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ANDERLECHT 
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« Retrouver un T1 et l’ADN »  

XAVIER THIRION

Wouter Vandenhaute et Jesper Fredberg, le nouveau «CEO Sports» des Mauves.Photo News

Jesper Fredberg est le nouveau grand patron sportif d’Anderlecht. Sa priorité ?   Désigner un nouveau T1 alors que Robin Veldman deviendra coach adjoint   de l’équipe première. Kenneth Bornauw gérera tout le côté opérationnel. prevnext

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Après Luc Devroe, Michaël Verschueren, Frank Arnesen et Peter Verbeke, en espérant n’avoir oublié personne tant le carrousel a tourné depuis 2017, c’est à Jesper Fredberg (41 ans) de jouer ! Il a signé dans la capitale jusqu’en 2024 mais avec l’intention de s’inscrire dans la durée. Bien davantage qu’un simple directeur, le Danois est le nouveau big boss sportif du RSCA. Plus exactement son « CEO Sports », comme on l’a officiellement présenté à Neerpede mardi, à charge pour Kenneth Bornauw – le papa de Sebastiaan- de gérer tous les aspects opérationnels et commerciaux en tant que « CEO Non-Sports ». Quant à Peter Verbeke, « il sera absent du club pour raisons médicales pour encore un certain temps », a rappelé Wouter Vandenhaute, tout en précisant « compter sérieusement sur Peter à l’avenir » dans une fonction qui devra encore être définie.

Au Danemark, l’arrivée du nouveau patron danois à Anderlecht est considérée comme une étape toute naturelle dans la carrière de cet amoureux des jeunes talents. Les spécialistes de la Superliga ne sont guère étonnés, non plus, des pleins pouvoirs sportifs accordés par le RSCA à leur compatriote.

« Jesper est un gars terriblement ambitieux et qui accorde une importance aux moindres détails », dit un insider de Viborg. « C’est un vrai people manager et un leader. Chez nous, déjà, il était très impliqué dans le coaching et communiquait énormément avec le banc. Son travail à Viborg, où il a mis en place une équipe très stable tout en étant très proche des joueurs et du staff technique, a été très apprécié. Il faisait tout dans le club : CEO, directeur sportif, coach… Et il a réalisé des miracles avec un budget d’à peine 25 millions. » Avec les trois entraîneurs qui ont bossé sous les ordres de Jesper Fredberg, que ce soit Jacob Neestrup, Lars Friis ou Jacob Friis, Viborg a toujours pratiqué un football agréable, tourné vers l’offensive mais avec une priorité systématiquement accordée au jeu vertical et aux phases arrêtées. Des résultats probants lui vaudront une reconnaissance au sein même du Comité National Danois pour le foot masculin et féminin dont il est membre, après avoir également été coach des U23 du Danemark.

Grand amateur de datas – encore un – à défaut d’avoir été un jour footballeur professionnel, Fredberg a développé sa science à Viborg et il compte bien l’importer au parc Astrid. Où le nouveau patron sportif des Mauves espère s’épanouir comme il n’aurait pu le faire à Brondby, au FC Midtjylland ou à Copenhague, tous trois satisfaits de leurs dirigeants. Anderlecht était par conséquent la plus belle opportunité qui s’offrait à lui dans les circonstances actuelles. Le nouveau CEO Sports des Mauves, réputé pour dénicher des coaches modernes et faire exploser des talents, souhaitait donner un nouvel élan à une carrière commencée en 1998 en tant qu’entraîneur de jeunes dans différents clubs danois et notamment au GF Aarhus dont il deviendra le T2 en 2014 puis le T1 ad intérim. Également responsable de la formation des jeunes à Aarhus pendant un certain temps, Jesper Fredberg remplira ensuite cette fonction à Chypre et plus précisément à l’Omonia Nicosie ainsi qu’en Grèce, au Panathinaikos.

C’est en 2019 qu’il rentra au Danemark pour y devenir directeur sportif de Viborg FF et y écrire l’histoire du club avec un ticket européen la saison dernière puis une deuxième place actuelle en Superliga. De quoi reléguer au second plan la fameuse affaire de Bernio Verhagen, le footballeur fantôme et escroc qu’il avait engagé à ses débuts dans le centre du Jutland.

