Lors du premier match de championnat contre Anderlecht, Felice Mazzù avait quelque peu surpris son monde en alignant onze joueurs déjà présents au club la saison dernière. Aucun des nouveaux venus (ils sont au nombre de neuf aujourd’hui) n’était au coup d’envoi du match. Un choix audacieux quand on sait que l’Union évolue désormais dans une division supérieure. Mais un choix qui s’est révélé payant puisque les Saint-Gillois l’avaient emporté au Parc Astrid. Depuis lors, le tacticien des Jaune et Bleu a décidé de réitérer sa confiance en ce même onze de base. Avec toujours autant de succès, malgré des défaites contre Bruges et Malines lors desquelles ses troupes n’ont pourtant pas démérité. « Personnellement, je pense qu’il faut tirer son chapeau à Mazzù car il faut avoir énormément de toupet et de connaissances de son groupe pour faire cela », explique Dany Ost, qui a d’ailleurs assisté à quatre des cinq matches de l’USG au stade cette année. « Et si j’étais à sa place, je ferais exactement la même chose. Car son équipe marche tellement bien. »Une équipe au sein de laquelle quatre joueurs n’ont pas raté une seule minute de jeu jusqu’à présent : Moris, Kandouss, Van Der Heyden et Nielsen. Teuma, quant à lui, n’aura loupé qu’une poignée de secondes, uniquement remplacé une fois dans les arrêts de jeu face au Beerschot.
Certes l’Union s’est inclinée ce dimanche contre Malines (3-1). Mais les causes de cette défaite ne sont probablement pas à aller chercher au niveau de la fraîcheur physique des onze titulaires, ou d’une certaine lassitude qui s’installerait. « Les joueurs ne sont pas fatigués. Car ils ne jouent jamais qu’un match par week-end », constate encore Dany Ost. « Quand on analyse ce match contre Malines, on voit que l’Union a de nouveau bien joué. Oui elle s’est inclinée car elle a été moins agressive que lors des autres matches et a perdu plus de duels. Mais elle a eu de très grosses occasions. Si Vanzeir marque un second but, ou bien si Kandouss met sa tête au fond des filets, c’est un autre match. En tout cas, j’ai regardé la plupart des matches de Division 1A et je trouve que l’Union est une des équipes qui joue le mieux au foot. Pourquoi dès lors changer une équipe qui tourne ? »
Forcés à s’asseoir sur le banc depuis l’entame de la saison, les remplaçants pourraient commencer à trouver le temps long. « Mais cela fait partie de la vie d’un footballeur de savoir qu’il peut se retrouver sur le banc », coupe Dany Ost. « Si j’étais à leur place, et que je voyais les prestations de ceux qui sont sur le terrain -et qui ont évolué avec tant d’autorité contre Anderlecht et Bruges par exemple –, je me dirais que je dois être capable de faire aussi bien, voire mieux, qu’eux. »Jusqu’à présent, ils sont cinq à monter régulièrement au jeu. Parmi eux, certains se sont déjà mis en évidence. On pense à Lazare qui a inscrit un superbe but contre Anderlecht. Ou encore à Nieuwkoop qui, en temps de jeu cumulé, est celui qui a le plus reçu sa chance. Et qui la saisit à chaque montée à la place de François. « Chaque joueur qui est monté a donné le meilleur de lui-même. Mais je n’enlèverais pas pour autant un titulaire. Je prends l’exemple de François qui est en concurrence avec Nieuwkoop. Vu ses prestations de qualité depuis l’entame de la saison, il mérite sa place. Et puis, j’ai vraiment l’impression que l’Union forme un bon groupe. La preuve ? Sur le but de Vanzeir contre Malines, c’est tout le groupe qui s’est jeté sur Mazzù, pas uniquement Vanzeir et les titulaires.
Mazzù alignera-t-il, pour une sixième fois de rang, le même onze de base contre le Standard ? Il faudra bien évidemment avant tout voir si le tacticien saint-gillois pourra à nouveau compter sur un groupe épargné par les blessures. Mais après le match face à Courtrai, le coach avait tout de même donné un élément de réflexion intéressant. « On a choisi de démarrer la saison avec cette équipe qui se connaît par cœur », avait-il expliqué. « On sait qu’on a des joueurs sur le banc qui sont potentiellement des titulaires, qui ne sont pas des deuxièmes choix. Mais tant que cela fonctionne, on continuera comme cela. Quand cela ira moins bien, les autres auront leur chance. Cela pousse les gars à être meilleurs. Que ce soient ceux qui sont sur le terrain ou bien ceux qui sont sur la touche. »Les paris sont ouverts.