L’Union ou la résilience dans le sport
L e suspense et la tension vé-
cus dimanche passé lors du
dénouement de la saison
avec le sacre de l’Antwerp ont at-
teint des sommets. Mais com-
ment se relever d’un trauma-
tisme sportif comme celui vécu
par les joueurs et le staff techni-
que de l’Union ou de Genk le
week-end passé ? L’échec fait évi-
demment partie intégrante du
sport. Il est même à la base du
parcours de tous les athlètes de
haut niveau.
Mais l’échec peut également
laisser des traces difficiles à sur-
monter. Trois facteurs parmi
d’autres rendent la digestion
d’un revers d’autant plus diffi-
cile : la répétition, le sentiment
d’injustice et la proximité du suc-
cès. Sur le coup de 20h30 diman-
che passé, au moins deux de ces
trois éléments ont dû traverser
l’esprit des joueurs et du staff de
Genk ou de l’Union !
. Un ascenseur qui rend
le sport passionnant
Et comme souvent les mots de
Karel Geraerts étaient pleins de
bon sens après être passé par tou-
tes les couleurs de l’arc-en-ciel :
“Je vais avoir besoin d’un peu de
temps pour analyser et tirer des
conclusions… ”
Lui qui avait connu l’échec des
playoffs de la saison dernière
sous l’aile de Felice Mazzù. Lui à
qui tout réussissait ou presque
depuis le début de la saison, est
passé de l’entraîneur champion à
l’entraîneur “même pas en Ligue
des champions” en quelques mi-
nutes.
Pourtant, son raisonnement
reste le bon et le seul permettant
de grandir dans la défaite : pren-
dre le temps du repos, de l’ana-
lyse objective et se remettre en
action. Tellement facile à dire ou
à écrire ! Mais en cas de doutes,
Karel pourra toujours appeler
son premier mentor, Felice. En ef-
fet, aucun autre entraîneur de ce
pays ne pourra mieux lui expli-
quer ce qu’est la résilience dans
le football. Le sport, c’est chuter
et se relever sans cesse et sans se
laisser influencer par le monde
extérieur qui, dans l’émotion,
fera trop vite de vous un loser ou
le meilleur.
Pour éviter de trop vaciller
dans ces moments-là, les racines
de l’entourage (privé et profes-
sionnelles) doivent être solides.
Car ce sont elles qui
permettront de
trouver l’énergie
pour (se) recons-
truire. Et finale-
ment, n’est-ce
pas cet as-
censeur de
joies et de
désillu-
sions qui
rend le
sport si pas-
sionnant