En conférence de presse, Felice Mazzù a mis la pression
sur ses joueurs. En évoquant clairement la possibilité que
leurs chemins se séparent s’ils ne réagissaient pas.
L
a conférence de presse de Fe-
lice Mazzù nous a d’abord
surpris. Après une après-midi
où rien n’a vraiment trop fonc-
tionné chez les Zèbres, le techni-
cien de Charleroi s’est laissé aller à
plaisanter avec Alexander Blessin
sur le match de l’Union qui affron-
tera Liverpool jeudi. Puis, les zygo-
matiques de l’entraîneur carolo se
sont estompés à l’heure d’analyser
la prestation des siens.
Et la suite nous a davantage stu-
péfiés. Le T1 a clairement parlé
d’une éventuelle fin de collabora-
tion avec son club de cœur si la
mentalité des joueurs n’évoluait
pas. “Ils doivent se battre pour le club.
S’ils ne le font pas, il faudra un déclic”.
Comme un électrochoc envoyé à
son groupe avant la réception ven-
dredi du RWDM et après un bilan
peu flatteur de 7 points sur 27.
Felice, comment analysez-vous
le revers à l’Union ?
“La défaite est méritée même si elle
s’est construite de manière assez
dure pour nous. Les 20 premières
minutes n’ont pas été trop mal. On
prend trois buts sur phases arrêtées.
Dans le jeu, on a manqué d’agressi-
vité. Notre mentalité n’a pas été
bonne.”
Le tournant du match se situe-t-il
sur le but refusé de Mbenza
à la 39e
minute ?
“Sur cinq centimètres, on peut faire
1-2. Puis, c’est finalement l’Union qui
mène 1-2. Mais je ne peux pas trouver
des excuses à mes joueurs
aujourd’hui. L’Union s’est permis de
jouer avec 7 éléments qui ne sont pas
titulaires. On doit être capable de
surpasser ça. Et on n’y est pas par-
venu à cause de notre mentalité.”
À la mi-temps, vous avez tenté de
provoquer un premier électrochoc en
changeant de système et en sortant
Boukamir, un défenseur, pour Trebel,
un milieu.
“Après les 20 premières minutes,
on a été mis en difficultés dans notre
milieu de terrain par les décrochages
de Puertas. Avec Trebel, je voulais
avoir une meilleure maîtrise dans ce
secteur. L’objectif était aussi de jouer
davantage vers l’avant. Je souhaitais
amener du jeu par des doubles flancs
car l’Union joue avec des flancs
uniques. Le but était également
d’avoir un bloc plus haut mais ça n’a
pas marché car on a joué de manière
trop verticale. Nous ne sommes pas
assez passés par les côtés.”
Quels ont été vos mots envers votre
groupe ?
“Je leur ai dit ma façon de penser.
Je ne veux pas qu’on avance avec
cette mentalité-là. Ce n’est pas un
souci de qualité. Je veux une réaction
de la part de mes joueurs. Si le club
et l’équipe veulent continuer avec
moi, il faut réagir. Si on ne se réveille
pas, je ne pense pas que l’on pourra
continuer avec moi. Ils doivent se
battre pour le club, pour Mehdi, pour
eux et le staff. S’ils ne le font pas, il
faudra un déclic. Le plus important,
c’est le club et il faut trouver la solu-
tion. On est encore plus bas qu’avant
le match de Courtrai où l’on a récolté
notre première victoire car on est
suffisant.”