Plusieurs incidents impliquant des supporters
d’Anderlecht ont eu lieu à l’Union.
Quid si l’Antwerp vient à gagner ?
A
lors que la police
s’attendait à un
derby paisible, la
frustration des supporters
d’Anderlecht par rapport à
la suprématie des Unionis-
tes et la prestation pitoya-
ble de leurs joueurs s’est
traduite par plusieurs inci-
dents avant, pendant et
après le match à l’Union.
Aperçu.
1 L’attaque sur le Club
House : les Bhoys piégés
Pendant la nuit de jeudi
à vendredi, une trentaine
de hooligans d’Anderlecht
(ni de la Mauves Army ni
du BCS) ont attaqué le Club
House de l’Union et surtout
les supporters qui s’y trou-
vaient. Comment s’y sont-
ils pris ? Deux jeunes fans
du RSCA ont collé des auto-
collants du Sporting sur le
Club House, où les Bhoys
de l’Union étaient en train
de faire un tifo. Poursuivis
par les Unionistes, ils se
sont enfuis vers le Parc Du-
den… où étaient cachés
une trentaine de Mauves
cagoulés. Effrayés, les
Bhoys ont fait demi-tour
vers leur Club House, où ils
ont tout fait pour que les
hooligans ne rentrent pas.
Quelques vitres ont été dé-
truites, un supporter de
l’Union a perdu deux dents
et souffre d’une plaie à la
joue. L’enquête de cette ac-
tion préméditée est en
cours.
2 Les bagarres internes :
pour et contre Riemer
Après une vingtaine de
minutes de jeu, déjà, des
incidents se sont produits
dans la tribune réservée
aux Anderlechtois. Plu-
sieurs supporters en sont
venus aux mains… entre
eux. Les stewards avaient
toutes les peines du monde
à séparer les bagarreurs.
Pendant la mi-temps et
même pendant une partie
de la 2e
période, les esprits
ne se sont pas calmés. Et
L’attaque
sur le Club House
était préméditée
Plusieurs incidents impliquant des supporters
d’Anderlecht ont eu lieu à l’Union.
Quid si l’Antwerp vient à gagner ?
même sur le parking des
cars, après le match, des
coups se sont perdus. L’en-
jeu des bagarres : certains
supporters estiment qu’il
faut soutenir Riemer et les
joueurs, d’autres en ont ras
le bol et veulent se retour-
ner contre l’équipe et l’en-
traîneur.
3 Toilettes
et portes détruites
Les supporters n’ont pas
seulement frappé les uns
sur les autres pendant le
match, ils s’en sont égale-
ment pris aux infrastructu-
res qui leur étaient réser-
vées. Les toilettes ont été
démolies, il y a des dégâts à
une porte et à la buvette. Le
club pourra une fois de
plus payer la note.
4 Encore des cagoulés
La scène à la fin du
match était désolante : des
dizaines de supporters
d’Anderlecht s’étaient at-
troupés dans le coin de
leur tribune à hauteur du
point de corner, en espé-
rant provoquer un affron-
tement avec les fans de
l’Union. Les gestes obscè-
nes de ces soi-disant sup-
porters n’ont toutefois pas
eu d’effet sur les Unionis-
tes, qui ont continué à
chanter, sans trop prêter
attention aux fauteurs de
troubles. Ce qui tape à
l’œil, sur les photos, c’est le
fait que plusieurs suppor-
ters portent encore des ca-
goules, alors que c’est dé-
sormais interdit par la nou-
velle loi football.
5 L’enfant sur la pelouse :
on ne rigole plus
Et puis, il y a eu cet en-
fant d’une dizaine d’années
qui est monté sur le terrain
après le match quand la
grille de secours s’est
ouverte et pendant que les
joueurs s’excusaient
auprès des supporters fous
de rage. Le petit gamin a
reçu le maillot de Jan Ver-
tonghen. En temps normal,
les stewards auraient pro-
bablement fermé les yeux
sur ce geste inoffensif du
gosse. Mais vu les tensions,
on peut comprendre
qu’une steward ait fait son
travail à la lettre, même si
le 2e
gardien, Colin Coose-
mans, n’était visiblement
pas du même avis.
Mais à Anderlecht, ça ne
rigole plus dans les gra-
dins. On n’ose pas s’imagi-
ner les scènes en cas de dé-
faite contre l’Antwerp…