stade où
normalement seulement
1 000 visiteurs sont autorisés.”
Vous vous souvenez de derbys
contre l’Union en jeunes ?
“Notre vrai concurrent était
le RWDM (NdlR : en pro, il a
battu le Brussels en 2004-
2005, 0-1 et 3-0). Je suis un
Bruxellois pure souche. Pen-
dant beaucoup trop d’années,
Anderlecht a été le seul club
bruxellois en D1. Mon rêve,
c’est de voir le RWDM aussi en
D1, pour qu’on soit trois.”
Entre-temps, l’Union a 12
points d’avance sur vous.
“L’Union est le seul candidat
au titre. Cela ne signifie pas
que l’Union sera champion,
parce que la Belgique a ce
fantastique système de playoffs
(rires). Mais l’Union est la
seule équipe régulière qui
saisit ses opportunités.”
Anderlecht peut redevenir
candidat au titre en allant
gagner à l’Union ?
“Ce serait le scénario parfait
pour un film, que notre remon-
tada commence là. Mais visons
d’abord les playoffs 1. La saison
passée, nous avions 18 points
de retard à la fin de la phase
classique et à la 89e
du premier
match des playoffs, à Bruges,
on était à 6 points du Club. Il
suffit d’un relâchement mental
du côté de l’Union pour que le
doute s’y installe.”
L’aventure de l’Union vous fait
penser au titre de Leicester ?
“C’est pratiquement la
même chose. Nous étions
quatre à viser le titre : Chelsea,
United, Arsenal et nous, City.
Pendant très longtemps, on
faisait abstraction de Leicester.
En janvier, on était deuxièmes
derrière Leicester, mais on
considérait qu’on était pre-
miers. Mais en février et mars,
Leicester continuait à gagner,
et c’était trop tard pour
nous…”