« À court terme, ma priorité pour mes débuts à Anderlecht est de trouver un nouvel entraîneur pour l’équipe première », a prévenu Fredberg, confirmant que l’intérimaire Robin Veldman deviendra l’un des adjoints du nouveau T1 tout en assurant le lien entre les U23 et les A (NDLR : voir par ailleurs). « J’ai déjà quelques pistes mais je prendrai mon temps. Je veux que le nouveau T1 ait un style de jeu bien spécifique et qu’il corresponde à l’ADN anderlechtois. J’y ajouterai ma touche personnelle. Je veux qu’on voit directement que c’est Anderlecht qui joue. »

On s’attend à ce que Fredberg emmène avec lui un entraîneur étranger – ce sera le 9 e T1 de l’ère Coucke ! – proche de sa philosophie et prêt à travailler avec un patron sportif très impliqué dans la gestion de l’équipe au quotidien. À terme, on parie également sur la venue de l’un ou l’autre joueurs issus du championnat du Danemark ou des pays voisins. « Il est encore trop tôt pour dire de quels renforts nous avons besoin », a-t-il indiqué. « Ce serait manquer de respect à ceux qui font actuellement partie du noyau. Une évaluation sera nécessaire. La prochaine période de transferts arrivera rapidement. L’objectif, que ce soit en janvier ou plus tard, ne sera pas des locations mais des transferts définitifs de joueurs capables de nous apporter un plus sportivement et ensuite une plus-value financière. Notre budget limité ? Heureusement, l’argent n’est pas tout dans le football. Je l’ai prouvé dans mes clubs précédents. La pression des fans ? Elle est forte et elle est logique vu la situation du club. Mais j’aime de tels défis. »

Jesper Fredberg, qui n’entrera officiellement en fonction que le 1 er janvier prochain, œuvrera naturellement en coulisses bien avant cela pour préparer un mercato hivernal essentiel. Pour jeter les bases, aussi, durant ce qu’il reste à sauver de cette campagne 2022-23, d’une édition 2023-24 censée être celle du renouveau. Cinq ans après son rachat par Marc Coucke, Anderlecht espère avoir enfin misé sur le bon cheval.

Quoi qu’il en soit, le classement de la Pro League ainsi que le niveau de jeu proposé par les Mauves depuis le début de la saison sont éloquents : Jesper Fredberg, ex-Sergeant de la garde nationale danoise et ancien agent de police, a du pain sur la planche pour remettre de l’ordre et faire à nouveau marcher les Anderlechtois au pas. Tout en découvrant le club le plus titré du pays et la Pro League, il se retrouve face à l’un des plus gros chantiers de l’histoire du RSCA. Dans son costume de nouveau patron sportif du Sporting bruxellois, qu’aurait volontiers enfilé Vincent Kompany voici quelques mois, il aura bien du mérite à inverser la tendance et à convaincre des sympathisants anderlechtois condamnés au supplice de Tantale depuis 2017.

IL SERA L’ADJOINT DU FUTUR COACH
Robin Veldman ne restera pas comme T1
X.TH.

Robin Veldman.PhotoNews
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À l’occasion de la présentation de Jesper Fredberg, Wouter Vandenhaute a évoqué l’avenir de Robin Veldman, devenu T1 intérimaire des Mauves après le limogeage de Felice Mazzù le 24 octobre dernier. « La situation est aujourd’hui claire : Robin veut être entraîneur-adjoint », a déclaré le président du club bruxellois. « Il est coach intérimaire avec l’équipe première et il a l’ambition de devenir T1 ici un jour. Il en est aussi capable, il l’a prouvé. Le club partage cette ambition, mais ce ne sera pas dans les prochaines années. Mais il préfère un rôle d’adjoint dans les années à venir plutôt que de prendre en charge les RSCA Futures. » Veldman continuera aussi à assurer le lien entre les U23 et l’équipe première.
Jesper Fredberg va donc se mettre en quête d’un nouveau T1 durant la longue trêve offerte par la Coupe du monde au Qatar. « Cette personne doit correspondre à la philosophie et au style de jeu. C’est un travail attrayant et il y a des candidats intéressants. J’ai quelque chose en tête, mais je ne peux rien dire à ce sujet pour le moment. »

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