PHILIPPE GERDAY
En ce début de saison, marquer un but ne coule pas de source. Les entrées au jeu jeudi de l’Algérien et de l’Équatorien laissent entrevoir des jours meilleurs, peut-être déjà dès dimanche. prev
Plus que le retour de Charles Vanhoutte dans son club formateur, le regard des observateurs de l’Union se portera un cran plus haut sur l’échiquier d’Alexander Blessin. Si le Cercle n’est pas invincible (comme on a pu le voir pas plus tard que la semaine passée au RWDM), le coach allemand est conscient des difficultés de ses troupes à faire pencher la balance du bon côté. Un point sur neuf en championnat, 4 buts à peine inscrits de plein jeu (les Unionistes ont déjà bénéficié de… 6 penalties cette saison, tous transformés) et ce jeudi un partage en Europa League face à une équipe toulousaine qui n’est pas la plus forte de la poule. Et ceci au moment de rencontrer une équipe brugeoise qui a l’art de faire déjouer son adversaire.
Eckert Ayensa sur la touche (il passait un scan ce vendredi), l’Union a juste besoin de retrouver ce déclic dans le rectangle adverse et, en dépit du partage jeudi au Lotto Park, la deuxième mi-temps face à Dönnum et C
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a peut-être prouvé que la solution était à portée de main. Les entrées d’Amoura et de Rodriguez à l’heure de jeu ont totalement modifié la donne pour les Unionistes. Si l’Algérien a été trop déroutant pour l’arrière-garde des Violets sur le but égalisateur, il s’en est fallu de peu pour que l’Équatorien reprenne le rôle de Victor Boniface pour décrocher in extremis les 3 points.
Amoura ménagé vendredi
Malgré leur arrivée tardive dans le mercato estival, la tentation à l’extérieur du groupe est d’envisager une place très rapidement dans le onze de base, peut-être même dès dimanche. Touché à la cheville, le feu follet algérien ne s’est pas entraîné ce vendredi. «
Sa blessure n’est pas trop grave, il va revenir dans le groupe samedi
», a rassuré Alexander Blessin avant son 10
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match officiel sur le banc de l’Union.
Mohamed Amoura fait déjà l’unanimité même s’il doit encore trouver ses marques. «
On rigole beaucoup avec lui à l’entraînement
», note Anthony Moris. «
Il a la joie de vivre, a faim de jouer et a la volonté de nous aider. Cela s’est vu sur sa folle montée où tu avais parfois l’impression qu’il était partout. Il parle bien français, j’essaye de lui dire qu’il faut qu’il se canalise aussi. Ici, on le voit sur des montées de 20, 30 minutes. S’il est amené à jouer 90 minutes, il ne peut pas être partout comme cela. Contre Toulouse, j’ai été surpris de le voir quasiment devant mon rectangle pour défendre. Il doit travailler mais c’est sa fougue, on ne peut lui enlever ça. Il a une belle marge de progression. Amoura a ça en lui
: un ballon qui traîne dans le rectangle, c’est pour lui.
»
«
Il est encore un peu timide
», intervient Alessio Castro-Montes. «
C’est normal cela fait deux semaines qu’il est là parce qu’il est aussi parti durant la trêve internationale avec l’équipe nationale. Parfois, je défends contre lui à l’entraînement. Ce n’est pas trop facile, j’apprends aussi face à ce genre d’adversaire.
»
Mac Allister traducteur pour Rodriguez
Kevin Rodriguez doit encore franchir la barrière de la langue. «
J’ai l’impression qu’il est à l’aise techniquement pour sa grande taille
», constate Anthony Moris. «
Le problème avec lui c’est la communication parce qu’il ne parle ni français ni anglais. Mac Allister doit lui traduire à chaque fois. Par son entrée au jeu contre Toulouse, il a aussi montré cette faim et cette envie.
»
«
Kevin a déjà montré à l’entraînement qu’il sait marquer des buts
», souligne Alessio Castro-Montes. «
Contre Toulouse, ce n’était pas si mal. Comme je l’ai vu, c’est un finisseur qui est très fort dans le rectangle, il va très vite aussi. Il a un peu de tout mais il doit encore s’entraîner et jouer avec nous pour créer les automatismes.
»