JÉRÔME NELLIS
JÉRÔME NELLIS
Retour aux sources pour Joachim Imbrechts.
Il est l’invité incontournable de ce match de prestige. Formé en partie à Meux, Joachim Imbrechts, le second portier de l’Union Saint-Gilloise, est revenu sur son premier terrain de football pour un reportage familial exclusif.
Tout en gestion, dans ce samedi ensoleillé, les U19 Interprovinciaux de Meux sont en train de finaliser une nouvelle victoire face à Ciney dans ce championnat qu’ils dominent outrageusement. «
On savait qu’on avait les joueurs pour le faire, mais on pensait plus au top 4
», avoue le milieu de terrain défensif Hugo Imbrechts, numéro 17 sur le training et renseigné comme responsable matériel lors de ce match. «
Le coach ne m’a pas repris pour le match parce que j’ai zappé l’entraînement en fin de semaine. J’étais à Liverpool-Union Saint-Gilloise. Je ne regrette pas mon choix et le coach le comprenait également.
»
Sourire en coin, Joachim, le grand frère, venu assister à la rencontre, ne peut que constater les «
dégâts
» d’une telle affiche d’Europa League. «
En fait, dès que le tirage au sort a été connu, c’est comme si on était déjà à Liverpool. Je suis grand fan de cette équipe, tout comme ma maman, et une partie de ma famille en Suède. Ils ont fait également le déplacement. Voir Liverpool jouer dans son stade, on en rêvait. Contre l’équipe de Joachim, c’était vraiment une chance inouïe.
»
«
Savoir savourer
»
Ce début du mois d’octobre a été à 100 à l’heure pour Joachim Imbrechts, poussé devant les projecteurs à la suite de sa montée au jeu contre Charleroi pour ses premières minutes en D1A. «
Je regardais le match à la télévision
», dit Hugo. «
J’ai téléphoné à ma maman pour qu’elle écoute à la radio durant son trajet en voiture et je filmais la télévision via FaceTime pour que mes sœurs le vivent en direct.
»
Revenu dans la peau de la doublure quelques jours plus tard à Anfield Road, le garçon de 22 ans a su tout de même profiter de l’instant présent. «
Cela m’a fait du bien de revoir ma famille de Suède à l’hôtel avant le match et même après. Plus le match approchait, plus je commençais à y penser. La montée sur le terrain pour l’échauffement était un super moment. On doit rester concentré, mais on a le temps de regarder un peu autour de nous, de savourer le moment. C’est des choses importantes. Quand tu travailles dur pour quelque chose, tu dois pouvoir profiter de ce genre de moment. D’ailleurs, j’étais un des premiers à m’asseoir sur le banc de touche pour contempler tout cela
», dit celui qui a devancé ses coéquipiers pour échanger son maillot avec Trent Alexander-Arnold avant de l’offrir à son frangin. «
Il avait les larmes aux yeux
», sourit Joachim, très sollicité, mais toujours disponible, depuis ce fameux tirage au sort. «
Je suis content, c’est sûr, mais objectivement, je préfère jouer tout court, peu importe l’adversaire
» dit Jo’, qui a déjà affronté Meux avec les U23 de l’Union en D2 ACFF. «
Moi, je tiens avec Meux et s’il y a un penalty et que tu joues, je te déstabilise
», avoue Hugo en se marrant.
«
Meux, c’est chouette parce que c’est là que tout a commencé pour moi
», reprend le professionnel.
«
J’ai plusieurs potes et beaucoup de jeunes ou de gens du village vont venir voir le match.
»
Les tickets côté meutis sont partis, pour rappel, en quelques heures. «
Mais ce n’était pas que pour moi
», rigole Joachim qui devrait bien être aligné mercredi à 15h par Alexander Blessin. «
Meux, c’est un club qui travaille bien, une référence dans la région, de bons résultats en D2 ACFF et un bon centre de formation. C’est aussi un club de village contre une D1, et donc tout le village sera derrière. Pour Meux, l’Union, c’est vraiment le tirage idéal. L’ambiance de mercredi va leur plaire.
»